Des gestes concrets de l'Association de la construction du Québec pour l'intégrité de l'industrie
MONTRÉAL, le 25 mars 2014 /CNW Telbec/ - Le plus important regroupement patronal de l'industrie québécoise de la construction s'attaque énergiquement et résolument au fléau de la corruption. L'Association de la construction du Québec (ACQ) a dévoilé aujourd'hui trois (3) mesures concrètes visant à revaloriser l'intégrité au sein de l'industrie et, par le fait même, à permettre de rebâtir une confiance sérieusement ébranlée aux yeux des autorités publiques et de la population en général. La présidente de l'ACQ, madame Manon Bertrand, a annoncé :
- la mise en place d'un programme d'intégrité dans la foulée d'un rapport commandé au Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO);
- une démarche d'harmonisation des relations entre différents intervenants de l'industrie et d'amélioration de la gestion des projets de construction (Vers le chantier parfait);
- la mise en ligne de la plateforme numérique d'analyse et de partage sur les enjeux d'intégrité et de corruption auxquels l'industrie québécoise de la construction fait face (zérocorruptionqc).
Selon la présidente de l'ACQ, « nous ne pouvons pas attendre les conclusions de la commission Charbonneau pour prendre le taureau par les cornes et encadrer les pratiques de notre industrie, qui est l'un des plus puissants moteurs économiques du Québec, afin qu'elle donne sa pleine mesure pour tous les Québécois et toutes les Québécoises ».
Programme d'intégrité
Le programme d'intégrité découle d'un rapport du groupe d'experts CIRANO que l'ACQ a mandaté, il y a plus d'un an, dans le but de recevoir une proposition concrète permettant entre autres de promouvoir l'éthique et l'intégrité au sein de l'industrie, d'améliorer la transparence, et de rebâtir la confiance de toutes les parties prenantes.
Le programme repose sur un modèle d'action collective de lutte contre la corruption mis de l'avant par la Banque mondiale et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et éprouvé à travers le monde. Il regroupe une série d'éléments concrets, soit la participation volontaire, un processus d'accréditation, l'identification des entreprises qui seront accréditées ainsi qu'un programme de formation et d'amélioration continue.
Aux fins de l'implantation de ce programme d'intégrité, des projets pilotes seront menés en collaboration avec cinq 5 entrepreneurs possédant des spécificités distinctes, et les résultats seront dévoilés au Congrès de l'ACQ, en octobre 2014.
Vers le chantier parfait
Amorcée par l'ACQ de la région de Québec lors de la Journée de la construction 2012, cette initiative de gens de terrain a débouché sur une réflexion d'industrie rigoureuse afin de se donner les moyens d'harmoniser les relations entre différents intervenants (donneurs d'ouvrage, architectes, ingénieurs, entrepreneurs généraux, entrepreneurs spécialisés) et d'améliorer la gestion des projets de construction, de l'avant-projet jusqu'à la livraison des travaux.
Cette seconde initiative n'est qu'une amorce, car l'ACQ s'emploie à pousser encore plus loin les 354 recommandations contenues dans le document synthèse Vers le chantier parfait. De plus, la présidente de l'ACQ soutient activement la démarche auprès des associations régionales de l'ACQ et d'autres organisations partenaires (ingénieurs, architectes, etc.). www.acq.org/verslechantierparfait
Plateforme numérique zérocorruptionqc
La mise en ligne d'un blogue (www.zerocorruptionqc.com) et d'un compte Twitter (@0corruptionqc) permettra à l'ACQ de mettre en ligne une plateforme numérique qui sera un espace d'échanges ouvert à toutes les personnes intéressées à contribuer à un meilleur éclairage sur le phénomène, tout en débattant et en proposant des réflexions ainsi que des solutions réalistes et constructives.
Un signal clair et ferme
La présidente de l'ACQ a dénoncé de nouveau « les gestes de collusion et de corruption qui ont coûté très cher à l'industrie sur les plans de la confiance et du respect, tant des autorités publiques que de la population en général ». Elle déplore vivement que « 25 000 entrepreneurs voient leur réputation mise à mal et leur fierté ébranlée par des individus sans scrupules ».
Madame Bertrand a insisté sur la clarté et la vigueur du signal que l'ACQ envoie aujourd'hui. Le regroupement patronal croit fermement qu'il faut beaucoup plus qu'un resserrement des règles déontologiques ou des codes d'éthique et qu'un profond changement de mentalité et de culture s'impose à la grandeur de l'industrie, voire de la société. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'ACQ participe activement aux travaux de la Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction et qu'elle entend contribuer aux réflexions et aux recommandations de la commission présidée par madame la juge France Charbonneau.
Pour relever avec succès les défis contemporains auxquels l'industrie fait face, en particulier sur le plan de la flexibilité et de la compétitivité, la présidente de l'ACQ est d'avis qu'il faut permettre au public de distinguer et de reconnaître les entrepreneurs dignes de confiance, et mettre en place les meilleures pratiques permettant plus de souplesse et plus d'efficacité. Selon madame Bertrand, « il faut procéder à un ménage, certes, mais abandonner aussi les vieilles façons de voir, de penser et de faire qui plombent l'industrie. Au bout du compte, c'est toute la société québécoise qui finit par payer le prix d'habitudes rigides, désuètes et contre-productives qui n'aident en rien l'industrie face à la compétition mondiale. Ce changement de culture est crucial si nous voulons que notre industrie soit attrayante pour la relève, incluant les femmes qui veulent y exercer des métiers à la mesure de leurs compétences et de leurs talents ».
« Nous sommes conscients que cette démarche s'avère un défi ambitieux et qu'il faudra du temps pour le relever. J'ai cependant la conviction que nous y parviendrons grâce aux mesures que nous prenons ainsi qu'à la détermination, au courage et à la discipline dont l'ensemble de l'industrie saura faire preuve », de conclure la présidente de l'ACQ.
À PROPOS DE L'ACQ
Par le biais de ses différents mandats de promotion et de défense des intérêts des entrepreneurs en construction, l'ACQ représente quelque 16 000 entreprises qui emploient plus de 120 000 travailleurs. Ses membres, qui travaillent principalement dans les secteurs institutionnel-commercial et industriel (IC/I), ont effectué plus de 58 % des 155 millions d'heures travaillées prévues dans l'industrie en 2013. En vertu de la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d'uvre dans l'industrie de la construction (Loi R-20), l'ACQ est l'agent patronal négociateur pour tous les employeurs des secteurs IC/I.
SOURCE : Association de la construction du Québec
Éric Côté - Relations médias, Téléphone : 514 354-8249, poste 2640, Cellulaire : 514 607-7210, Courriel : [email protected], Twitter : @ACQprovinciale
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