Des experts recommandent l'investissement public dans l'éducation préscolaire pour réduire les écarts au plan scolaire English
TORONTO, le 10 mars 2015 /CNW Telbec/ - Sur la base d'un vaste ensemble de travaux scientifiques, des experts et des chercheurs canadiens argumentent en faveur de l'investissement dans l'éducation préscolaire.
Une lettre ouverte, rendue disponible aujourd'hui à l'Université de Toronto et signée par 155 chercheurs universitaires, décrit les bienfaits associés à l'éducation préscolaire de haute qualité sur les plans de l'éducation, du développement social et de la santé des enfants et des familles, de même que les bienfaits économiques pour la société.
« Les résultats proviennent d'études en médecine, en psychologie, en éducation, en santé, en économie et en neurosciences, et ont été répliqués plusieurs fois au cours des 40 dernières années », affirme la chercheure Jennifer Jenkins, directrice du Atkinson Centre à l'Université de Toronto.
Le Canada accuse un retard en ce qui concerne l'accessibilité à l'éducation préscolaire. Seulement un enfant de 4 ans sur deux bénéficie d'un tel service. À travers l'Europe, et dans plusieurs nouvelles économies comme le Mexique et la Corée, près de 100% des enfants y ont accès.
Des évaluations systématiques pancanadiennes indiquent que jusqu'à 25% des enfants montrent des signes de vulnérabilité dans leur développement physique, langagier ou comportemental lorsqu'ils entrent à l'école. Ces difficultés sont associées à un risque accru d'abandon scolaire, de troubles de santé mentale à l'âge adulte et de difficultés sur le marché du travail.
« Ces problèmes peuvent être atténués et même prévenus par l'éducation préscolaire de haute qualité, et les trajectoires de développement des enfants peuvent être améliorées, » selon le chercheur Michel Boivin, titulaire de la Chaire de Recherche du Canada sur le Développement des Enfants et professeur de psychologie à l'Université Laval.
Cette lettre soutient que, parmi les programmes sociaux, « les programmes préscolaires de haute qualité sont de ceux dont le rapport coûts-bénéfices est le plus avantageux ». La lettre soutient aussi que l'éducation préscolaire diminue les dépenses dans les programmes, tels que l'aide sociale et l'éducation spécialisée, et contribue à une augmentation de la productivité économique, telle que mesurée par un revenu supérieur à l'âge adulte et des impôts et taxes conséquemment payés.
La lettre est disponible en ligne sur www.ECinCanada.ca. Les experts et les chercheurs sont invités à examiner les données probantes présentées dans la lettre et à donner leur nom pour demander davantage d'investissement dans l'éducation préscolaire. Le public est aussi invité à exprimer son soutien pour cette lettre, qui sera distribuée aux décideurs publics à travers le Canada.
Cette initiative est dirigée par le « International Network for Early Childhood Knowledge Mobilization (INECK) à l'Université Laval et le Atkinson Centre for Society and Child Development à l'Université de Toronto.
SOURCE Atkinson Centre, University of Toronto
Isabelle Vinet. Courriel : [email protected], Tél. : 514 898 4779
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