Disparition possible des conférences régionales des élus (CRÉ) - « En refusant de nous entendre, le gouvernement s'apprête à prendre une importante décision sans avoir toutes les informations en main! »

QUÉBEC, le 22 oct. 2014 /CNW Telbec/ - En réaction aux propos du ministre des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire, M. Pierre Moreau, concernant la disparition prochaine des conférences régionales des élus (CRÉ), le président de la CRÉ de la Capitale-Nationale, Jean Fortin, s'insurge du fait que cette décision hâtive est basée sur des informations erronées.

« À plus d'une occasion, nous avons cherché à rectifier les propos inexacts circulant au sujet des CRÉ. Pourtant, c'est le gouvernement lui-même qui nous a reconnus légalement comme son interlocuteur privilégié en matière de développement régional. Aujourd'hui, en refusant de nous entendre, le gouvernement s'apprête à prendre une importante décision sans avoir toutes les informations en main! », déplore M. Fortin.

Tout d'abord, concernant les frais de gestion des CRÉ, M. Fortin réfute entièrement les propos du ministre Moreau. Selon des données compilées par les CRÉ, en collaboration avec les autorités du MAMOT, ces frais atteignaient une moyenne de 9 % pour l'ensemble du Réseau en 2013-2014. « Nous sommes loin des chiffres véhiculés et nous sommes en mesure de le prouver. Il suffit qu'on accepte de nous écouter », insiste M. Fortin.

Concernant de possibles dédoublements, la CRÉ de la Capitale-Nationale se dit ouverte à les identifier et à travailler avec le gouvernement afin de les enrayer. « Pour cela, il faudrait avoir la preuve que ces duplications existent. Nous comprenons et partageons la volonté du gouvernement d'assainir les dépenses publiques, mais je crois que c'est plutôt en travaillant ensemble que nous allons y parvenir. À ce sujet, nous sommes prêts à entreprendre une réflexion sur notre gouvernance et à poser des gestes, mais il faut nous accorder du temps pour cela et ne pas nous mettre devant un fait accompli », indique M. Fortin.

Le président de la CRÉ de la Capitale-Nationale s'inquiète aussi quant à l'impact de ce bouleversement sur la participation des régions dans la priorisation des investissements. Il se demande quelle place celles-ci occuperont dans l'esprit des décideurs.

« La CRÉ de la Capitale-Nationale pose un regard privilégié sur la région. Pour cela, la concertation entre Portneuf, Charlevoix, Wendake et l'agglomération de Québec est indispensable. Récemment, nous avons rencontré le ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, M. Sam Hamad, et il s'est dit sensible, tout comme nous, au sort de l'ensemble des territoires, en particulier de Portneuf et de Charlevoix. Nous avons apprécié son ouverture sur l'idée de consulter tous les élus au sujet de la réorganisation des instances régionales. Maintenant, si tout est centralisé, comment pourrons-nous avoir une vision claire des choses. Je le répète, nous voulons travailler en collaboration avec le gouvernement afin d'améliorer les choses, mais pour cela, il faut que nous soyons écoutés », conclut-il.

Rappelons que la Conférence régionale des élus de la Capitale-Nationale a pour mission de favoriser, grâce à une action concertée, un développement global et équilibré de l'ensemble de la région.

SOURCE : CONFERENCE REGIONALE DES ELUS (CRE) DE LA CAPITALE-NATIONALE

Source : Hélène Lapointe, Conseillère en communication, 418 529-8475, poste 223
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