Diminution de 100 M $ dans la taxe scolaire - D'autres coupures seront encore faites dans le service à l'élève prévient, la FQDE
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Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement (FQDE)14 nov, 2013, 16:33 ET
MONTRÉAL, le 14 nov. 2013 /CNW Telbec/ - Réunie en conseil d'administration, la Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement (FQDE) reçoit avec réserve le dépôt du projet de Loi 63, annonçant une diminution de 100 M $ des taxes scolaires étalée sur les deux prochaines années. « Malgré que le gouvernement nous assure que les services aux élèves ne sont et ne seront pas affectés par cette mesure, c'est une toute autre réalité que nous vivons dans les écoles du Québec » de dire la présidente de la FQDE, Lorraine Normand-Charbonneau.
Les services pédagogiques sous la guillotine
Depuis plus de trois ans, la FQDE signale publiquement les compressions effectuées dans les services offerts aux élèves du Québec. Faute de budget, les écoles doivent diminuer le nombre de professionnels tels les orthophonistes, les orthopédagogues, les éducateurs spécialisés, les psychoéducateurs, etc. « Ces professionnels jouent un rôle direct sur la réussite de nos élèves » indique madame Normand-Charbonneau.
Mais les compressions ne s'arrêtent pas à ce niveau. Les directions d'établissement sont également touchées et doivent bien souvent administrer entre 2 et 8 écoles. « La clientèle augmente mais le personnel administratif (concierges, secrétaires, agents de bureau) dans nos écoles ne suit pas la courbe » affirme la présidente de la FQDE. Certaines écoles n'ont présentement pas de secrétaire ou de concierge durant la journée. « Pouvez-vous imaginer les problématiques que cela peut engendrer pour le personnel de l'école et les parents? » ajoute Lorraine Normand-Charbonneau.
Des sommes ne répondant pas aux besoins des écoles
La gestion et le financement actuel de notre système d'éducation ne répondent pas aux réels besoins des écoles. L'argent arrive dans les écoles sous forme d'enveloppes dédiées sans égard aux besoins spécifiques de l'école. Par exemple une école qui reçoit de l'argent pour les Saines habitudes de vie mais dont la clientèle intègre bien le concept ne peut pas transférer ces sommes pour un programme supplémentaire d'aide aux devoirs et ce, même si elle en a grandement besoin. « Nous avons les mains liées alors que les études démontrent que plus les directions d'école ont de la latitude dans la gestion pédagogique de leur école, plus leurs élèves réussissent » évoque la présidente de la FQDE.
Un groupe d'experts accueilli avec beaucoup d'espoir
La FQDE mise d'ailleurs sur l'annonce du comité d'experts qui se penchera sur le financement, l'administration, la gestion et la gouvernance des commissions scolaires pour remédier à la réalité parfois ridicule que vivent certaines écoles. La Fédération est convaincue que les recommandations amèneront les changements nécessaires à l'amélioration du système éducatif. « Il faudra toutefois s'assurer que la réussite des élèves reste au centre des réflexion mais surtout, que les écoles n'en ressortent pas plus perdantes qu'elles ne le sont déjà » de conclure Lorraine Normand-Charbonneau.
SOURCE : Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement (FQDE)
Michèle Demers
Conseillère aux communications, FQDE
514.923.6859
La FQDE est le principal organisme professionnel représentant plus de 2 200 directions d'établissement d'enseignement provenant de 22 associations régionales. La mission de la Fédération est de promouvoir le développement professionnel et l'excellence dans la direction des établissements d'enseignement au Québec et de défendre les droits des directions et directions adjointes d'établissement d'enseignement.
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