Des gens meurent pendant que les minières boudent les comités en prévention - L'AMQ et les minières doivent cesser les enfantillages et collaborer pour la SST
QUÉBEC, le 12 sept. 2017 /CNW Telbec/ - Le carnage doit cesser dans les mines du Québec ! Les minières doivent cesser leur boycott des comités de travail de la CNESST en cours depuis près d'un an et travailler sérieusement à améliorer la santé et la sécurité dans les mines. La ministre du Travail doit aussi mettre son poids dans la balance pour qu'il y ait un vrai coup de barre en santé et sécurité dans les mines. C'est le message lancé au lendemain d'un week-end meurtrier dans les mines au Québec par des présidents de sections locales du secteur minier de partout au Québec et le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau.
Voilà maintenant près d'un an que les sous-comités de travail de la Commission des normes, de l'équité et de la santé et la sécurité (CNESST) n'ont pu se réunir faute de participation des représentants des minières, vraisemblablement en raison d'un mot d'ordre de l'Association minière du Québec. Ce boycott coïncide avec une ordonnance de la CNESST de cesser le travail soutirage minier (le fait de retirer du minerai), lorsque des charges explosives sont installées ou prêtes à être déclenchées.
« La CNESST est au courant, la ministre du Travail aussi, nous lui avons écrit en mai pour lui demander d'intervenir. Maintenant, l'hécatombe se poursuit et nous sentons que les minières ne sont plus du tout en mode prévention. Elles rejettent le modèle de comités paritaires qui a pourtant permis de faire des avancées majeures depuis 30 ans dans le secteur minier », fait valoir le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau.
Le point de presse s'est tenu devant le siège social de l'Association minière du Québec, qui représente les minières du Québec. « Tout est paralysé en matière de prévention et d'élaboration de plan d'action en santé et sécurité du travail. Nous dénonçons aujourd'hui l'AMQ, ce lobby des minières, ce syndicat des boss, qui semble avoir donné un mot d'ordre de bouder les comités de la CNESST parce qu'ils ne sont pas d'accord avec une ordonnance. Ils se livrent à des avocasseries et des enfantillages alors que des vies de travailleurs sont en jeu. On sent un relâchement en matière de santé et de sécurité au cours des dernières années. Les mines ont déjà été beaucoup plus meurtrières, le bilan s'était amélioré dans les 40 dernières années grâce à la prévention qui se fait en partenariat entre les employeurs et les représentants des travailleurs. Il ne faut pas revenir en arrière. La situation doit être redressée rapidement », s'exclame le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau.
Rappelons qu'un travailleur de la mine Kiena est décédé la fin de semaine dernière dans un accident de travail, le deuxième cette année dans une mine en Abitibi, le confrère métallo Pierre Audet étant décédé en février dernier à la mine Westwood. Trois autres travailleurs de la mine Westwood ont aussi subi un accident grave au cours de la fin de semaine.
Le Syndicat des Métallos représente la plupart des mineurs syndiqués au Québec, principalement sur la Côte-Nord, en Abitibi et dans le Nord-du-Québec. Affilié à la FTQ, c'est aussi plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques.
SOURCE Syndicat des Metallos (FTQ)
Clairandrée Cauchy, 514 774-4001 [email protected], Bureau des Métallos à Québec 418 628-8222
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