Des travailleurs canadiens enthousiastes sont essentiels à la productivité, mais des obstacles les empêchent de bien faire leur travail, d'après le sondage de Towers Watson English
Lorsque la main-d'œuvre est peu motivée, les employeurs s'exposent à un risque accru relativement au rendement - d'une productivité plus faible à une inefficacité plus grande
MONTRÉAL, le 11 juill. 2012 /CNW/ - Au moment où le doute pèse à nouveau sur la vigueur de la reprise économique mondiale et où l'écart de productivité du Canada soulève encore des questions, le récent Sondage mondial sur la main-d'œuvre réalisé par Towers Watson, société mondiale de services professionnels, révèle que la plupart des travailleurs canadiens (67 %) ne sont pas complètement engagés au travail et sont frustrés du manque de soutien offert par leur entreprise. Après bientôt dix années à subir des pressions pour faire toujours plus avec moins de moyens, les travailleurs canadiens ne parviennent pas, d'après le sondage, à conserver avec leurs employeurs les liens positifs qui contribuent à accroître la productivité.
« Les résultats du sondage, indique Ofelia Isabel, chef du secteur Talents et Rétribution globale au Canada chez Towers Watson, lancent un avertissement clair. L'analyse est convaincante. Si l'on compare la marge d'exploitation des entreprises mondiales et leurs pointages sur l'engagement des employés, on remarque que les entreprises affichant un engagement élevé et durable enregistrent des marges près de trois fois supérieures à celles des entreprises dont les employés font preuve d'un faible niveau d'engagement. » Parmi les participants canadiens au Sondage mondial sur la main-d'œuvre, ceux qui considèrent que les résultats de leur entreprise sont très bons démontrent un engagement durable supérieur de 16 points de pourcentage à la norme du pays dans son ensemble.
« Quand les travailleurs ne sont pas complètement engagés, le risque est plus grand pour les employeurs. Les entreprises sont alors plus exposées à une productivité déclinante, à une inefficacité accrue, à des taux grandissants d'absentéisme et de roulement du personnel, ainsi qu'à des dépenses croissantes liées aux maladies chroniques », souligne France Dufresne, chef du secteur Talents et Rétribution globale à Montréal chez Towers Watson. « S'ils ne prêtent pas plus attention aux principes fondamentaux de l'engagement durable (notamment par l'amélioration du soutien en milieu de travail et par des efforts accrus pour créer un sentiment d'appartenance envers l'entreprise), les employeurs auront du mal à produire de la croissance et de bons rendements. »
Une meilleure mesure de l'engagement
Le Sondage mondial sur la main-d'œuvre innove dans la compréhension et l'évaluation des facteurs qui contribuent à soutenir l'engagement des employés. L'engagement durable est la conjonction de trois éléments bien distincts. Le premier est l'engagement traditionnel, à savoir la volonté des employés à faire leur possible pour leur employeur. Le deuxième est l'habilitation de la main-d'œuvre, c'est-à-dire les outils, les ressources et le soutien nécessaires pour travailler efficacement. Le troisième est la stimulation, soit l'environnement de travail qui favorise activement le bien-être physique, émotionnel et interpersonnel. « L'habilitation et la stimulation sont les facteurs vraiment déterminants de l'équation, fait remarquer Mme Isabel. Ce n'est qu'au cours des dernières années, par suite de la pression croissante exercée dans le système, que l'importance de l'habilitation et de la stimulation des employés s'est fait sentir. »
« Les entreprises, précise Julie Naismith, conseillère principale, Talents et Rétribution globale chez Towers Watson, savent depuis des années que l'engagement joue un rôle important dans le rendement. Nous reconnaissons maintenant l'importance des facteurs suivants : ressources efficaces au travail, bien-être interpersonnel et compréhension du rôle que joue la haute direction dans le maintien de ce bien-être. » D'après le sondage, presque tous les employés canadiens très engagés (95 %) estiment qu'ils disposent des outils et ressources professionnels dont ils ont besoin pour atteindre un rendement exceptionnel - contre seulement 20 % des employés peu engagés. Les mêmes écarts se retrouvent en ce qui concerne la capacité des employés à maintenir le niveau d'énergie requis tout au long de la journée de travail (97 % contre 32 %) et leur sentiment d'accomplissement personnel (99 % contre 33 %). Cela dit, un tiers seulement (38 %) des participants canadiens au sondage estiment que leur entreprise et la haute direction encouragent et favorisent une main-d'œuvre en santé, et seulement 39 % pensent que la haute direction se préoccupe sincèrement du bien-être de ses employés.
Revalorisation de la proposition de valeur aux employés
La proposition de valeur qu'une entreprise fait aux employés (PVE) regroupe la progression de carrière, la culture, les valeurs et la rétribution, et elle joue un rôle essentiel dans l'engagement durable. La plupart des entreprises s'efforcent de communiquer et de soutenir leurs programmes de rétribution, mais d'après les résultats du sondage, il reste du travail à faire concernant les autres composantes. Seulement 34 % des employés affirment que leur entreprise dispose d'une PVE officielle et, lorsqu'une PVE est reconnue, seulement un tiers des employés (34 %) pensent que leur employeur parvient à la respecter.
Pour reprendre les propos d'Yves Blain, conseiller principal, Communication et gestion du changement chez Towers Watson, « une proposition de valeur aux employés est ce qu'offre un employeur à un employé en échange de sa productivité et de son rendement. Elle comprend "l'expérience" globale de l'employé : la rémunération globale et les avantages sociaux, les possibilités de développement de carrière ainsi que les composantes plus intrinsèques comme le style de gestion, l'environnement de travail et la culture. S'il n'y a pas de PVE officielle ou si elle n'harmonise pas la stratégie de l'entreprise avec les aspirations des employés, l'engagement durable est difficilement atteignable. »
Pour combler les lacunes
Les résultats du sondage soulignent certains risques pour les employeurs, mais ils présentent également des façons de tenir compte de tous les facteurs de l'engagement. Le sondage cerne des attributs particuliers du milieu de travail qui sont cruciaux pour favoriser l'engagement traditionnel, l'habilitation et la stimulation, attirant l'attention sur des mesures que peuvent prendre les employeurs pour améliorer l'engagement et augmenter la productivité. Les solutions sont alors entre les mains des entreprises. « Il faut vraiment changer les choses dès maintenant, précise Mme Isabel. Le monde a changé, mais nos programmes et pratiques ont-ils changé également? Si l'on conserve la méthode de gestion traditionnelle, les risques sont bien trop grands du point de vue du rendement. Tout le monde dans une entreprise a un rôle à jouer pour favoriser l'engagement durable - la haute direction, les superviseurs de premier niveau, les professionnels des ressources humaines et les employés eux-mêmes. »
À propos du sondage
Le Sondage mondial sur la main-d'œuvre de Towers Watson porte sur plus de 32 000 employés choisis au hasard dans des panels de recherche et travaillant à temps plein pour de grandes ou moyennes entreprises issues de divers secteurs dans 29 marchés du monde entier. Les participants ont répondu au questionnaire en ligne entre février et mars 2012. Au Canada, l'échantillon compte 1 000 employés, et la marge d'erreur est de ±3 %. Le sondage vise à aider les entreprises à mieux comprendre leurs employés et les facteurs qui influencent leur rendement, en évaluant les changements de comportement qui ont une incidence sur l'attraction, la fidélisation, l'engagement et la productivité des employés.
À propos de Towers Watson
Towers Watson (NYSE, NASDAQ : TW) est une société mondiale de services professionnels de tout premier plan qui aide les organisations à améliorer leurs résultats grâce à une gestion efficace des ressources humaines, des risques et des finances. La société offre des solutions en matière d'avantages sociaux, de gestion des talents, de rémunération globale et de gestion des risques et des capitaux. Towers Watson compte 14 000 associés partout dans le monde et on la trouve sur le Web à l'adresse towerswatson.com.
Relations avec les médias :
Daniel Despins
514-766-9730
[email protected]
Partager cet article