Diffusion des résultats du Fonds de revenu Noranda - Québec doit exiger des investissements et plus de transparence
SALABERRY-DE-VALLEYFIELD, QC, le 2 mars 2017 /CNW Telbec/ - Québec doit dévoiler les conditions posées au Fonds de revenu Noranda en contrepartie d'importants rabais d'électricité, conditions que la compagnie annonce d'emblée qu'elle doute de pouvoir remplir. Le Syndicat des Métallos demande en outre à Québec de mettre sur la glace tout rabais d'électricité destiné à l'usine CEZinc à Salaberry-de-Valleyfield, tant et aussi longtemps que le conflit de travail ne sera pas réglé.
Lors de la diffusion de ses résultats annuels et du dernier trimestre, on a appris hier que le gouvernement consentait des rabais d'électricité à l'affinerie CEZinc à Salaberry-de-Valleyfield, dont les travailleurs membres du Syndicat des Métallos sont en grève depuis le 12 février dernier.
« À quelles conditions ces rabais ont-ils été consentis? Est-ce que Québec pose de réelles exigences en matière d'investissements attendus ainsi que de création et de maintien d'emplois », voilà autant de questions auxquelles le Syndicat des Métallos voudrait voir le gouvernement et la compagnie répondre au lendemain de la publication du communiqué sibyllin de la compagnie.
« Il est important que le gouvernement se montre aussi exigeant en matière de création et de maintien d'emplois de qualité qu'il se montre généreux de notre richesse collective qu'est l'électricité. Nous demandons plus de transparence », soutient le représentant syndical des Métallos, Luc Julien.
Notons que hier, lors de la diffusion de ses résultats du dernier trimestre et de l'année 2016, la compagnie a reporté la divulgation de ses objectifs de production pour l'année 2017 en raison du conflit.
Conflit de travail
Plus de transparence, c'est aussi ce qu'exigent les 371 grévistes de la part de la compagnie, qui refuse de dévoiler les termes de son contrat d'approvisionnement en concentré conclu avec Glencore et ceux de son contrat d'achat de la production de zinc, toujours par Glencore. De plus, la compagnie se borne à exiger des concessions dans le régime de retraite tout en refusant toute discussion sur d'autres façons d'atteindre ses objectifs de réduction des coûts.
« Les gens sont bien déterminés sur la ligne de piquetage, nous tiendrons le temps qu'il faut. Nous espérons que la compagnie le comprend bien et acceptera d'ouvrir les livres pour discuter de pistes de solution réalistes et respectueuses de ses travailleurs. Ce sont des emplois difficiles, dans des conditions souvent pénibles, il est normal que les travailleurs exigent des conditions de travail et de retraite en conséquence. Nos membres veulent pouvoir profiter d'une retraite bien méritée, après avoir donné leur vie de travail à cette compagnie », ajoute Luc Julien.
Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques.
SOURCE Syndicat des Metallos (FTQ)
Clairandrée Cauchy, 514 774-4001, [email protected]
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