Des hausses de loyers relativement faibles compte tenu de la forte inflation qui heurte les propriétaires
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CORPORATION DES PROPRIETAIRES IMMOBILIERS DU QUEBEC INC.19 janv, 2022, 16:55 ET
MONTRÉAL, le 19 janv. 2022 /CNW Telbec/ - Les hausses de loyers s'annoncent peu élevées alors que l'inflation a eu beaucoup d'impact sur les propriétaires immobiliers au cours de la dernière année. En cas de litige avec un locataire, un propriétaire obtiendrait du Tribunal des hausses de loyers avoisinant les 2 % et l'augmentation pourrait cependant rejoindre les 5 % en tenant compte de hausses plus prononcées des taxes municipales, des assurances et des coûts d'énergie.
Des hausses vertigineuses de coûts
Sans tenir compte des taxes et des travaux d'entretien et rénovation, la hausse de base des loyers demeure donc dans l'ensemble beaucoup plus faible que l'inflation en général. Cependant les propriétaires québécois vivent dans un environnement où l'inflation a tout simplement explosé, et c'est du jamais vu sur le plan de la hausse des coûts dans le domaine locatif. Les coûts de matériaux et de main d'œuvre on fait bondir les dépenses d'entretien et de rénovation d'environ 25 % cette année, et ce, après une première année de pandémie qui avait déjà enflammé les coûts du secteur de la construction. Malheureusement, la grille de calcul continue de pénaliser les propriétaires et de décourager l'entretien et la rénovation. Par exemple, dans le cas des travaux majeurs, le taux de rendement offert au propriétaire conduit à un retour sur investissement de plus de 50 ans. Il s'agit d'un calcul déconnecté de la réalité qui se répète d'année en année et qui explique en grande partie la dégradation du parc immobilier québécois. En effet, un locateur qui investit 1000 $ en travaux majeurs dans un logement se verrait accordé par un tribunal moins de 2 $ par mois de plus que celui qui n'a pas investi un sou en rénovations; c'est une mathématique qui ne fait aucun sens.
« Les coûts de main d'œuvre et des matériaux explosent et les propriétaires s'en trouvent les grands perdants puisque la grille de calculs pénalise tous les locateurs qui ont eu à faire des travaux dans leurs immeubles », indique Benoit Ste-Marie, directeur général de la CORPIQ.
L'assurance et les taxes municipales causent des maux de tête au marché
Parmi les factures qui sont redistribuées aux locataires, les frais d'assurance ne cessent d'augmenter. Pour les immeubles locatifs de plus de 35 ans, la hausse fut de 30 à 40 % en 3 ans, et dépasse les 50 % en tenant en compte la croissance des valeurs assurables. Les propriétaires qui avaient eu des hausses moindres l'année dernière ont été encore plus impactés cette année; les assureurs ont ajusté les valeurs assurables de facto, créant des hausses démesurées. La question des valeurs a aussi un impact sur le compte de taxes, qui dans certaines villes a bondi cette année. C'est le cas de la ville de Québec dont les 7 logements et plus pourraient recevoir une hausse moyenne de 8,3 %, une situation inédite qui aura un fort impact sur les hausses de loyers. La CORPIQ estime qu'environ 50 % de la hausse de loyer à Québec sera tributaire de la hausse de taxes municipales.
« Les villes se servent des propriétaires comme percepteurs de taxes, ce qui les force à porter l'odieux de livrer un message de hausse de loyer pour une raison qui est hors de leur contrôle », affirme monsieur Ste-Marie.
Pour retrouver un marché plus sain et viable à long terme, le gouvernement se doit de revoir la grille de fixation des loyers qui est désuète et qui a des effets négatifs sur l'offre de logement. Il est grand temps de valoriser l'entretien et la rénovation dans une perspective de détention à long terme et de mieux contrôler les impacts des facteurs externes tels que les assurances et les taxes municipales qui mettent une pression à la hausse sur les loyers. À ce titre, la CORPIQ salut le geste de l'administration de la Ville de Québec qui désire mettre sur pied un comité pour éviter des hausses abruptes de taxes. Malheureusement, pour cette année, les chiffres annoncés par la ville représentent le pire des scénarios.
SOURCE CORPORATION DES PROPRIETAIRES IMMOBILIERS DU QUEBEC INC.
Information et demandes d'entrevues : Benoit Ste-Marie, Directeur général - Corporation des propriétaires immobiliers du Québec, Cellulaire : 514-249-1691, Courriel : [email protected]
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