Des travailleurs en lock-out lancent une campagne internationale en vue d'exclure Rio Tinto du podium olympique English
Le volet canadien du Syndicat des Métallos demande au Comité International Olympique de faire refondre les médailles d'or des Jeux olympiques de Londres de 2012 parce que le fournisseur ne « respecte pas les valeurs olympiques de franc-jeu »
LONDRES, Royaume-Uni, le 16 avril 2012 /CNW/ - Un des plus grands syndicats internationaux, le Syndicat des Métallos, demande au Comité International Olympique (CIO) d'abandonner Rio Tinto, exploitant multinational de ressources naturelles, comme fournisseur officiel des Jeux olympiques de Londres de 2012, parce que la façon dont l'entreprise traite ses employés ne respecte pas l'esprit olympique.
Lancement de OFFthePodium.org
Rio Tinto, entreprise établie au Royaume-Uni, fournit 99 % de l'or et des autres métaux fondus pour en faire des médailles destinées aux athlètes olympiques victorieux. Le Syndicat des Métallos affirme que l'entente permet à Rio Tinto de promouvoir son association avec l'événement athlétique le plus prestigieux au monde, et que cela constitue une validation implicite de l'engagement de la société à l'égard des valeurs olympiques que sont « l'amitié, la solidarité et le franc-jeu ».
Le géant minier controversé est sous la loupe suivant une série d'infractions présumées ayant trait à l'environnement, aux droits de la personne et aux relations de travail dans ses exploitations autour du monde. Plus récemment, la société a annoncé des plans pour le remplacement d'employés d'une fonderie rentable du Québec (au Canada) partant à la retraite par des travailleurs à contrat ne recevant que la moitié du salaire de leurs prédécesseurs et pas d'avantages sociaux. Quand les employés ont refusé cette offre, Rio Tinto les a mis en lockout. Le conflit dure maintenant depuis plus de 3 mois.
« Avec un salaire si bas, un travailleur au Québec ne peut pas subvenir aux besoins d'une famille », a affirmé le porte-parole du Syndicat des Métallos pour le Québec, Daniel Roy. Il a affirmé que le syndicat lance une campagne mondiale pour faire pression sur le CIO afin qu'il abandonne Rio Tinto comme fournisseur olympique.
« Le fait que Rio Tinto mette en lockout ses travailleurs au Québec constitue une violation de ses obligations en matière de franc-jeu en vertu de la Charte olympique », a soutenu M. Roy. Il a aussi affirmé que les efforts de Rio Tinto en vue de réduire le salaire-subsistance à l'une des alumineries les plus rentables au monde est un « précédent dangereux pour les travailleurs industriels et leur famille dans leur communauté, partout dans le monde. »
« Rio Tinto ne respecte pas l'esprit olympique dans son comportement envers ses propres travailleurs et leur famille », a déclaré Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallos pour le Canada. « L'entreprise exige des concessions irréalistes de la part de ses employés et les met en lockout quand ils ne plient pas à ses demandes. Elle pollue l'air et l'eau de collectivités du monde entier. Elle n'a pas sa place parmi les meilleurs athlètes au monde. Il est temps de faire descendre Rio Tinto du podium olympique. »
NOTES AUX RÉDACTEURS
La campagne mondiale en vue d'exclure Rio Tinto de la liste des fournisseurs olympiques sera lancée dans le cadre d'un événement public auxquels participeront le Syndicat des Métallos et une nouvelle coalition nommée Workers Uniting :
Quoi : | Lancement de la campagne par le Syndicat des Métallos et Workers Uniting/Unite |
Quand : | Le lundi 16 avril à 19 h (heure de Londres) (14 h HAE heure de Toronto) |
Où : |
Human Rights Action Center d'Amnesty International UK 17-25 New Inn Yard, Londres, Royaume-Uni EC2A 3EA |
La campagne comprend les éléments suivants :
- La création du site Web « Off the Podium » et de la campagne de courriels connexe (offthepodium.org) exigeant l'exclusion de Rio Tinto à titre de fournisseur par le CIO et la refonte des médailles pour les Jeux olympiques de Londres
- La participation à une réunion du CIO à Québec du 23 au 25 mai pour s'assurer que chaque membre du CIO assistant à la réunion soit mis au courant de la campagne et du conflit de travail à Alma.
- Une série de conférences de presse et de manifestations avec des membres du Syndicat des Métallos et les membres affiliés à la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie, et la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie et des industries diverses dans plusieurs villes partout dans le monde.
- Une association avec des organisations comme London Mining Network pour s'opposer à la commandite de Rio Tinto et souligner l'hypocrisie de l'entreprise.
Malgré un bénéfice et des profits record, année après année, Rio Tinto cherche inlassablement à augmenter ses profits au détriment des travailleurs, des familles et des collectivités de la région. Le lockout au Québec (à une fonderie dans une ville nommée Alma) n'est que le plus récent exemple de la façon dont Rio Tinto cherche à faire gonfler ses profits en sabrant dans les salaires de ses propres employés, peu importe les répercussions sur la collectivité. L'entreprise a essayé la même approche à sa mine de Boron, en Californie, en 2010, et a mis ses travailleurs en lockout pendant 107 jours. Dans ce dossier, les travailleurs ont tenu bon et ont continué de s'opposer aux réductions de salaires radicales exigées par Rio Tinto.
Rio Tinto a aussi fait l'objet de poursuites liées à des déversements dans l'environnement, à des violations des droits de la personne et à des délits criminels dans des pays dont la Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'Indonésie et la Chine.
Le Syndicat des Métallos, le plus grand syndicat du secteur privé au Canada et en Amérique du Nord, compte plus de 225 000 membres au Canada et plus de 800 000 membres à l'échelle du continent. Le Syndicat des Métallos, le syndicat le plus diversifié au Canada, représente des travailleurs et travailleuses actifs dans tous les secteurs de l'économie.
Consultez le site www.OffThePodium.org (en anglais).
Guy Farrell, Syndicat des Métallos - Canada, [email protected] 514 949-5139 a/s Paul Reuter, UNITE, [email protected], +447798827090 (cellulaire de Londres)
Bob Gallagher, communications du Syndicat des Métallos, [email protected], 416 544-5966
Joe Drexler, campagnes stratégiques du Syndicat des Métallos, 416 434-7907, [email protected]
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