OTTAWA, le 7 mars 2013 /CNW/ - M. David Langtry, le président par intérim de la Commission canadienne des droits de la personne, a fait la déclaration suivante aujourd'hui :
« Les problèmes que relève le Bureau de l'enquéteur correctionnel dans son rapport spécial au Parlement sont à la fois sérieux et troublants. Ces problèmes exigent une attention immédiate. Le passé fournit peu d'encouragements à cet égard.
« En 2003, la Commission canadienne des droits de la personne a publié un rapport sur la situation des femmes dans le système correctionnel. Ces constatations qui remontent à dix ans valent toujours en grande partie pour les femmes autochtones.
« On observe toujours un nombre disproportionné de femmes autochtones en isolement cellulaire, ce qui entrave leur accés aux programmes de réhabilitation. Par conséquent, les détenues autochtones ne peuvent obtenir une libération conditionnelle dans les délais habituels ou pas du tout. Non seulement les femmes autochtones sont surreprésentées; elles purgent des peines plus longues. Ces réalités se trouvent confirmées aujourd'hui par l'enquéteur correctionnel.
« La situation des détenues autochtones souffrant de troubles mentaux est d'autant plus inquiétante.
« Les femmes représentent le groupe de détenus le plus vulnérable. Elles sont deux fois plus susceptibles de présenter un diagnostic pour troubles mentaux sérieux au moment de l'incarcération. Elles sont aussi beaucoup plus susceptibles que les hommes de s'automutiler derrière les barreaux.
« Les femmes autochtones sont les plus vulnérables d'entre toutes. Ces femmes sont marquéees par l'abandon, les abus et la discrimination systémique qu'ont vécus des générations d'Autochtones. Le nombre élevé des dossiers non résolus de femmes autochtones disparues ou assassinées est associé à la violence, Ã la pauvreté et à la marginalisation qu'elles ont connues, et reflète également la fréquente indifférence des bureaucraties à l'égard des droits de la personne.
« Je félicite l'enquéteur correctionnel pour son initiative à la fois courageuse et opportune. J'incite tous les intervenants sur la scène politique à collaborer de façon à ce que les changements qu'il recommande soient rapidement mis en oeuvre. »
SOURCE : Commission canadienne des droits de la personne
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