Des organismes antipauvreté et des alliés demandent que la réponse fédérale pour contrer la COVID-19 contienne plus de mesures pour aider les enfants vivant en situation de pauvreté English
TORONTO, le 6 mai 2020 /CNW/ - Aujourd'hui, plus de 250 organismes et particuliers ont transmis une lettre au premier ministre Justin Trudeau et au Comité du Cabinet chargé de la réponse fédérale à la COVID-19 leur demandant de faire en sorte que les enfants en situation de pauvreté issus de communautés marginalisées soient au cœur de leur plan d'intervention et de reprise.
Rédigée par le comité de direction de Campagne 2000 et appuyée par des partenaires dans tout le pays, la lettre présente un ensemble de solutions à court et à long terme ainsi que des investissements pour faire en sorte que les familles à faible revenu et leurs enfants ont le soutien dont ils ont besoin pour survivre à cette pandémie et bien se porter durant la reprise.
« Les taux de pauvreté chez les enfants des Premières nations, les enfants inuits et métis, les enfants nouveaux arrivants et racisés, les enfants qui ont des incapacités et les enfants de familles monoparentales dirigées par une femme sont tous substantiellement élevés. L'état de santé de ces enfants et leur niveau de stress sont plus élevés que chez les autres enfants et leur système immunitaire est plus susceptible d'être fragilisé », a dit Sid Frankel, professeur agrégé à l'Université du Manitoba et membre du comité de direction de Campagne 2000. « Leurs parents et leurs tuteurs n'ont pas les moyens de faire des provisions ni d'acheter des produits de nettoyage et ils ont probablement un emploi sous-payé ou précaire, comme celui de caissière en épicerie et d'employé d'entretien. Ils sont plus susceptibles de se déplacer en transport en commun de sorte qu'ils sont plus exposés à contracter le virus ».
Le montant mensuel de la Prestation canadienne d'urgence (PCU) est supérieur au salaire que gagnent normalement les parents de nombreux enfants pauvres. La PCU est également plus généreuse que les prestations d'aide sociale que reçoivent beaucoup de familles pauvres qui ont des enfants d'âge préscolaire ou dont les parents ont des incapacités ou ne peuvent pas se trouver d'emploi.
« Les premières annonces du gouvernement fédéral entourant les suppléments uniques à l'Allocation canadienne pour enfants (ACE) et l'augmentation du crédit pour la TPS/TVH sont insuffisantes. Et les familles doivent attendre jusqu'à la fin de mai, soit plus de trois mois après le début de la pandémie, pour recevoir l'ACE », a dit Leila Sarangi, coordonnatrice nationale de Campagne 2000. « De plus, environ 25 pour cent des personnes qui ne participent pas au régime fiscal n'ont pas accès à ces programmes d'aide ».
Campagne 2000 et les organismes et particuliers qui appuient la lettre proposent un plan d'action robuste et audacieux. Il comprend de meilleurs investissements; des mesures de soutien du revenu accessibles à tous; une infrastructure sociale qui accorde la priorité au développement et au maintien d'un système public de services de garde à l'enfance et de logements abordables en tant que composante essentielle à la relance économique; et des mesures fiscales progressistes pour contrer les inégalités croissantes tout en générant des recettes pour absorber les dépenses reliées à la COVID-19 et à la réduction de la pauvreté.
Campagne 2000, un organisme hébergé par Family Service Toronto, est un réseau pancanadien et non partisan de quelque 120 organismes partenaires nationaux, provinciaux et communautaires engagés à mettre fin à la pauvreté des enfants et des familles. Pour d'autres renseignements, rendez-vous à www.campaign2000.ca.
SOURCE Campaign 2000
COORDONNÉES: Leila Sarangi, coordonnatrice nationale, Campagne 2000 (647) 393-1097, [email protected]; Porte-parole francophone: Rachel Gouin 613-791-0361, [email protected]; Sur demande, des porte-parole régionaux auprès des médias dans différentes provinces pourront faire des commentaires.
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