« Les récipiendaires de l'Ordre de la rose blanche sont toutes des jeunes femmes qui sont animées d'une passion extraordinaire, qui fait d'elles des citoyennes d'exception. Makenna Kuzyk est animée de cette même passion qui a le pouvoir de changer le monde, une passion qu'il faut donc encourager le plus possible. Makenna est une pionnière et c'est une grande source de fierté pour nous tous de pouvoir contribuer à l'aider à poursuivre un parcours académique si impressionnant et prometteur. Je suis convaincue que la carrière de Makenna sera rien de moins que stellaire, et l'honneur qu'elle reçoit aujourd'hui est pleinement mérité », affirme Maud Cohen, directrice générale de Polytechnique Montréal.
Pour sa part, Makenna Kuzyk a fait la déclaration suivante : « Aujourd'hui, nous nous souvenons des 14 femmes en ingénierie dont les vies ont été prises en 1989, nous trouvons la force dans le chemin qu'elles ont éclairé pour les générations futures. Pour moi, ce tracé s'étend vers les étoiles. Notre programme spatial est une mission incroyable et puissante qui vise à repousser les frontières et à faire des découvertes pour améliorer la vie sur Terre. Non seulement cela, mais les secrets de notre ciel ne peuvent pas non plus être trouvés seuls, et je veux faire partie de l'équipe qui favorise la coopération et l'amitié entre les pays qui explorent l'espace ensemble. Cette vision ne consiste pas seulement à repousser les limites de l'espace ; Il s'agit de bâtir un avenir meilleur qui honore ceux qui nous ont précédés et qui soutient notre terre et nos habitants à venir ».
Plus haut que le ciel
Bachelière en génie mécanique de l'Université de l'Alberta, Makenna Kuzyk est la première femme - et la deuxième civile - à être acceptée à la maîtrise à l'International Test Pilots School en génie des essais en vol. Son but? Mener des recherches sur les impacts de la microgravité.
Dotée d'un parcours universitaire cinq étoiles, Makenna Kuzyk espère contribuer à accroître la visibilité des femmes dans l'aérospatiale pour les encourager à embrasser une carrière dans ce domaine. Lauréate de la prestigieuse bourse internationale Brooke Owens, décernée aux femmes de l'industrie, Makenna Kuzyk a pris conscience de la sous-représentation féminine dans certains domaines, dont le secteur de l'aérospatiale. Seule femme dans son cours d'aérodynamique à l'Université de l'Alberta, elle a fondé Mission SpaceWalker, un club étudiant axé sur l'avancement de la recherche spatiale… 100 % féminin. « Je voulais que les étudiantes sachent que leur rêve d'aller dans l'espace ne devait pas rester un simple rêve, qu'il pouvait devenir réalité », dit celle qui est également aujourd'hui mentore pour Zenith Pathways, une bourse visant à offrir aux étudiants une expérience de stage au sein de l'industrie aérospatiale canadienne, et dont elle a bénéficié il y a deux ans.
Alors qu'elle a récemment obtenu sa licence de pilote, Mission SpaceWalker est en quelque sorte la rampe de lancement qui lui a permis, grâce aux multiples réalisations technologiques de son équipe, de se propulser dans le monde de l'espace. Elle s'est même rendue jusqu'aux Nations Unies, où elle a contribué à la réflexion pour attirer plus de femmes vers la profession d'astronaute dans laquelle celles-ci représentent actuellement à peine 11 % des effectifs. Les yeux constamment rivés au ciel, Makenna Kuzyk garde néanmoins les deux pieds sur terre, en s'inspirant des valeurs de résilience que sa mère, une immigrante venue du Vietnam, lui a inculquées.
Des femmes exceptionnelles qui seront nos meneuses de demain
Les roses blanches constituent le symbole des activités de commémoration de la tragédie du 6 décembre 1989 survenue à Polytechnique Montréal, au cours de laquelle 14 jeunes femmes ont perdu la vie et plusieurs autres ont été blessées. Créé en 2014, l'Ordre de la rose blanche a pour objet de rendre hommage aux victimes ainsi qu'aux personnes blessées, aux familles, au corps professoral, au personnel, aux étudiantes et aux étudiants qui se sont retrouvés au cœur de ce drame ayant profondément marqué le Québec et tout le Canada.
Nathalie Provost, blessée lors des événements du 6 décembre 1989, et Michèle Thibodeau-DeGuire, première femme diplômée en génie civil de Polytechnique Montréal en 1963, sont les marraines de la bourse. Michèle Prévost, professeure titulaire et membre du conseil d'administration de Polytechnique, présidait cette année le comité de sélection de l'Ordre de la rose blanche.
Le jury, mis sur pied par Polytechnique Montréal, est composé des doyens et doyennes des facultés de génie de l'Université Dalhousie, de l'Université McGill, de l'Université Queen's, de l'Université de Sherbrooke, de l'Université de Toronto et de l'Université de Waterloo. Les critères d'évaluation de la bourse de l'Ordre de la rose blanche reposent sur le dossier universitaire, les réalisations techniques et l'engagement pour le bien commun.
« L'Ordre de la rose blanche se veut le gardien de notre mémoire collective face au féminicide du 6 décembre 1989, et à travers l'Ordre et ses récipiendaires, nous maintenons en vie la flamme du souvenir de toutes ces femmes exceptionnelles qu'étaient mes compagnes de classe et qui ne sont malheureusement plus parmi nous », témoigne Nathalie Provost, marraine de la bourse.
« Toutes les jeunes femmes qui sont en lice chaque année afin d'obtenir notre bourse de l'Ordre de la rose blanche sont exceptionnelles et sont nos meneuses de demain et les futures agentes de changement et de transformation de notre société. Elles sont une source d'inspiration et de fierté pour nous tous et un témoignage concret du fait que notre avenir collectif est entre bonnes mains », affirme Michèle Thibodeau-DeGuire, marraine de la bourse.
« Année après année, les jeunes femmes qui participent au concours de l'Ordre de la Rose blanche se distinguent par leur caractère exceptionnel. Je suis constamment impressionnée par la richesse de leurs parcours. Elles figurent parmi les meilleures de leurs facultés de génie travers le Canada et sont destinées à devenir des meneuses influentes de notre société. Grâce à leur passion et à leur engagement sans faille, ces jeunes femmes contribueront, j'en suis convaincue, à bâtir un monde meilleur. Cette année notre lauréate ne vise rien de moins qu'une carrière dans l'espace. Son parcours, sa passion et sa détermination nous assure qu'elle atteindra sans doute les étoiles », a mentionné Michèle Prévost, présidente du jury.
La bourse de l'Ordre de la rose blanche : un rôle essentiel qui prendra bientôt de l'ampleur
À l'occasion des 35 ans du féminicide du 6 décembre 1989 à Polytechnique, et dans le cadre de la dixième édition de l'Ordre de la rose blanche, Polytechnique Montréal se tourne vers l'avenir et vise à offrir des possibilités financières à 14 jeunes ingénieures canadiennes en mémoire des 14 victimes du 6 décembre 1989. C'est ce que l'association entre Polytechnique Montréal, la Fondation McCall MacBain et le Cercle des bienfaiteurs permettra de faire. Cette initiative, rendue possible grâce à la générosité de la Fondation McCall MacBain, inspirera avec le temps d'autres donateurs et donatrices à agrandir le cercle, renforçant ainsi le soutien à la relève féminine en génie. S'il est essentiel de se souvenir et d'honorer la mémoire des disparues, Polytechnique est résolument tournée vers l'avenir en mettant de l'avant des initiatives pour donner aux femmes en génie et aux futures ingénieures du Québec et du Canada la place qui leur revient. À terme, ce seront donc 14 bourses annuelles qui seront décernées afin de promouvoir le choix des métiers du génie chez les jeunes femmes au pays.
Trousse média
Photos, profils, logos, communiqué : https://polymtl.info/ORB2024
À propos de Polytechnique Montréal
Fondée en 1873, Polytechnique Montréal, université d'ingénierie, est l'une des plus importantes universités d'enseignement et de recherche en génie au Canada. Polytechnique Montréal est située sur le campus de l'Université de Montréal, le plus grand complexe universitaire francophone en Amérique. Avec plus de 61 500 diplômés et diplômées, Polytechnique a formé au-delà de 22 % des ingénieurs en exercice membres de l'Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ). Elle propose quelque 120 programmes de formation. Polytechnique compte plus de 300 professeurs et professeures, et accueille plus de 10 000 étudiantes et étudiants.
NOTES :
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SOURCE Polytechnique Montréal
RENSEIGNEMENTS MÉDIAS ET ENTREVUES: Christian Merciari, Responsable des relations médias, Polytechnique Montréal, 514 742-8586, [email protected]
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