Des survivantes de la prostitution et leurs alliés plaident en faveur de la Loi sur la protection des collectivités et des personnes victimes d'exploitation devant la Cour suprême du Canada English
OTTAWA, ON, le 14 nov. 2024 /CNW/ - Mercredi matin, des survivantes d'exploitation sexuelle et des défenseurs de la Concertation des luttes contre l'exploitation sexuelle (CLES) ont représenté la Coalition pour l'égalité des femmes à la Cour suprême du Canada.
Le 13 novembre était la deuxième journée d'audience de la Cour suprême du Canada sur la question de la constitutionnalité des lois canadiennes entourant la prostitution. L'affaire, R contre Kloubakov, est la première occasion où le plus haut tribunal du Canada doit déterminer si la législation canadienne sur la prostitution est conforme à la Charte canadienne des droits et libertés.
En tant qu'intervenant dans l'affaire R contre Kloubakov, la Coalition pour l'égalité des femmes a plaidé en faveur de la Loi sur la protection des collectivités et des personnes victimes d'exploitation. Cette loi décriminalise les personnes qui vendent leurs propres services sexuels, tout en criminalisant les personnes qui paient pour des services sexuels et les proxénètes. Elle protège les femmes en sanctionnant les gens qui cherchent à exploiter le corps des femmes aux fins de plaisir sexuel et de profit. Le règlement de la cour sera rendu public au cours des prochains jours.
Selon les organismes de première ligne, le gouvernement du Canada doit également mettre en œuvre des mesures et des programmes pour offrir une solution de rechange à la prostitution aux femmes qui le souhaitent afin d'assurer la pleine application de la Loi sur la protection des collectivités et des personnes victimes d'exploitation. « Nous exigeons une application rigoureuse de la Loi sur la protection des collectivités et des personnes victimes d'exploitation pour mettre fin à l'impunité des proxénètes et des clients et pour soutenir les femmes dans leur parcours pour quitter la prostitution. Il est essentiel d'investir et de mettre en place des ressources et des programmes adaptés pour assurer leur sécurité et leur réintégration sociale », affirme Jennie-Laure Sully, coordonnatrice de la Concertation des luttes contre l'exploitation sexuelle (CLES) et porte-parole de la Coalition pour l'égalité des femmes.
« Il est inacceptable que des proxénètes condamnés invoquent des arguments économiques pour affaiblir une loi qui protège les femmes vulnérables et marginalisées contre l'exploitation. Les droits des femmes doivent avoir préséance sur les intérêts financiers de ceux qui profitent de cette exploitation », déclare Catherine Lapointe, travailleuse sociale à la CLES et survivante de la prostitution.
SOURCE Coalition pour l'égalité des femmes
Clara Ferrando Costa, [email protected], 438 988-0779
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