Des travailleurs en lock-out obtiennent l'assurance-emploi
GANDER, NL, le 18 juill. 2018 /CNW/ - Unifor a remporté une victoire historique en matière d'assurance-emploi pour les travailleuses et travailleurs mis en lock-out depuis décembre 2016 par leur employeur, D-J Composites à Gander, à Terre-Neuve-et-Labrador.
« Cette victoire est importante pour nos membres, autant sur le plan financier que pour leur remonter le moral, a lancé Lana Payne, directrice de la région de l'Atlantique. C'est difficile et démoralisant d'être en lock-out depuis 82 semaines. Nous avons invariablement répété à nos membres que nous mettrions tout en œuvre pour les représenter et défendre leurs droits. »
Unifor a fait appel d'une décision de la Commission de l'assurance-emploi qui refusait d'accorder aux travailleurs des prestations d'assurance-emploi.
Dans la plupart des situations de lock-out, les travailleurs ne sont pas admissibles à l'assurance-emploi, mais dans le cas de D-J Composites, le Tribunal de la sécurité sociale a indiqué que l'employeur n'avait pas répondu aux critères de lock-out énoncés dans le Règlement sur l'assurance-emploi et exigé que les travailleuses et travailleurs reçoivent toutes les prestations d'assurance-emploi auxquelles ils ont droit, ce qui signifie que certains membres recevront une année complète de prestations d'assurance-emploi.
L'employeur avait fourni les relevés d'emploi des travailleurs plusieurs semaines après les avoir mis en lock-out. Il ne s'agit pas d'une pratique courante dans une situation de grève ou de lock-out : elle s'applique plutôt lorsque la relation de travail est rompue. Les travailleurs ont demandé de l'assurance-emploi après avoir reçu leurs relevés d'emploi.
L'affaire portait sur la définition de « conflit de travail ». Bien qu'il y ait eu un vote de grève et un vote rejetant la dernière offre de l'employeur, le syndicat n'a envoyé aucun avis de moyen de pression à l'employeur. Le syndicat avait bel et bien l'intention de revenir à la table de négociation pour obtenir une convention collective équitable.
Le Tribunal a précisé que les actions de l'employeur démontraient une préparation minutieuse au lock-out, qu'il n'y a eu aucun arrêt de travail et que la production a continué. Le Tribunal a estimé que les travailleurs avaient été « mis à pied en prévision d'un arrêt de travail, et non en raison d'un arrêt de travail attribuable à un conflit de travail ».
Ignatius Oram, président du comité d'usine de la section locale 597 s'est réjoui de cette décision, mais a dit que les membres étaient profondément déçus du manque d'attention du gouvernement provincial à l'égard de leur situation difficile.
« Je me demande si nous aurions eu la même réponse du premier ministre si nous étions en lock-out à Deer Lake, a demandé Ignatius Oram. J'en doute fort. »
Selon Lana Payne, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a refusé de reconnaître que ses lois du travail désuètes et déficientes avaient permis à ce lock-out de durer 19 mois alors que l'employeur enfreignait ces lois de façon répétée.
« L'inaction complète du gouvernement provincial a prolongé ce lock-out de 577 jours et envoyé un message clair à l'employeur lui disant qu'il pouvait enfreindre la loi comme bon lui semble sans aucune conséquence », a indiqué Lana Payne. Le premier ministre Dwight Ball n'a pas répondu aux trois demandes d'Unifor pour discuter du conflit.
Unifor utilise des panneaux publicitaires à Saint-Jean et Deer Lake demandant au premier ministre de quel côté il est. Pour de plus amples renseignements sur ce lock-out, visitez le site d'Unifor.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, représentant 315 000 travailleurs dans tous les grands secteurs de l'économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et leurs droits; il lutte pour l'égalité et la justice sociale au Canada et à l'étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
SOURCE Le Syndicat Unifor
communiquez avec la représentante nationale aux communications d'Unifor, Natalie Clancy : [email protected] ou 902-478-9238 (cell).
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