Une nouvelle étude financée par la Société canadienne du cancer tente de comprendre et d'atténuer la crainte d'une récidive du cancer
TORONTO, le 27 oct. 2015 /CNW/ - Malgré un faible risque de récidive du cancer du sein, un nombre croissant de Canadiennes choisissent de subir l'ablation de leur sein en santé après l'annonce d'un diagnostic de cancer dans l'autre sein.
Grâce à une subvention de 100 000 $ de la Société canadienne du cancer, la Dre Janet Squires tente de comprendre et de diminuer l'« effet Angelina ». Ce phénomène fait référence à Angelina Jolie, dont la double mastectomie préventive a fait grand bruit dans les médias. L'actrice américaine a décidé de subir cette intervention après avoir appris qu'elle était porteuse d'une mutation du gène BRCA1 associée à une hausse importante du risque de cancer du sein.
« Notre culture, les médias et les émotions que suscite un diagnostic de cancer du sein sont autant d'éléments pouvant influencer la décision d'une femme de subir l'ablation du sein non atteint, indique la Dre Squires, professeure adjointe de soins infirmiers à l'Université d'Ottawa et scientifique au programme d'épidémiologie clinique à l'Institut de recherche de l'Hôpital d'Ottawa. Pour la plupart des femmes atteintes d'un cancer du sein unilatéral, cependant, le risque de développer un cancer dans l'autre sein n'est pas plus élevé que dans la population générale. »
Par ailleurs, une double mastectomie présente un niveau de risque substantiellement plus élevé pour la patiente que l'ablation d'un seul sein. « Retirer le sein en santé allonge le temps passé sur la table d'opération et double la durée de l'anesthésie générale, ce qui augmente le risque de complications cardiovasculaires et pulmonaires ainsi que de caillots sanguins », précise la Dre Arnaout, chirurgienne-oncologue à l'Hôpital d'Ottawa et cochercheuse principale de l'étude. Après l'intervention, les patientes peuvent également souffrir de complications au niveau de la plaie, d'infection, ou encore de douleur chronique ou illusionnelle.
La subvention permettra aux chercheuses de consulter des professionnels de la santé (chirurgiens-oncologues, plasticiens, oncologues médicaux et radio-oncologues) dans l'ensemble du Canada, de même que des patientes atteintes de cancer du sein, afin de voir ce qui amène les femmes à subir l'ablation de seins en santé. À partir de cette information, les scientifiques mettront au point des interventions visant à réduire le nombre d'ablations mammaires non requises. Ces interventions pourraient consister notamment à mieux sensibiliser les femmes et à améliorer l'information disponible quant aux risques et effets secondaires des mastectomies prophylactiques.
Pour certaines femmes qui, comme Angelina Jolie, sont porteuses d'une mutation du gène BRCA, la double mastectomie est une option valable. Toutefois, seulement 15 % environ des femmes atteintes d'un cancer du sein présentent de telles mutations génétiques. Pour les 85 % restants, le risque de développer un cancer dans l'autre sein est faible. En fait, le risque de récidive peut s'avérer encore plus faible chez les femmes traitées pour un cancer du sein, en raison des traitements administrés au site initial.
« Cette étude fournit un excellent exemple de la recherche de calibre mondial subventionnée par la Société canadienne du cancer, déclare la Dre Siân Bevan, directrice de la recherche à la Société canadienne du cancer. Grâce au travail de ces chercheuses, les Canadiennes seront en mesure de décider de leurs traitements de façon plus éclairée. »
Ce projet de recherche doit sa réalisation à une Subvention des connaissances à la pratique de 100 000 $ accordée par la Société canadienne du cancer. La Société consacre cette année près de 5,5 millions de dollars à la recherche sur le cancer du sein.
À propos de la Société canadienne du cancer
La Société canadienne du cancer subventionne les meilleures recherches sur le cancer au Canada grâce à ses généreux donateurs et à son processus de sélection rigoureux. Nous sommes l'organisme de bienfaisance national qui finance le plus la recherche sur le cancer au Canada et nous soutenons financièrement des centaines de chercheurs dans les universités, les hôpitaux et les centres de recherche. Faites un don dès aujourd'hui à cancer.ca.
SOURCE Société canadienne du cancer (Bureau National)
Pour obtenir plus de renseignements ou organiser une entrevue, contactez : Rosie Hales, Spécialiste des communications, Société canadienne du cancer, [email protected], 416 934-5338
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