Des lacunes persistent dans les rapports ESG des 250 plus grandes entreprises canadiennes selon une étude de PwC Canada English
- 30 % seulement des sociétés analysées déclarent un objectif net-zéro, malgré leur engagement au zéro émission nette.
- 73 % des rapports ESG ne font pas l'objet d'une certification raisonnable ou limitée, par un organisme externe, alors qu'une telle mesure ajouterait de la crédibilité à l'information publiée.
- 77 % des sociétés ne publient pas un rapport conforme aux recommandations du Groupe de travail sur l'information financière relative au changement climatique et risquent ainsi d'être mal préparées aux exigences à venir.
- 38 % seulement des sociétés canadiennes (contre 27 % en 2021) publient leurs politiques concernant les relations avec les peuples autochtones.
TORONTO, le 8 déc. 2022 /CNW/ - PwC Canada a publié les résultats de sa deuxième étude sur les rapports ESG des 250 plus grandes sociétés cotées au Canada, selon leur chiffre d'affaires et leur capitalisation boursière. Cette étude s'appuie sur un cadre d'évaluation exclusif permettant d'analyser la stratégie, l'importance relative, les cibles, les métriques et les indicateurs de performance publiés par les entreprises, ainsi que la certification et d'autres éléments des rapports ESG au Canada. Un fait significatif ressort : l'information financière et l'information ESG sont encore traitées séparément par de nombreuses sociétés canadiennes et plusieurs d'entre elles accusent un retard dans leur évolution à l'égard des enjeux ESG.
« Il y a une amélioration par rapport à l'année dernière, mais les progrès ne sont pas à la hauteur des attentes croissantes des parties prenantes. Les sociétés canadiennes manquent des occasions importantes d'ajouter de la crédibilité à leur information ESG, a déclaré Sarah Marsh, associée et leader nationale, Rapports et certification ESG, PwC Canada. Il est essentiel qu'elles aient un plan d'action clair, car les parties prenantes sont intransigeantes sur la transparence et les investisseurs et les chaînes d'approvisionnement demandent toujours plus d'initiatives ESG. »
La nature et la biodiversité sont désormais des éléments essentiels à la résilience de nombreux secteurs. Pourtant, les entreprises canadiennes ont encore du mal à intégrer la gestion des risques climatiques à leur processus global de gestion des risques, alors que cela les aiderait à mieux comprendre les risques spécifiques qui touchent leurs résultats. Par exemple, 48 % seulement publient leur processus d'identification, d'évaluation et de gestion des risques climatiques. Et parmi les sociétés étudiées, 36 % seulement publient leurs prévisions concernant les limitations futures sur la disponibilité de leur capital naturel et leur stratégie de gestion de cette pénurie.
L'information sur la diversité publiée par les entreprises canadiennes est centrée sur le genre et les groupes LGBTQ2+, et fait peu de place aux peuples autochtones, aux personnes handicapées et aux minorités visibles. Le rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada contenait 94 appels à l'action, mais de nombreuses sociétés canadiennes n'ont pas encore adopté de cadre de réconciliation. Moins d'une sur cinq (19 %), parmi les sociétés incluses dans notre analyse, publie un plan d'action pour la réconciliation. Ce chiffre a peu évolué depuis l'an dernier.
La fonction Finances des entreprises joue un rôle de plus en plus grand dans l'élaboration des rapports ESG. L'étude de PwC révèle pourtant que, dans le secteur de la banque et des services financiers, seulement 28 % des entreprises incluent des connaissances dans le domaine ESG dans la matrice de compétences de leur conseil d'administration. Certains enjeux ESG sont complexes et parfois inconnus des professionnels de la finance, mais il est toujours avantageux pour l'entreprise de réunir les équipes ESG et les équipes financières afin de poursuivre leur perfectionnement et d'acquérir une perspective plus large des risques et des opportunités.
« Les parties prenantes veulent plus de transparence et une information fiable et comparable, affirme Caroline Gadbois, directrice principale, Rapports et certification ESG chez PwC Canada. Les investisseurs veulent comprendre comment une entreprise identifie ses risques et opportunités ESG et quelles en sont les implications financières. Et les entreprises ont besoin de soutien pour l'implantation des processus, des contrôles internes et des systèmes qui leur permettront de collecter les données ESG, d'évaluer leur performance et d'en mesurer l'impact sur leurs finances. Cette méthode cohérente est la différence entre une approche ESG qui ne vise que la conformité et une initiative qui permet réellement de créer de la valeur. »
L'étude de PwC Canada montre la situation actuelle des sociétés canadiennes et permet d'évaluer leur information ESG par rapport à des références établies. Elle décrit également les opportunités possibles pour certains secteurs. Les chefs d'entreprise canadiens doivent agir maintenant pour rester compétitifs. Pour en savoir davantage sur les résultats de l'étude 2023 sur l'information ESG au Canada, cliquez ici.
SOURCE PwC Management Services LP
Julie Ibrahim, 416-356-8182, [email protected]
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