Discours inaugural - Le Conseil du patronat du Québec se réjouit de l'importance accordée à l'économie, mais s'inquiète des coûts qu'entraîneront de nouvelles mesures sociales
MONTRÉAL, le 31 oct. 2012 /CNW Telbec/ - C'est à la fois avec espoir et inquiétude que le Conseil du patronat du Québec accueille le discours d'ouverture de la 40e législature prononcé aujourd'hui par la première ministre du Québec, Mme Pauline Marois. Si le Conseil se montre rassuré quant à la plupart des intentions annoncées en matière économique, il demeure néanmoins préoccupé quant à la capacité financière du Québec de continuer à élargir la portée de ses généreux programmes sociaux ainsi qu'à s'en offrir de nouveaux.
« L'appel au dialogue lancé par l'ensemble de la communauté des affaires du Québec à la première ministre et au gouvernement le 4 septembre dernier semble avoir été entendu, puisque ce discours inaugural, à tout le moins dans les intentions qu'il exprime, accorde une place significative à la création de richesse et à la prospérité. Les employeurs pourront maintenant évaluer la performance du gouvernement quant aux orientations présentées aujourd'hui en fonction des gestes concrets qu'il posera au cours des prochains mois », a indiqué le président du Conseil du patronat, M. Yves-Thomas Dorval.
Parmi les engagements dévoilés dans le discours inaugural, le Conseil du patronat voit particulièrement d'un bon œil ceux qui ont été pris par le gouvernement en matière d'intégrité et de lutte contre la corruption, de gestion rigoureuse des finances publiques, de soutien à l'innovation et à l'entrepreneuriat, ainsi que d'investissement dans les transports et les énergies propres. Il se montre favorable également à l'exploitation responsable des ressources naturelles, tout particulièrement les ressources forestières et le potentiel pétrolier québécois, mais il s'inscrit en faux avec le projet de modifier le régime de redevances minières afin de ne pas décourager l'investissement dans cet important secteur. Le Conseil se montre en outre très satisfait de la volonté exprimée par le gouvernement d'agir avec célérité pour résoudre l'enjeu majeur que représentent la viabilité et la pérennité des régimes de retraite, tant privés que publics.
Le risque d'alourdissement du fardeau réglementaire et administratif que peut représenter l'adoption d'une nouvelle Charte de la langue française demeure cependant un important motif d'inquiétude pour les employeurs.
Par ailleurs, le Conseil du patronat s'interroge sur la capacité du Québec — qui dispose déjà des programmes sociaux les plus généreux au pays — de s'offrir les nombreuses autres mesures sociales annoncées dans ce discours, tout en contrôlant ses dépenses et en visant l'atteinte rapide de l'équilibre budgétaire. À ce sujet, il réitère qu'il serait important que le gouvernement instaure un mécanisme de « cran d'arrêt » qui vise essentiellement à compenser le coût de nouvelles initiatives par des réductions équivalentes de dépenses dans d'autres programmes.
« Le Conseil du patronat prend acte du souci manifesté par la première ministre de maintenir un dialogue franc et honnête avec tous les intervenants de notre société et à prendre en compte leurs préoccupations dans la mise en œuvre des projets de loi et de règlement à venir. À cet effet, le Conseil du patronat tient à réitérer son entière collaboration afin de faire avancer les dossiers permettant de mettre en place des conditions plus propices pour favoriser la création de richesse et une prospérité durable qui profitent à l'ensemble des Québécois », de conclure M. Dorval.
Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit également la vaste majorité des associations patronales sectorielles, en faisant ainsi la seule confédération patronale du Québec.
SOURCE : CONSEIL DU PATRONAT DU QUEBEC
Renseignements et entrevues :
Patrick Lemieux
Conseiller - Communications
Cell. : 438 886 9804
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