Des réductions supplémentaires du nombre d'agents de contrôle dans les aéroports compromettraient la sécurité des passagers, selon le Syndicat des Métallos English
TORONTO, le 9 janv. 2012 /CNW/ - Le Syndicat des Métallos est d'avis que les compressions qui, selon certaines hypothèses, visent actuellement les services de contrôle de sécurité dans les aéroports n'ont rien à voir avec des économies budgétaires et constitueraient une menace supplémentaire pour la sécurité du pays et des passagers.
« Le personnel du contrôle de la sécurité dans les aéroports a subi des compressions et d'importantes perturbations du fait de la restructuration de l'an dernier. Maintenant, l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA) en remet », a déclaré Wayne Fraser, directeur du Syndicat des Métallos pour l'Ontario et le Canada atlantique. Le Syndicat des Métallos représente les contrôleurs de la sécurité préembarquement de nombreux aéroports du Canada.
« Ce n'est pas en effectuant de nouvelles compressions que l'on améliorera la sécurité des passagers et du pays », a souligné M. Fraser. « En fait, les attentes du public sont tout à fait à l'opposé. Celui-ci veut des déplacements aériens plus sûrs et des délais de traitement plus appropriés. »
« Pendant ce temps, le siège social de l'ACSTA ne cesse de croître. L'organisme nous doit quelques explications. »
L'ACSTA est une société d'État qui a été créée dans la foulée des attaques terroristes du 11 septembre. Dans une restructuration sans précédent et n'ayant eu que peu d'effets positifs, l'ACSTA a remanié la sécurité dans les aéroports du Canada en attribuant des contrats de tierce partie à des fournisseurs de services de sécurité par l'intermédiaire d'un processus d'appel d'offres en 2011.
En plus de la restructuration touchant les employeurs, l'ACSTA a réduit les effectifs et les heures de contrôle dans une proportion de 15 % à 20 % en mai 2011.
« Nos membres sont fiers du travail qu'ils accomplissent », a expliqué Ken Neumann, directeur national des Métallos au Canada. « Ils protègent le public ainsi que la sécurité de notre aviation nationale et internationale. Cependant, comment pouvons-nous maintenir ce niveau de sécurité publique alors que l'ACSTA ne cesse d'éliminer des emplois de première ligne et insiste pour accélérer le traitement des passagers? »
« Il est temps que le gouvernement Harper prenne la sécurité aérienne au sérieux. Le ministre des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités, Denis Lebel, doit agir sans tarder et reconnaître qu'une main-d'œuvre professionnelle et bien administrée dans nos aéroports constitue un moyen de défense de première intervention pour assurer la sécurité des voyageurs canadiens », a poursuivi M. Neumann.
Bien que l'ACSTA ait réduit le nombre d'agents de contrôle, ses dépenses totales ont augmenté de 32 % depuis 2007, passant de 438 millions de dollars en 2007 à 576 millions de dollars en 2011.
« Nous avions lancé en mai dernier une mise en garde selon laquelle la réduction du nombre d'agents et d'heures de contrôle pourrait compromettre la sécurité des passagers et du pays », a rappelé M. Fraser. « Pourquoi l'ACSTA continue-t-elle de placer dans une position intenable le personnel de première ligne qui assure la sécurité des passagers alors qu'elle donne de l'ampleur à un empire administratif composé de contrôleurs chargés de surveiller ces contrôleurs? »
Wayne Fraser, directeur de district, Syndicat des Métallos, 416-577-4045
Ken Neumann, directeur national, Syndicat des Métallos, 416-544-5950
Bob Gallagher, communications, Syndicat des Métallos,
[email protected], 416-544-5966
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