MONTRÉAL, le 1er févr. 2024 /CNW/ - Chaque année, des milliers de Québécois et Québécoises meurent en raison de cancers évitables liés à la pollution, au radon, aux rayons UV ou aux pesticides. Bien que les impacts de ces facteurs environnementaux sur la santé soient bien documentés, la Coalition Priorité Cancer constate l'immobilisme des gouvernements et leur demande de s'engager formellement à être plus proactifs en mettant en place des mesures qui permettront de réduire les cancers évitables d'au moins 30 % dans les 10 prochaines années.
Inquiète du manque d'information sur l'impact et les façons de réduire les risques de cancer, ainsi que du manque d'actions concrètes des différents paliers de gouvernement, le grand colloque de la Coalition priorité cancer, qui se déroule le 2 février prochain, dédie entièrement sa programmation aux impacts des facteurs environnementaux sur la santé de la population ainsi que sur les solutions pour réduire les cas de cancers.
Des actions pour mieux encadrer les facteurs de risque :
Des mesures simples et efficaces pourraient faire toute la différence pour des milliers de Québécois et Québécoises. La Coalition Priorité Cancer en priorise sept :
- Reconnaître comme maladies professionnelles des cancers liés à l'exposition aux pesticides afin que les travailleurs puissent bénéficier des ressources garanties par la CNESST en échange de cotisations.
- Réduire de 50 % en 5 ans l'utilisation de pesticides hautement dangereux (HHP).
- Exiger de la transparence de la Santé publique dans le partage de la mesure de la qualité de l'air, de l'eau et de la terre des municipalités du Québec afin de déployer des actions de dépistage et diagnostic précoce lorsque les taux d'incidence du cancer sont beaucoup plus élevés que la moyenne.
- Amender les règlements de la CNESSST pour que tous les travailleurs extérieurs aient accès à des vêtements de protection contre les rayons UV gratuitement.
- Inciter la population à installer des détecteurs de radon afin d'en mesurer la présence dans leur résidence.
- Offrir des prêts à faibles taux d'intérêt pour que les Québécois et Québécoises puissent effectuer des travaux pour réduire la quantité de radon dans leur résidence.
- Exiger des mesures de protection contre l'infiltration de radon dans les nouvelles constructions.
« Il existe un lien fort entre l'environnement et les cancers. Nous demandons une plus grande transparence de la Santé publique, une imputabilité en ce qui a trait à la qualité de l'environnement. Nos décideurs politiques doivent être proactifs pour protéger leurs communautés. Personne ne devrait mourir d'un cancer évitable. », affirme Eva Villalba, directrice générale de la Coalition Priorité Cancer.
Les risques décortiqués dans le cadre d'un colloque
En marge de la Journée mondiale contre le cancer, le grand colloque de la Coalition Priorité Cancer a pour objectif de sensibiliser les dirigeants aux cancers évitables et à l'importance de mettre en place des mesures pour réduire l'impact des facteurs environnementaux sur la santé des Québécois et Québécoises.
Le colloque Cancers évitables : comment agir sur les facteurs de risque environnementaux réunira une dizaine d'experts de renom venant des quatre coins du globe le 2 février prochain. Ces experts en santé seront rassemblés afin de tenir une importante discussion sur les liens entre l'environnement et le cancer. La pollution, les pesticides, le radon et les rayons UV seront notamment au premier plan.
« Le colloque nous permettra de tenir de grandes discussions avec des scientifiques de renom et de vulgariser les différents impacts des facteurs environnementaux. Il s'agit d'une occasion de mettre autour de la table les plus grands experts pour prendre conscience des risques causés par l'environnement et d'établir des mesures concrètes pouvant nous permettre d'atteindre notre objectif et ainsi réduire de 30 % le nombre de cancers évitables dans les 10 prochaines années », souligne Mme Villalba.
Mieux connaître les facteurs environnementaux
Parmi les facteurs environnementaux, quatre ont particulièrement un impact sur notre santé. Bien que ces facteurs soient connus, voici quelques faits saillants qui pourraient surprendre :
- Pesticides : En milieu professionnel, la méta-analyse la plus exhaustive jamais réalisée a montré que l'exposition aux pesticides est associée à plusieurs types de cancer comme le lymphome non hodgkinien, le myélome multiple, le cancer de la prostate et des reins, les troubles cognitifs, la bronchopneumopathie chronique obstructive et la bronchite chronique.
- Radon : Le radon représente la deuxième cause du cancer du poumon au Québec. Chaque année, il tue plus de 1000 Québécois et Québécoises.
- Pollution : La pollution de l'air aggrave les maladies pulmonaires, les troubles cardiaques existants et augmente le risque de développer un cancer. La pollution de l'eau et de la terre contamine les aliments et a un impact sur la santé des communautés. Bien que le gouvernement possède des études démontrant la piètre qualité de l'air, de l'eau et des terres dans certaines régions, il est presque impossible d'avoir accès à ces chiffres.
- Rayons UV : Les rayons ultraviolets du soleil constituent l'exposition professionnelle la plus fréquente au pays et contribuent au plus grand nombre de cas de cancers occupationnels (cancer de la peau). Environ 1,4 million de travailleurs canadiens sont exposés aux rayons UV annuellement.
La Coalition Priorité Cancer au Québec (CPCQ), créée en 2001 pour donner une voix forte aux personnes touchées par le cancer, est un regroupement de plus de 65 OSBL représentant tous les types et phases du cancer, provenant de toutes les régions du Québec, souhaitant améliorer le système de santé au Québec pour le bien des personnes touchées par le cancer. Elle défend, notamment, les droits et les intérêts des patients, des survivants et des proches aidants. Depuis plus de 20 ans, ses membres partagent la vision d'un Québec en meilleure santé et d'un système centré sur les patients, les survivants et les proches aidants.
SOURCE Coalition Priorité Cancer
Jessica Rousseau, TACT, Cellulaire : 438 396-8288, [email protected]
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