Des mesures sont requises pour encadrer les hausses de loyer des commerçants
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Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal11 sept, 2014, 11:00 ET
MONTRÉAL, le 11 sept. 2014 /CNW Telbec/ - Projet Montréal s'inquiète des hausses de loyer liées à la spéculation immobilière que subissent certains commerçants des quartiers centraux et de leur impact sur la vitalité des artères commerciales montréalaises. Richard Ryan, conseiller du Mile-End, et Érika Duchesne, conseillère du Vieux-Rosemont, déposeront une motion au prochain conseil municipal afin que la Ville de Montréal étudie ce phénomène et propose des solutions.
Tel que l'ont rapporté les médias et sociétés de développement commercial, certains commerçants, en particulier dans les quartiers centraux, font face à des hausses de loyer dépassant largement l'inflation. Élaine Léveillé, fondatrice d'ERA Vintage Wear, dont la boutique se trouvait depuis 2006 dans Griffintown, connaît bien le phénomène. Il y un an, elle s'est retrouvée devant une augmentation de loyer de plus de 300% lors du renouvellement de son bail. « Mon loyer passait de 2100 $ à 7000 $ par mois. Si j'avais accepté cette augmentation, j'aurais fermé boutique. J'ai donc dû déménager, mais à regret, car ma boutique apportait beaucoup à la rue Notre-Dame », a-t-elle mentionné.
« Les hausses abusives de loyer affectent tout particulièrement les commerçants ayant pignon sur rue. Ces derniers doivent ainsi choisir entre assumer un loyer qui met en péril la rentabilité de leur commerce ou déménager, au risque de perdre des clients », a affirmé Richard Ryan. Ce dernier a également rappelé qu'il est primordial d'accorder une attention toute particulière aux commerçants indépendants qui jouent un rôle essentiel pour assurer la vitalité de nos quartiers. « La semaine dernière, un commerce apprécié des résidents de Notre-Dame-de-Grâce, D.A.D.'s Bagels, a annoncé sa fermeture prochaine pour faire place à l'agrandissement d'un Dollarama. C'est une triste nouvelle pour les résidents du coin », a-t-il ajouté.
« Les commerçants montréalais subissent des pressions de toutes parts, qu'on parle des travaux d'infrastructures, de l'accessibilité, ou de la concurrence des banlieues. Pourtant, ils sont essentiels au rayonnement de Montréal, à la vitalité de nos quartiers et à l'économie de notre métropole. Ils embauchent du personnel localement, utilisent des fournisseurs locaux, et ce, tout en offrant des services de proximité qui répondent aux besoins de la population. Nous avons l'obligation de réfléchir à ce qui peut être fait pour soutenir, préserver et développer les avenues commerciales », a pour sa part mentionné Érika Duchesne.
L'ampleur du phénomène des hausses de loyer à Montréal est inconnue faute de données. Projet Montréal propose donc, qu'à l'instar d'autres villes, la Ville étudie l'évolution des hausses de loyers pour les commerçants, leurs conséquences sur l'économie de Montréal et les solutions qui existent pour les limiter. « Le phénomène des hausses abusives de loyer n'est pas unique à Montréal. Des villes comme New York et Vancouver étudient présentement quelles mesures permettraient d'encadrer les baux commerciaux. La Ville de Montréal doit se pencher sur cette question d'abord pour en connaître l'ampleur et ensuite pour proposer des solutions », a conclu Craig Sauvé, conseiller de Saint-Henri-Petite-Bourgogne-Pointe-Saint-Charles.
Pour consulter la motion, cliquez ici : http://projetmontreal.org/economie/motion-encadrer-les-hausses-baux-commerciaux/
SOURCE : Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal
Catherine Maurice, Attachée de presse, Cabinet de l'opposition officielle, 514 872-3153 / 514 601-5542, [email protected]
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