Des syndicats de plusieurs secteurs unissent leurs voix pour dénoncer la face cachée du pacte fiscal
La population est invitée à manifester son appui en signant la pétition électronique sur le site de l'Assemblée nationale
MONTRÉAL, le 11 avril 2016 /CNW Telbec/ - En raison de la portée sans précédent des décisions que le gouvernement du Québec s'apprête à imposer unilatéralement aux travailleurs du secteur municipal, et ce, à la demande de l'Union des municipalités du Québec, plusieurs syndicats se mobilisent pour faire front commun afin de dénoncer le pacte fiscal et le projet de loi qui en découlera.
Lors d'une conférence de presse tenue aujourd'hui à l'édifice Léo-Lebrun du Centre social de la Corporation des Cols bleus, les chefs syndicaux ont uni leurs voix pour expliquer pourquoi le projet de loi promis pour ce printemps aux maires des villes et municipalités du Québec constitue une attaque à la classe moyenne et comment il provoquera un appauvrissement graduel et rapide de la population.
En accordant aux élus municipaux le pouvoir de décréter les conditions de travail de leurs employés, l'accord de partenariat avec les municipalités signé le 29 septembre 2015, ou pacte fiscal, met en péril une liberté de négociation acquise en 1964 lors de la Révolution tranquille. Il faut comprendre que les conditions du pacte fiscal contournent le Code du travail appliqué au secteur municipal, entravent la liberté de négociation et compromettent le droit de grève.
Les leaders syndicaux qui participent au front commun sont les suivants : Lucie Levasseur, présidente du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) - Québec, Jean Gagnon, président de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), Dominic Lemieux, adjoint au directeur pour le Québec du Syndicat des Métallos, Anouk Collet, directrice de TUAC Canada, Linda Gamache, présidente de l'association des professionnels de la Ville de Montréal, Denis Galy, président de la section locale 3939 du SCFP, Luc St-Hilaire, président - entretien CSN, Jean Carette, porte-parole de la Coalition citoyenne pour mieux vivre et mieux vieillir, Louis Proulx (retraité), Organisation des retraités du transport de Montréal, Louis Larivière, Conseil régional FTQ Montréal métropolitain, Ghislain Girard, Organisation des retraités du transport de Montréal, Martine Ouellet, députée de Vachon, Claude Généreux, ex-secrétaire-trésorier du SCFP national, André Frappier, Québec solidaire, et Chantal Racette, présidente du Syndicat des Cols bleus regroupés de Montréal. Remerciements à Antonio Filato, président de la section locale 500 des TUAC.
« Que tous les travailleurs de la classe moyenne du Québec de toutes allégeances syndicales confondues et de tous les secteurs, public ou privé, se lèvent et disent au gouvernement du Québec : c'est assez!, déclare Chantal Racette, présidente du Syndicat des Cols bleus regroupés de Montréal. Vous n'avez pas été élu pour détruire tout ce que nos prédécesseurs ont construit. »
« J'ai l'impression de revenir à l'époque de Duplessis : les notables obtiennent tout ce qu'ils veulent et les travailleurs doivent crever de faim, affirme pour sa part Jean Gagnon, président de la FISA. C'est quand même incroyable, on va se faire imposer des conditions de travail par des gens qui gagnent des concours de popularité. »
« La négociation a fait ses preuves à travers le temps, soutient Lucie Levasseur, présidente du SCFP - Québec. Ce pacte va venir biaiser le travail fait par les syndicats. »
Appel à la population
Les chefs syndicaux invitent les citoyennes et les citoyens à manifester leur réprobation et à s'élever contre le projet de loi antidémocratique actuellement en préparation de même qu'à témoigner leur appui en signant la pétition électronique qui se trouve sur le site de l'Assemblée nationale à https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-5901/index.html. La marraine de cette pétition est la députée de Vachon, Martine Ouellet.
SOURCE SYNDICAT DES COLS BLEUS REGROUPES DE MONTREAL
André Lepage, 514 772-7730
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