Dévoilement d'une étude sur les infrastructures municipales
À l'heure des choix budgétaires, l'UMQ fait le bilan et chiffre les besoins
LÉVIS, QC, le 25 sept. 2012 /CNW Telbec/ - L'Union des municipalités de Québec (UMQ) a dévoilé ce matin les résultats d'une étude réalisée par Deloitte et E&B Data qui jette un regard actualisé sur la situation des infrastructures municipales au Québec. Cette étude fait le bilan des investissements engagés de 2008 à 2014, en évalue l'impact sur le déficit passé et estime les besoins futurs. « L'investissement public dans les infrastructures a été l'une des principales bouées de sauvetage de l'économie québécoise et canadienne dans les dernières années. Et il faut continuer de s'y accrocher. Cet investissement a permis de mettre fin au cycle de désinvestissement. Pendant plus de 20 ans, on s'est peu soucié de nos infrastructures et elles se sont délabrées dangereusement. Au rythme actuel, on répare le passé. Si on veut améliorer la situation et protéger l'avenir, on doit augmenter les investissements d'environ deux milliards de dollars par année pendant 15 ans », a déclaré le président de l'UMQ et maire de Rimouski, monsieur Éric Forest
L'UMQ souligne que les infrastructures municipales représentent 58 % des infrastructures totales, et que seulement 8,5 % du Programme Québécois en Infrastructures (PQI) y est investi.
LES FAITS SAILLANTS
L'étude démontre que les programmes gouvernementaux sur les infrastructures municipales ont eu un impact important sur le ralentissement de la croissance du déficit à partir de 2008. Ces programmes sont donc un facteur déterminant d'amélioration sur l'état des infrastructures. Ils sont efficaces tout comme le partenariat tripartite.
Alors que le déficit augmentait de 5,77 % par année jusqu'en 2007, les programmes mis en vigueur en 2008 ont permis de stabiliser le déficit dont la croissance annuelle a diminué à 1,75 % par année depuis 2008.
Le déficit a par ailleurs augmenté de dix milliards de dollars en dix ans, ce qui représente 5 % de la valeur de remplacement des infrastructures municipales estimé à 200 milliards de dollars.
Contributions des différents paliers de gouvernement
Près de 30 milliards de dollars ont été investis dans les infrastructures municipales de 2008 à 2014.
Fédéral
Quelque 3,9 milliards de dollars de contribution brute, 1,2 milliard de dollars de retours fiscaux, donc 2,7 milliards de contributions nettes. Pour chaque dollar que le gouvernement fédéral a injecté, il en a récolté à peu près 30 cents en retours fiscaux.
Provincial
Quelque 5,2 milliards de dollars de contribution brute, 1,4 milliard de dollars de retours fiscaux, donc 3,8 milliards de contributions nettes. Pour chaque dollar que le gouvernement provincial a injecté, il en a récolté à peu près 27 cents en retours fiscaux.
Municipal
Quelque 20,9 milliards de dollars de contribution nette. Aucun retour fiscal. Les municipalités assument la plus grande part des dépenses d'infrastructures (70 %). En considérant les recettes fiscales, les municipalités ont assumé 76 % de la charge financière totale.
Création d'emplois
Les dépenses en infrastructures municipales auront généré entre 2008 et 2014, 220 000 emplois-années et 20,9 milliards de dollars au PIB du Québec.
Besoins
Un vaste sondage auprès des municipalités a été réalisé par Deloitte et E&B Data. Les municipalités sondées représentent plus de quatre millions de citoyens, soit près de la moitié de la population. Les résultats révèlent que les municipalités considèrent que la majorité de leurs infrastructures sont en bon état, mais qu'il reste tout de même 40 % à réhabiliter. De plus, on apprend que les municipalités comptent investir près de 14 milliards en infrastructures municipales dans les trois prochaines années. Par ailleurs, les besoins des municipalités ne se limitent pas aux infrastructures liées à l'eau. La voirie locale et les équipements culturels, récréatifs et sportifs représentent plus de 40 % des projets prêts à démarrer. En fait, plus de 400 projets sont prêts à démarrer à travers tout le Québec.
« Pour l'ensemble des élus du Québec, il s'agit de maintenir l'équilibre stratégique et très fragile entre le renouvellement des infrastructures, le niveau de service hors pair, l'entretien des équipements, le soutien à la croissance de même que la capacité financière d'investir », a précisé la première vice-présidente de l'UMQ et mairesse de Lévis, madame Danielle Roy Marinelli.
« L'étude pose un diagnostic sur les infrastructures municipales, ce qui n'avait pas été fait depuis plusieurs années ni par le milieu municipal ni par le gouvernement, a ajouté le président de l'UMQ, Éric Forest. Elle permet de démontrer l'ampleur des besoins. Elle convaincra tous les acteurs concernés de la nécessité de continuer d'investir massivement dans les infrastructures municipales pour assurer la modernité et la sécurité des celles-ci tout en contribuant à la création d'emplois, au PIB et au développement durable du Québec. À l'heure des choix budgétaires des gouvernements, cette étude est éclairante. »
À PROPOS DE L'UMQ
Depuis sa fondation en 1919, l'UMQ représente les municipalités de toutes tailles dans toutes les régions du Québec. Elle a pour mission de promouvoir le rôle fondamental des municipalités dans le progrès social et économique de l'ensemble du territoire québécois et de soutenir ses membres dans la construction de milieux de vie démocratiques, innovants et compétitifs. Sa structure, qui regroupe ses membres en caucus d'affinité : municipalités locales, municipalités de centralité, cités régionales, grandes villes et municipalités de la Métropole, est l'expression de toute la diversité et de la solidarité municipale québécoise. Ses membres comptent plus de six millions de citoyennes et de citoyens et représentent 80 % du territoire québécois.
SOURCE : UNION DES MUNICIPALITES DU QUEBEC
François Sormany
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