Deuxième rencontre thématique du Sommet sur l'enseignement supérieur - La Fédération des cégeps propose des mesures pour accroître l'accès à l'enseignement supérieur
MONTRÉAL, le 14 déc. 2012 /CNW Telbec/ - Bien qu'elle n'ait pas été invitée à présenter son point de vue à l'occasion de la deuxième rencontre thématique du Sommet sur l'enseignement supérieur qui se déroule depuis hier soir à Trois-Rivières, la Fédération des cégeps a déposé un document dans lequel elle propose des mesures pour accroître l'accessibilité à l'enseignement supérieur sur le plan géographique et organisationnel.
« Présents sur l'ensemble du territoire québécois, les 48 cégeps sont la porte d'entrée de l'enseignement supérieur. Depuis leur création, ils ont contribué de manière remarquable à faire augmenter le taux d'accès aux études postsecondaires. Nous croyons qu'il est possible de faire encore mieux et nous avons identifié un certain nombre de mesures pour y parvenir », a indiqué le président-directeur général de la Fédération, M. Jean Beauchesne.
Parmi les mesures avancées par la Fédération figure le développement d'un programme d'aide financière pour soutenir la mobilité étudiante. Cette mesure serait réservée aux étudiants contraints de déménager dans une région affectée par la baisse démographique pour pouvoir accéder au programme d'études de leur choix, auquel ils n'auraient pu s'inscrire autrement. Une telle initiative contribuerait à assurer la viabilité des programmes d'études dans toutes les régions et, par conséquent, à maintenir partout l'accessibilité à l'enseignement supérieur.
La Fédération propose également de faire en sorte que les collèges puissent développer davantage la formation à distance, en leur accordant l'aide financière nécessaire, et de leur donner les moyens de recruter des étudiants étrangers en plus grand nombre. Réviser certaines règles administratives d'encadrement du recrutement des étudiants internationaux et rétablir le Programme d'internationalisation de l'éducation québécoise (PIEQ) devraient, à cet égard, compter parmi les actions prioritaires.
Faire tomber des obstacles organisationnels
Pour mieux répondre à la diversification du profil des étudiants et de leurs besoins en formation, la Fédération met par ailleurs de l'avant des pistes visant à améliorer l'efficacité organisationnelle de l'enseignement supérieur. Elle propose notamment de favoriser l'accessibilité des jeunes et des adultes à travers un meilleur arrimage des programmes d'études du cégep et de l'université. Même si des collaborations existent, les deux ordres d'enseignement sont, de manière autonome, responsables des apprentissages dans leur milieu, ce qui cause parfois des difficultés. C'est notamment le cas pour le programme collégial Sciences humaines qui ne bénéficie pas d'une reconnaissance particulière de la part des universités au moment de l'admission dans leurs propres programmes de sciences humaines. La Fédération propose donc de consolider les liens entre les cégeps et les universités de manière à assurer une plus grande cohérence des programmes, et ainsi agir positivement sur la motivation et la persévérance des étudiants. Les programmes DEC-Bac, qui permettent aux étudiants diplômés de la formation technique au collégial de poursuivre leur parcours à l'université, doivent également être développés, dans des secteurs qui ne sont pas encore couverts.
Revoir la structure de la formation technique et le financement de la formation continue
Devant l'évolution des attentes des étudiants et la réalité des secteurs économiques qui ont un besoin criant de techniciens et de techniciennes, la Fédération propose par ailleurs de revoir la structure de la formation technique afin d'en augmenter l'attrait auprès des jeunes. Des parcours de formation plus différenciés et plus souples, et des programmes dont certaines compétences seraient adaptées à l'évolution des professions et aux réalités particulières des régions, font partie des solutions que les collèges doivent pouvoir mettre de l'avant.
Enfin, la Fédération réitère que les règles de financement de la formation continue doivent être assouplies, de manière à permettre l'accès d'un plus grand nombre d'adultes aux services qui leur sont destinés dans les cégeps. Trop nombreuses, non transférables et régies par des règles différentes, les enveloppes qui assurent le financement de la formation continue freinent actuellement son développement, ne prennent pas en compte les disparités entre les collèges, et empêchent les établissements de répondre chaque année aux besoins de milliers de personnes.
« Les mesures que nous proposons visent à relever deux défis majeurs pour le Québec en matière d'enseignement supérieur : préserver l'accessibilité au cégep sur l'ensemble du territoire et instaurer une plus grande complémentarité entre les réseaux collégial et universitaire », a conclu M. Beauchesne.
Le document déposé par la Fédération des cégeps en vue de la deuxième rencontre thématique peut être consulté sur son site Web.
La Fédération des cégeps est le regroupement volontaire des 48 collèges publics du Québec. Elle a été créée en 1969 dans le but de promouvoir le développement de la formation collégiale et des cégeps. Elle agit comme porte-parole officiel et lieu de concertation des cégeps, à qui elle offre des services en matière de pédagogie, d'affaires étudiantes, de formation continue, de financement, de ressources humaines, d'évaluation de la scolarité, d'affaires juridiques, de négociation et de relations du travail. La Fédération des cégeps représente les collèges pour la négociation des conventions collectives. www.fedecegeps.qc.ca
SOURCE : FEDERATION DES CEGEPS
Source : Fédération des cégeps
Renseignements : Judith Laurier, directrice des communications, 514 381-8631, poste 2337; cellulaire : 514 239-2088
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