Développement du transport en commun : le gouvernement devra trouver de nouvelles sources de financement
MONTRÉAL, le 27 août 2012 /CNW Telbec/ - À quelques jours du scrutin, l'Association du transport urbain du Québec (ATUQ) tient à rappeler aux différents partis politiques l'importance de prioriser le développement du transport en commun au Québec, et surtout de trouver de nouvelles sources de financement, et ce, aux lendemains des élections.
Le transport en commun a connu une hausse d'achalandage au cours des dernières années, au Québec. Les sociétés de transport en commun ont largement atteint les ambitieux objectifs de la dernière Politique québécoise du transport collectif en bonifiant leur offre de service de façon significative. Pour attirer une nouvelle clientèle, pour que le transport en commun devienne une alternative attrayante à l'auto solo et pour se doter d'un réseau de transport en commun efficace pour tous les Québécois, les sociétés de transport doivent continuer à améliorer l'accessibilité à leur réseau.
Cependant, d'ici 2020, l'ensemble des projets prévus aux plans de développement des sociétés de transport implique des investissements et des coûts d'exploitation substantiels. L'ATUQ estime que les sources actuelles de financement seront insuffisantes pour assurer le développement des services de transport en commun à moyen et à long terme. Dans cette perspective, il convient d'explorer, non seulement les modes traditionnels de financement, mais de rechercher aussi de nouvelles sources qui permettent un financement dédié, indexé et récurrent.
De nouvelles sources de financement sont nécessaires
Bien que la plupart des partis politiques se soient engagés à mettre certaines mesures en place pour améliorer le transport en commun, aucun n'a proposé de nouvelles sources substantielles de financement. L'ATUQ leur rappelle qu'il est urgent d'en trouver.
Dans le cadre des consultations pré budgétaires 2012-2013, l'ATUQ a demandé au gouvernement de mettre en place de nouvelles sources de financement pour assurer le développement du transport en commun. Elle a proposé des solutions à court terme pour financer le développement du transport en commun, notamment :
- Que soit instaurée ou majorée une taxe municipale sur le carburant dans les grandes villes desservies par les sociétés de transport en commun. Cette taxe s'ajouterait à celles qui existent actuellement et elle serait une source de revenus dédiée aux investissements en transport en commun. Elle devra être récurrente et indexée annuellement.
- Que la contribution au transport en commun prélevée sur les droits d'immatriculation des automobilistes passe de 30 $ à 40 $ et qu'elle soit indexée chaque année selon l'indice des prix à la consommation (IPC). Les droits d'immatriculation représentent un montant fixe qui n'a pas augmenté depuis 1992, sauf à Montréal.
- Que, dans le cadre du Fonds des infrastructures routières et de transport en commun (FORT), le gouvernement revoie la répartition des sources de financement entre le transport routier et le transport en commun de façon à assurer une plus grande cohérence avec les orientations du gouvernement en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et de diminution de la congestion routière. Selon les projections de revenus et de dépenses du FORT, autour de 20 % des fonds sont attribués au transport en commun alors que près de 80 % des fonds sont investis dans les infrastructures routières.
«Les pistes de solutions proposées sont réalistes et permettraient au gouvernement d'aller chercher de l'argent neuf. L'ATUQ tient aujourd'hui à les rappeler aux différents partis politiques.», a précisé monsieur Jean-Jacques Beldié, président de l'ATUQ.
Ces propositions de l'ATUQ sont cohérentes avec celles de la Commission du transport de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), adoptées à l'unanimité par ses membres et en accord avec les maires des 82 villes.
«Finalement, dans la mesure où les sociétés de transport contribuent à l'atteinte des objectifs environnementaux, financiers et sociétaux, le gouvernement québécois aurait tout avantage à assurer des sources de financement suffisantes pour le développement du transport en commun.», de conclure madame France Vézina, directrice générale de l'ATUQ.
À propos de l'ATUQ
L'ATUQ représente les neuf sociétés de transport en commun du Québec : Montréal, Québec, Lévis, Laval, Longueuil, Gatineau, Trois-Rivières, Saguenay et Sherbrooke. Ses sociétés membres desservent les 9 plus grandes villes de la province et assurent plus de 90 % des déplacements faits en transport en commun au Québec, ce qui représente 543 millions de déplacements en 2011.
L'ATUQ est un organisme de concertation et de représentation publique et politique qui assure la promotion du transport en commun et le positionnement de ses sociétés membres comme étant des acteurs incontournables du développement et de la mobilité durables.
SOURCE : ASSOCIATION DU TRANSPORT URBAIN DU QUEBEC
Valérie Leclerc
Responsable des communications et des relations publiques
Association du transport urbain du Québec (ATUQ)
514 280-8167
[email protected]
www.atuq.com
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