Des négociations qui piétinent - Mandat de grève à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse
MONTRÉAL, le 12 juin 2013 /CNW Telbec/ - Réunis en assemblée générale spéciale mercredi après-midi, les conseillères et les conseillers juridiques de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) ont voté à l'unanimité, à scrutin secret, en faveur d'une banque de trois jours de grève à utiliser au moment jugé opportun. Sans contrat de travail depuis l'échéance de leur convention collective en mars 2010, les employé-es veulent ainsi appuyer leur comité de négociation et mettre la pression sur l'employeur pour en arriver à un règlement satisfaisant dans les plus brefs délais.
En 2011, le Conseil du trésor a autorisé la conclusion d'ententes avec les procureurs de la Couronne, les juristes de l'État et les avocats de l'aide juridique, leur octroyant une augmentation salariale de 15 % ainsi que des ajustements quant à l'horaire de travail. À l'heure actuelle, seuls les 15 avocates et avocats de la CDPDJ n'ont pas obtenu de règlement. De tout temps, l'ensemble des avocates et des avocats travaillant pour l'État québécois a toujours eu droit à la même rémunération. Puisqu'ils effectuent un travail similaire, devant les mêmes tribunaux et souvent sur les mêmes dossiers, les conseillères et les conseillers juridiques de la CDPDJ estiment qu'ils méritent le même traitement.
Lors du congrès du Barreau, le 30 mai dernier, les membres de l'unité des conseillères et des conseillers juridiques de la Commission ont perturbé le discours du ministre de la Justice, Bertrand St-Arnaud, et ont obtenu une rencontre privée avec ce dernier. À la sortie de cette rencontre, à laquelle ont participé le président du syndicat, Jean-Sébastien Imbeault, et deux avocats de la CDPDJ, le ministre a salué les autres salarié-es présents. « Le ministre a écouté attentivement nos demandes. Il a dit prendre en considération le fait que nous ne sommes que 15 et non 4 000 à attendre un règlement et il s'est engagé à discuter du dossier avec le président du Conseil du trésor, Stéphane Bédard. » a déclaré le président du syndicat. Depuis, les négociations piétinent.
Affilié à la Fédération des professionnèles de la CSN, le Syndicat des employé-es de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse représente 150 employé-es, dont 15 conseillères et conseillers juridiques.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s'engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2 000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle, dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
SOURCE : CSN
Katerine Desgroseilliers
Communication - Secteur public CSN
Cell. : 514 265-4250
Partager cet article