Des scientifiques de l'Agence de la santé publique du Canada font une percée majeure en recherche génétique sur le VIH English
WINNIPEG, MB, le 2 août 2023 /CNW/ - Le VIH est un important problème de santé publique au Canada et dans le monde entier. Le gouvernement du Canada est résolu à mener et à soutenir des travaux de recherche et d'autres efforts à l'appui de la cible mondiale d'éliminer les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), dont l'infection à VIH, en tant que problèmes de santé publique d'ici 2030.
Des scientifiques du Laboratoire national de microbiologie (LNM) de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), de l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) en Suisse et du Imperial College London de Londres au Royaume-Uni mènent une initiative mondiale pour mieux comprendre la génétique des personnes vivant avec le VIH qui sont d'ascendance africaine puisque ces personnes forment une population clé parmi celles qui sont disproportionnément touchées par l'infection à VIH. Des scientifiques du LNM et leurs partenaires internationaux ont découvert de nouvelles variantes génétiques qui pourraient expliquer pourquoi certains membres de cette population ont de façon naturelle une charge virale moindre, ce qui ralentit la réplication et la transmission du virus. Leurs constatations ont été publiées aujourd'hui (en anglais seulement) dans la revue scientifique Nature. Il s'agit de la première nouvelle variante génétique découverte en près de 30 ans de recherche sur le VIH. C'est là une percée majeure pour notre compréhension du virus qui pourrait mener à de nouvelles stratégies de prévention et de traitement de l'infection à VIH.
Les auteurs de l'étude ont évalué la génétique de près de 4 000 personnes du monde entier qui vivent avec le VIH et sont d'ascendance africaine. Celles-ci ont fourni leur consentement éclairé pour que soit étudiée l'influence de leur patrimoine génétique sur leur réaction au virus. Les scientifiques ont découvert des variantes génétiques qui touchent un gène humain, dont le symbole est CHD1L, qui limite la réplication du VIH. C'est la première observation de ce type de restriction naturelle du VIH. Les scientifiques sont d'avis que ce gène a un rôle à jouer dans la limitation de la réplication virale. Cela signifie que le virus ne peut pas se répliquer de manière aussi rapide ou efficace chez les personnes qui sont porteuses de certaines variantes génétiques particulières comparativement aux personnes qui n'en sont pas porteuses. D'autres recherches sont nécessaires pour comprendre pleinement la manière exacte dont ce gène limite la réplication virale.
Cette importante découverte aidera les scientifiques à cibler leurs efforts pour découvrir de nouvelles interventions médicales contre l'infection à VIH. Elle peut ouvrir la voie à la création de nouvelles stratégies de prévention et de traitement. Les données probantes découvertes au moyen de cette étude contribuent à l'atteinte de notre objectif stratégique d'améliorer l'accès au dépistage, au traitement, aux soins de santé et au soutien continus, défini dans le Plan d'action quinquennal du gouvernement du Canada sur les ITSS.
Des percées comme celle-ci propulsent le Canada vers l'atteinte de nos cibles mondiales. C'est le fruit de plus de dix ans de recherche scientifique menée au LNM aux côtés de collaborateurs nationaux et internationaux. Ces travaux de recherche montrent bien l'engagement du gouvernement du Canada à investir dans la recherche, axée sur la recherche de moyens de guérir l'infection à VIH, de nouvelles stratégies thérapeutiques et de nouveaux mécanismes biologiques qui influent sur la prédisposition aux ITSS ou sur la persistance des ITSS.
SOURCE Agence de la santé publique du Canada
Relations avec les médias, Agence de la santé publique du Canada, 613-957-2983, [email protected]
Partager cet article