Dévoilée à l'occasion d'un midi-RÉMI qui marque le coup d'envoi de la saison 2018 : Une nouvelle étude démontre l'importance économique et touristique des événements majeurs internationaux English
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Regroupement des événements majeurs internationaux (RÉMI)31 mai, 2018, 12:00 ET
Il faut plus d'équité et de redistribution pour encore plus de succès, plaide le RÉMI, chiffres à l'appui
Faits saillants
- Dix-sept événements majeurs internationaux ont généré ensemble des retombées économiques de 290,8 M$ (valeur ajoutée aux prix du marché), si on ne considère que les dépenses des touristes venus à destination principalement pour y participer, selon l'approche restrictive établie par le gouvernement du Québec ;
- Ce sont des dépenses admissibles totales de 396,4 M$ qui permettent d'établir de telles retombées économiques ;
- Alors qu'il subventionne ces dix-sept événements à hauteur de 15,1 M$, le gouvernement du Québec a récolté 49,3 M$ sous forme de taxes et impôts (revenus fiscaux) ; quant au gouvernement fédéral, il obtient 17,3 M$ avec un investissement de 9,7 M$ ;
- L'activité de ces dix-sept événements participe à la création ou au maintien de 4606 emplois (équivalent temps plein) ;
- Pas moins de 190 603 touristes sont venus de l'extérieur du Québec principalement pour participer à l'un des dix-sept événements de l'étude. Ils ont dépensé en moyenne 778,34 $ au cours de leur séjour, laissant ici 148,4 M$ d'« argent neuf », dont près du quart dans les hôtels ou en hébergement et le tiers dans les restaurants ;
- Il s'agit de la première étude d'une telle envergure au Québec depuis la publication du Guide méthodologique pour la réalisation des études sur l'impact économique des grands festivals & événements, en 2016 ;
- Selon le RÉMI, l'impact économique des événements pourrait être accru si tous les gouvernements et intervenants jouaient pleinement et justement un rôle de redistribution, tout en faisant preuve de plus d'équité.
MONTRÉAL, le 31 mai 2018 /CNW Telbec/ - Le Regroupement des événements majeurs internationaux (RÉMI) donne le coup d'envoi de la saison 2018 au Québec en rendant publique une toute nouvelle étude réalisée par KPMG démontrant l'importance économique et touristique des événements majeurs internationaux.
Cette étude, la première depuis la publication par le ministère québécois du Tourisme du Guide méthodologique pour la réalisation des études sur l'impact économique des grands festivals & événements, en 2016, évalue qu'un groupe de 17 événements ont généré ensemble des retombées économiques de 290,8 M$ (valeur ajoutée aux prix du marché). Ce calcul est établi sur la base de dépenses admissibles (d'opération et touristiques) de 396,4 M$. L'étude estime que les 17 événements ont créé ou maintenu l'équivalent de 4 606 emplois (équivalent à temps plein) et produit des revenus fiscaux de 66,6 M$ (49,3 M$ pour le gouvernement du Québec, 17,3 M$ pour le gouvernement du Canada).
Ces chiffres sont obtenus en vertu de l'approche restrictive établie par le gouvernement du Québec, c'est-à-dire en considérant uniquement les dépenses des visiteurs venus à destination principalement pour la tenue d'un événement. Si on tient aussi compte des visiteurs venus à destination partiellement en raison de la tenue des événements, ce qui constitue l'approche modulée, une façon de calculer également au Guide et assez répandue dans l'industrie événementielle, notamment en Ontario, ces chiffres sont encore plus imposants. Dans ce cas, le groupe de 17 événements génère des retombées économiques de 355,1 M$ (valeur ajoutée aux prix du marché), sur la base de dépenses admissibles (d'opération et touristiques) de 483,5 M$. Le nombre d'emplois créés ou maintenus passe à 5 598 (équivalent à temps plein) et les revenus fiscaux à 84,2 M$ (62,4 M$ à Québec, 21,8 M$ à Ottawa).
L'industrie événementielle peut donc être très payante et plus on y injecte des fonds, plus les retombées sont démultipliées, comme en témoigne l'expérience du Festival international de Jazz de Montréal, où on a fait une étude en 2016 et l'une en 2017. Avec un apport en subventions montréalaises, québécoises et canadiennes de 4 M$, l'événement a produit en 2016 39,1 M$. En 2017, des contributions supplémentaires du Fonds Canada 150 et de la Société des célébrations du 375e anniversaire de Montréal ont porté le total de subventions à 5,5 M$, ce qui a notamment permis de prolonger l'événement et, en conséquence, cela a généré des retombées accrues, de 48,5 M$. Voilà un argument supplémentaire pour semer davantage, pour ensuite récolter davantage.
Équité et redistribution souhaitées
Selon le RÉMI, l'impact économique des événements pourrait être accru si tous les gouvernements et intervenants jouaient pleinement et justement un rôle de redistribution, tout en faisant preuve de plus d'équité.
« Une fois de plus, la démonstration de l'importance économique et touristique est faite, a souligné la présidente du conseil d'administration du RÉMI, Mme Louise Beaudoin. Nous souhaitons que les municipalités, les associations touristiques régionales et les gouvernements du Québec et du Canada en prennent acte et agissent comme redistributeurs d'une partie de la richesse créée, puisqu'on le sait : même si les événements majeurs internationaux déclenchent une réaction économique à la chaine dans les hôtels, transports et restaurants, par exemple, ils ne touchent qu'une partie des dépenses, par la billetterie, s'il y en a une, et quelques postes de revenus autonomes. Il faut que la roue puisse continuer de tourner, au bénéfice de tous, et c'est le rôle des gouvernements que d'assurer cela ».
Le RÉMI note que l'année dernière, le gouvernement du Canada a investi à peine 2,6 M$ de plus chez l'ensemble des 17 événements de l'étude par rapport au Grand Prix du Canada. Ce n'est pas une situation qu'on pourrait qualifier d'équitable. D'un côté, on a donc une injection de 7 millions $ au Grand Prix, chaque année jusqu'en 2029 ; de l'autre, on a 9,7 M$ pour l'ensemble des 17 événements de l'étude. Les retombées du groupe sont 6,85 fois celles du Grand Prix (290,8 M$ vs 42,4 M$), mais la tarte qu'ils se partagent en groupe est à peine 1,38 fois plus grande que celle de la F1. Contrairement au Grand Prix, l'apport économique et touristique des 17 événements n'est pas directement reconnu ni soutenu par le gouvernement fédéral.
« Aujourd'hui, il faut que les gouvernements reconnaissent un fait : il n'y a plus que le Grand Prix de Formule 1 du Canada qui produit d'exceptionnelles retombées et, en conséquence, il faudra tendre à plus d'équité, non pas en réduisant l'apport financier à ce grand rendez-vous automobile, mais en haussant celui des autres autour, qui font eux aussi rayonner notre destination et cherchent à se développer », a précisé le président-directeur général du RÉMI, M. Martin Roy.
Aux côtés du RÉMI, l'association canadienne Festivals et Événements Majeurs (FAME), demande au gouvernement fédéral de mettre en place un programme dédié à la croissance des événements majeurs internationaux. Les budgets du Fonds du Canada pour la présentation des arts (Volet Soutien à la programmation : Festivals artistiques et diffuseurs de saisons de spectacles professionnels) et du programme Développement des communautés par le biais des arts et du patrimoine (Volet Festivals locaux) ne répondent plus depuis longtemps à la demande. L'intervention de Développement économique Canada pour les régions du Québec est salutaire, mais les autres agences de développement régional dans les autres provinces interviennent peu ou pas du tout en faveur de l'industrie événementielle.
L'étude de KPMG a été réalisée sur près de deux ans. Des événements de l'échantillon ont été analysés pour leur édition 2016, 2017 ou 2018, en fonction de la production ou non d'une autre étude essentielle à la réalisation d'une étude d'impact économique, soit la production d'une étude poussée d'achalandage et de provenance.
Rappelons que la saison des événements majeurs internationaux prend place ces jours-ci avec les premiers Piknic Électronik et le début du Festival Go Vélo Montréal, et qu'elle s'étalera jusqu'à la fin du Festival western St-Tite, le 16 septembre.
Les dix-sept membres actifs du RÉMI qui ont participé à l'étude agrégée sont : le Carnaval de Québec, la Coupe Rogers, le Festival d'été de Québec, le Festival International de Jazz de Montréal, le Festival Juste pour rire, le Festival de Lanaudière, le Festival Mode et Design Montréal, le Festival Montréal en Lumière, le Festival Western de St-Tite, Fierté Montréal, les Francos de Montréal, Igloofest, L'International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu, L'International des Feux Loto-Québec, OSHEAGA -- Festival Musique et Arts, les Grands Feux Loto-Québec et les Régates de Valleyfield.
Sont également membres actifs du RÉMI, mais n'ont pas participé à cette étude : Montebello Rockfest, ComediHa ! Fest-Québec, le Festival d'été de Tremblant, le Festival Go vélo Montréal, le Festival du Nouveau Cinéma, le Festival de Montgolfières de Gatineau, le FestiVoix de Trois-Rivières, les Fêtes de la Nouvelle-France, Piknic Électronik et Montréal Complètement Cirque.
Sont membres affiliés du RÉMI : Festivals et Événements Québec, le Festival international des Rythmes du monde de Saguenay, le Festival international Nuits d'Afrique de Montréal, le Festival OSM Virée Classique et le Festival Présence autochtone.
Montage vidéo/événements et résultats de l'étude : bit.ly/2Je4gdN
SOURCE Regroupement des événements majeurs internationaux (RÉMI)
Marie-Hélène Blouin, Communications infrarouge, [email protected], (514) 515-0508
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