TORONTO, le 7 nov. 2013 /CNW/ - Des organisations syndicales, dont la Fédération du travail de l'Ontario, Unifor et le SCFP-Ontario, exhortent le gouvernement fédéral à trouver de nouveaux fonds pour la Subvention canadienne pour l'emploi plutôt que de puiser dans des fonds réservés à des services de première importance liés à la formation et à l'emploi.
Les organisations syndicales expriment leurs préoccupations en vue d'une réunion qui aura lieu le 8 novembre à Toronto entre Jason Kenney, ministre fédéral de l'Emploi et du Développement social, et ses homologues provinciaux et territoriaux.
L'ordre du jour de la réunion portera sur l'avenir des programmes de perfectionnement des compétences, d'alphabétisation et d'aide à l'adaptation de la main-d'œuvre offerts dans le cadre des ententes relatives au marché du travail.
Dans son budget 2013-2014, le gouvernement fédéral a proposé la création de la Subvention canadienne pour l'emploi. Plutôt que de débloquer de nouveaux fonds pour cette subvention, il entend la financer à même les ententes relatives au marché du travail. Les fonds inhérents à ces ententes sont versés aux gouvernements provinciaux et territoriaux pour financer des programmes de formation qui portent sur l'alphabétisation, entre autres compétences, et qui visent à soutenir les personnes vulnérables qui ne sont pas admissibles à l'assurance-emploi.
« La Subvention canadienne pour l'emploi induit les Canadiens en erreur. Sous prétexte de contrer la pénurie de main-d'œuvre qualifiée, elle compromettra dans les faits le financement d'importants programmes de formation en alphabétisation et de perfectionnement des compétences, abandonnant à leur sort les travailleurs vulnérables qui ont le plus besoin de ces programmes : les femmes, les immigrants, les jeunes travailleurs et les travailleurs âgés », a déclaré Sid Ryan, président de la Fédération du travail de l'Ontario.
« Le programme de Subvention canadienne pour l'emploi s'inscrit dans un plan plus vaste qui comprend notamment des compressions à l'assurance-emploi, le report des prestations de la Sécurité de la vieillesse et l'exploitation des travailleurs migrants », a indiqué Jerry Dias, président national d'Unifor. Il a ajouté que ce plan stratégique colle aux besoins du milieu canadien des affaires et contribue à faire baisser les salaires au Canada.
Fred Hahn, président du SCFP-Ontario, a pour sa part fait valoir que le programme de Subvention canadienne pour l'emploi est profondément imparfait. « Les employeurs exercent un contrôle total, et le programme n'est axé que sur les intérêts à court terme des employeurs. Rien ne prouve que la Subvention canadienne pour l'emploi favorisera globalement la formation. » M. Hahn a souligné que la Subvention canadienne pour l'emploi ne fait l'objet d'aucun nouveau financement. Elle repose plutôt sur une solution toute faite, ce qui réduit la capacité des provinces et des territoires à répondre aux besoins du marché du travail dans leur région.
La Fédération du travail de l'Ontario, le SCFP-Ontario et Unifor se sont dits préoccupés par le fait que les Canadiens vulnérables risquent particulièrement d'être laissés pour compte si les fonds des ententes relatives au marché du travail sont réaffectés à la Subvention canadienne pour l'emploi. Selon ces organisations syndicales, en l'absence de programmes d'alphabétisation et d'acquisition de compétences essentielles, de nombreux Canadiens n'auront pas l'occasion de contribuer à notre société et à notre économie.
Le groupe appuie le point de vue des gouvernements provinciaux et territoriaux, qui sont d'avis que les ententes relatives au marché du travail devraient être préservées et que tout nouveau programme devrait être financé par de nouveaux deniers. Ce groupe exhorte les gouvernements provinciaux et territoriaux à tenir compte des travailleurs vulnérables et à continuer d'adopter une position ferme contre la Subvention canadienne pour l'emploi.
Le groupe propose la tenue d'un forum des partenaires du marché du travail aux échelles provinciale et fédérale. Il préconise également une meilleure collaboration entre les parties prenantes, ce qui devrait contribuer à l'établissement de stratégies, de plans et de politiques plus efficaces concernant le marché du travail. Le manque de consultation, de recherche et d'analyse constitue l'un des problèmes de la Subvention, ce qui, de l'avis du groupe, témoigne de la démarche rigide et non démocratique adoptée par le gouvernement Harper en matière d'élaboration de politiques.
Ce forum des partenaires du marché du travail, qui serait constitué à parts égales de représentants du gouvernement, du milieu syndical et du patronat, serait l'occasion d'entretenir un dialogue en vue de surmonter une vaste gamme de défis liés à l'économie et au marché du travail. Cette initiative permettrait de faire en sorte que des points de vue diversifiés soient pris en compte dans l'élaboration de politiques publiques.
SOURCE : Unifor
Cammie Peirce, représentante nationale, service des pensions et avantages sociaux, Unifor [email protected]. Bureau : 416-495-3759, cell. : 905-866-8146
Shannon Devine, directrice des communications, Unifor, [email protected] Bureau : 1-800-268-5763, poste 6544, cell. : 416-302-1699 (BILINGUE)
Joel Duff, directeur des communications, Fédération du travail de l'Ontario, [email protected] Cell. : 416-707-0349 (BILINGUE)
Craig Saunders, communications, SCFP, [email protected], 416-576-7316
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