Des gestes concrets pour soutenir le développement du Nord québécois
MONTRÉAL, le 8 avril 2015 /CNW Telbec/ - À l'occasion du dévoilement du Plan Nord à l'horizon 2035, le plan d'action 2015-2020, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, en compagnie de plusieurs ministres du gouvernement, a procédé à plusieurs annonces économiques, sociales et culturelles liées au développement nordique.
Une relation essentielle avec les peuples autochtones
Le ministre responsable des Affaires autochtones, Geoffrey Kelley, a souligné que les populations locales ainsi que les Premières Nations concernées et les Inuits, avaient collaboré tout au long de la démarche qui a conduit à la réalisation de la version initiale du Plan Nord. Cette collaboration incontournable se poursuivra.
« Le Plan Nord se veut une démarche inclusive, compatible avec les principes du développement durable et basée sur le respect des relations de nation à nation, des ententes existantes et des obligations gouvernementales en matière de consultation. Nous avons pris l'engagement de maintenir et favoriser une collaboration étroite avec tous les partenaires de ce projet y compris avec les nations autochtones dans le respect de leur culture et de leur mode de vie, et ce, à partir des priorités qu'elles auront identifiées. Je suis certain que le Plan Nord permettra de démontrer ce que nous pouvons réaliser ensemble, en collaboration et en partenariat avec les communautés locales et autochtones », a-t-il déclaré.
Un territoire au vaste potentiel énergétique
Le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable du Plan Nord, Pierre Arcand, a rappelé que le Nord québécois présentait un potentiel énergétique important, non seulement en hydroélectricité, mais également en énergie éolienne et en bioénergie. Ces nouvelles sources seront mises en valeur afin de répondre aux enjeux énergétiques du Nord.
« Plusieurs communautés du territoire du Plan Nord ne sont pas desservies par Hydro-Québec en raison de leur éloignement, et doivent se tourner vers des centrales thermiques utilisant des combustibles fossiles. Il en est de même pour les entreprises, qui ont d'importants besoins énergétiques, surtout dans le domaine minier. Le gouvernement entend mettre l'accent sur le développement d'énergies propres et novatrices pour l'approvisionnement des communautés isolées du territoire du Plan Nord. Il compte également sur une diversification de l'offre énergétique afin d'assurer la rétention, le développement et la diversification économique des entreprises qui s'y trouvent », a expliqué le ministre.
Évaluation des impacts du développement sur les communautés nordiques
Les projets de développement nordique pourront engendrer des retombées positives, mais aussi occasionner des effets variables sur la santé physique et mentale de la population, sur les habitudes de vie, les relations familiales, les communautés et les infrastructures locales. Pour pouvoir anticiper ces effets, le Plan Nord prévoit un mécanisme d'évaluation des impacts sur la santé.
« Ce nouveau processus s'intégrera à la procédure existante visant l'évaluation des impacts sur l'environnement, afin de ne pas alourdir les processus en place. Nous accompagnerons les entreprises afin qu'elles portent une attention particulière aux impacts des nouveaux projets sur la santé et le bien-être de la population, pour prévenir l'apparition de problèmes évitables. Les études d'impacts seront enclenchées dès la phase de planification des projets, afin de maximiser les effets positifs sur la santé des populations », a expliqué la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse et à la Santé publique, Lucie Charlebois.
Mesures relatives à l'exploration minière
« Le territoire du Plan Nord renferme un potentiel minier remarquable. Pour soutenir son développement, un contexte stable et prévisible doit être offert aux entreprises. À cet effet, le budget 2015-2016 contient plusieurs mesures pour soutenir l'exploration minière, une étape essentielle pour le développement minier », a rappelé le ministre délégué aux Mines, Luc Blanchette.
Ainsi, pendant deux ans, le coût minimum des travaux statutaires qui doivent être obligatoirement effectués sur un claim sera réduit de 35 %. De plus, la hausse de tarification des droits d'inscriptions et de renouvellement des claims pour 2015 sera reportée d'un an et sera également progressive. Par ailleurs, les dépenses en exploration aux fins du régime fiscal ont été élargies pour inclure certains coûts. Un appui accru sera apporté à la recherche sur la valorisation des résidus miniers et au développement responsable de l'industrie minière. Enfin, le budget annuel alloué aux travaux d'acquisition de connaissances géoscientifiques sur le territoire du Plan Nord sera bonifié de 3 millions de dollars.
Soutien à l'investissement minier
Le ministre de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations, Jacques Daoust, a réitéré que pour mettre en valeur le potentiel économique du Nord, il fallait que le Plan Nord réunisse les conditions essentielles pour attirer les investisseurs locaux et étrangers intéressés à lancer des projets de développement dans le Nord. À cet effet, il a rappelé le renouvellement du mandat de la Société d'investissement et de diversification de l'exploration (SIDEX) jusqu'en 2025, et la reconduction du programme Action-Terrain pour l'année 2015.
« Le mandat de SIDEX est d'investir dans les entreprises engagées dans l'exploration minière afin de diversifier l'inventaire minéral du Québec, de stimuler les investissements en exploration, d'ouvrir à l'exploration et aux investissements de nouveaux territoires et de favoriser le développement d'expertise minière et l'émergence de nouveaux entrepreneurs. Son programme Action-Terrain répond quant à lui aux problèmes de financement auxquels font face les sociétés juniors d'exploration. SIDEX a contribué à la grande majorité des découvertes récentes de gisement au Québec et à l'ouverture de nouvelles régions ressources. Il n'y a aucun doute qu'elle jouera un rôle important dans le déploiement du Plan Nord au cours des prochaines années et dans la création d'emplois de qualité dans nos régions nordiques », a-t-il déclaré.
Plan de développement des infrastructures de transport
Les grandes distances, l'isolement des communautés, le manque de liens entre le nord et le sud du Québec, et l'ouverture vers les marchés extérieurs sont autant d'enjeux qui peuvent limiter le développement du Nord. Dans ce contexte, le gouvernement va coordonner l'élaboration et la concrétisation d'un plan global des différents modes de transport sur le territoire du Plan Nord.
« Nous allons mettre en place une approche de partage des infrastructures nordiques avec les partenaires utilisateurs de ces infrastructures. Cette approche comprendra des règles et modalités de partage précises à l'égard des coûts de construction, d'entretien et d'utilisation des installations entre les divers usagers. Le gouvernement préconise le développement d'un réseau de transport intégré faisant écho aux orientations du Plan Nord, notamment à l'égard du développement durable et de l'accès au territoire », a expliqué le ministre des Transports, Robert Poëti.
De plus, le ministre a annoncé plusieurs chantiers majeurs, tels que la poursuite de la mise à niveau, entreprise en 2009, de 17 des 20 aéroports situés sur le territoire du Plan Nord, l'amélioration et la réfection de la route 389, entre Baie-Comeau et la limite du Labrador, le prolongement de la route 138, entre Kegaska et Blanc-Sablon sur la Basse-Côte-Nord, la réfection de la route entre Kawawachikamach et Schefferville, et la réfection de la route de la Baie-James.
Ententes culturelles
Les nations autochtones et les communautés locales souhaitent que leur culture et leur identité profitent également du développement nordique. Dans cet esprit, le gouvernement entend agir pour permettre aux différentes cultures locales et autochtones d'assurer leur pérennité et accroître le soutien au développement culturel. Il est aussi nécessaire de mettre à la disposition des communautés autochtones des outils qui leur permettront de préserver la vitalité de leur langue, qui est au cœur de leur identité culturelle.
« Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Nord, nous allons mettre en valeur le patrimoine culturel nordique par différentes mesures, comme le maintien et la bonification des ententes de développement culturel. Les nombreux partenariats que nous avons menés avec les nations autochtones et les municipalités nordiques ont fait la preuve que leur flexibilité permet d'embrasser toutes les disciplines et de générer des expertises en tourisme, en documentation, en valorisation patrimoniale, en diffusion des connaissances et en concertation culturelle. J'applaudis le choix des populations de cibler les enjeux culturels comme questions prioritaires pour l'avenir du Nord québécois a-t-elle déclaré.
« Le Plan Nord est un projet rassembleur dont les bénéfices se déclinent dans plusieurs domaines. Nous proposons une vision qui intègre le développement social des communautés et la mise en place des conditions nécessaires pour soutenir ce développement, au bénéfice de tous les Québécois », a conclu le premier ministre.
SOURCE Cabinet du premier ministre
Harold Fortin, Porte-parole du premier ministre et directeur des communications, Cabinet du premier ministre du Québec,418 643-5321; Véronique Normandin, Attachée de presse, Cabinet du ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable du Plan Nord, 418 643-7295; Kimberly Labar, Attachée de presse, Cabinet du ministre responsable des Affaires autochtones, 418 646-9131; Alexandra Bernier, Attachée de presse, Cabinet de la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse et à la Santé publique, 418 266-7181; Marie-Ève Dion, Attachée de presse, Cabinet du ministre délégué aux Mines, 418 643-7295; Mélissa Turgeon, Attachée de presse, Cabinet du ministre de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations, 514 499-2552; Valérie Rodrigue, Attachée de presse, Cabinet du ministre des Transports, 418 643-6980; Philip Proulx, Attaché de presse, Cabinet de la ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française, 418 380-2310
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