Discrimination en matière de sécurité publique des Premières Nations : l'APNQL déclare la situation d'urgence English
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Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador22 mars, 2018, 09:14 ET
MONTRÉAL, le 22 mars 2018 /CNW Telbec/ - Au lendemain de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale et devant la Commission d'enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec : écoute, réconciliation et progrès à Montréal, l'APNQL entend démontrer que le traitement accordé à la sécurité publique des Premières Nations, qui se traduit notamment par un sous-financement des corps de police, confirme que la sécurité au sein de nos communautés n'obtient pas la même considération que celle pour les citoyens non-autochtones. Le seul constat dans ces circonstances est qu'il y a discrimination. L'APNQL déclare qu'il y a urgence d'agir pour mettre fin à cette discrimination dans l'immédiat, pour faire place à des services essentiels complets, justes et équitables au même titre que ceux dont jouissent les autres citoyens.
« La situation a assez duré et doit être corrigée sans délai. Comment ne pas réagir alors que la sécurité de nos membres est grandement compromise ? C'est inacceptable. Nous attendons de la Commission Viens qu'elle prenne acte du traitement inéquitable, imposé à nos corps policiers qui sont à la merci de gouvernements qui prennent des mesures arbitraires, avec des conséquences potentiellement tragiques dans l'exécution de leur travail », a déclaré le Chef de l'APNQL Ghislain Picard.
À quelques jours de la fin de l'échéance des ententes qui lient les gouvernements fédéral et provincial et les gouvernements de première nation, l'APNQL juge la situation intenable. Les deux gouvernements déterminent seuls les conditions devant régir les futures ententes pour garantir la poursuite du service de sécurité publique au sein des communautés. Les corps policiers non-autochtones sont-ils soumis aux mêmes conditions et doivent-ils subir les mêmes pressions ? Non, puisque la sécurité publique est un service essentiel partout ailleurs, sauf pour les communautés de première nation. Notons que le financement des services policiers et les conditions de travail et d'opération des corps policiers des Premières Nations sont considérablement inférieures à celles des autres corps de police au Québec, incluant la Sûreté du Québec.
« Les services de police des Premières Nations sont toujours reconnus comme un programme, et non comme un service essentiel comme ils le prétendent. Si c'était le cas, nous ne serions pas dans la même situation année après année. Pour commencer, nous avons besoin d'un financement prévu par la loi », a affirmé le conseiller Lloyd Alcon, porte-parole de l'APNQL en matière de sécurité publique.
« Comment accepter pareille situation discriminatoire dans une société comme la nôtre ? Le traitement inhumain lié à la sécurité de nos communautés doit céder le pas à une réelle justice et au respect du droit fondamental lié à la sécurité individuelle et collective à laquelle tous les citoyens ont droit, peu importe qui ils sont et à quel endroit ils se trouvent. Devant une telle aberration, comment croire en la réconciliation que vantent les gouvernements fédéral et provincial mais qui n'est en fait que de la poudre aux yeux ? Au lieu de convenir entre eux des règles qui subordonnent nos services policiers, nous les invitons à s'asseoir avec nous pour définir ensemble l'avenir de la sécurité publique pour nos nations et garantir la sécurité à laquelle nos populations ont droit », a conclu le Chef Picard.
Vous pourrez suivre en direct le témoignage des représentants de l'APNQL lors des audiences de la Commission Viens le jeudi 22 mars de 9h00 à 12h30 et de 13h30 à 15h00 : https://www.cerp.gouv.qc.ca/index.php?id=53
À propos de l'APNQL
L'Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador est l'organisme régional politique qui regroupe 43 chefs des Premières Nations au Québec et au Labrador. Suivez l'APNQL sur Twitter @APNQL.
SOURCE Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador
Alain Garon, [email protected], Conseiller aux communications, Cell. : 418 254-4620
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