MONTRÉAL, le 6 mars 2013 /CNW Telbec/ - La dette directe du Québec représente 47 % du PIB, soit le ratio le plus élevé de toutes les provinces canadiennes. Des taux d'intérêt exceptionnellement faibles rendent soutenable, du moins pour l'instant, cet imposant fardeau. Toutefois, qu'arrivera-t-il lorsque les coûts d'emprunt vont augmenter? Lenka Martinek, stratégiste en chef du Daily Insights chez BCA Research, évalue qu'une augmentation de 2 % des taux d'intérêt représenterait des dépenses supplémentaires de 1,3 milliard de dollars pour le service de la dette en 2018. Et ce scénario ne tient pas compte d'une récession toujours possible.
Auteure d'une nouvelle publication pour l'Institut économique de Montréal (IEDM), Mme Martinek souligne une situation peu orthodoxe : la dette du Québec a pratiquement doublé entre 2000 et 2012, alors que le service de la dette a diminué, passant de 14,8 % à 10,9 % en pourcentage des revenus du gouvernement. Ce sont bien sûr les taux d'intérêt historiquement bas qui expliquent ce phénomène.
« Une hausse des taux d'intérêt de 2 % est un scénario plausible à moyen terme. Considérant qu'environ le tiers des obligations du Québec viennent à échéance d'ici 2018, le coût d'emprunt moyen passerait de 4,2 à 4,8 %. Au moment où le gouvernement peine à boucler son budget et doit limiter ses dépenses, il en coûterait alors 1,3 milliard de dollars de plus en paiements d'intérêt chaque année, soit l'équivalent du budget combiné des ministères de l'Environnement, de la Culture et des Relations internationales. Pour éviter cette situation, il faut garder le cap sur le déficit zéro et s'activer dès que possible à réduire notre endettement », conclut l'auteure.
Le Point intitulé Comment une hausse des taux d'intérêt influencerait-elle le service de la dette du Québec? est signé par Lenka Martinek, stratégiste en chef du Daily Insights chez BCA Research, et peut être consulté au iedm.org.
L'Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d'éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l'IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
SOURCE : INSTITUT ECONOMIQUE DE MONTREAL
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