Données du recensement - La part du lion aux banlieues, encore une fois
MONTRÉAL, le 8 févr. 2012 /CNW Telbec/ - Les données du recensement canadien rendues publiques aujourd'hui démontrent que Montréal recule, encore une fois, au profit de la banlieue. « Gérald Tremblay a abdiqué ses responsabilités. Il est incapable de retenir les familles montréalaises sur l'île de Montréal », a déclaré Richard Bergeron, chef de Projet Montréal.
Les données 2006-2011 du recensement canadien sont claires : alors que la croissance de population à l'extérieur de l'Île de Montréal est de 8,8 %, celle de la Ville de Montréal se situe à seulement 1,8 %. En cinq ans, la population de la région métropolitaine s'est accrue de 188 665 habitants : les banlieues en ont gagné 156 626 (83% du total), contre 28 826 seulement (17 % du total) pour l'Île de Montréal. « Les classes moyennes quittent massivement Montréal. C'est un véritable drame pour la Ville de Montréal », a ajouté M. Bergeron.
10 000 familles par année ont quitté Montréal vers la banlieue sous le règne Tremblay
« Au cours de la même période 2006-2011, l'Île de Montréal a enregistré une perte nette de 107 969 habitants au profit de sa grande banlieue. Cet exode des Montréalais est le principal facteur expliquant la forte croissance de la population dans les banlieues, jumelé à la quasi-stagnation démographique de l'Île de Montréal. C'est pourquoi nous, à Projet Montréal, disons depuis plusieurs années que la première priorité pour Montréal devrait être de retenir ses jeunes familles. Notre ville ne peut se permettre que ses familles, et plus généralement sa classe moyenne, quittent son territoire pour les banlieues. C'est la vitalité économique, sociale, culturelle et même politique de la métropole du Québec qui est en jeu », a déclaré Richard Bergeron.
L'administration Tremblay-Applebaum a diminué les programmes d'accès à la propriété lors du dernier conseil municipal. « C'est une erreur, nous leur avons dit et nous avons voté contre la diminution des fonds pour que les Montréalais puissent accéder à la propriété à Montréal, plutôt qu'en banlieue. C'est une honte que Gérald Tremblay et Michael Applebaum baissent les bras », a dénoncé Richard Bergeron. En dix ans, la perte nette de la population de Montréal au profit de la banlieue qui l'entoure fut de 220 412 habitants, comme le démontre le tableau : http://projetmontreal.org/document/192.
Une véritable fracture sociale entre Montréal et les banlieues
La croissance de la banlieue au détriment de Montréal a un effet direct sur l'économie montréalaise et l'appauvrissement de la Ville.
Selon les données du recensement de 2006, 31 % des Montréalais vivaient à ce moment sous le seuil de la pauvreté tel que défini par Statistiques Canada, contre 16 % à Laval et Longueuil et 9 % seulement dans les municipalités composant les couronnes Nord et Sud de la région métropolitaine. De plus, le revenu médian des ménages habitant les couronnes Nord et Sud était 70 % plus élevé que celui des ménages habitant la Ville de Montréal. Les chiffres du recensement de 2011, qui ne seront pas publiés avant une année, devraient démontrer l'élargissement de cette véritable fracture sociale entre Montréal et ses banlieues.
L'emploi déménage lui aussi en banlieue
Le taux de chômage à Montréal a bondi à 10,9 % en janvier, soit le deuxième plus haut taux de chômage du Québec après la Gaspésie. « Les emplois suivent la population : ces dix dernières années, 3 emplois sur 4 créés dans la région métropolitaine l'ont été dans les banlieues. Les banlieues poursuivent donc leur croissance économique alors qu'à Montréal, ça stagne. Il est plus que temps de changer la situation », a conclu Richard Bergeron.
Le discours sur le budget de Richard Bergeron devant le conseil municipal en janvier 2010 traite des conséquences de l'exode des Montréalais : www.projetmontreal.org/communique/189
Catherine Maurice
Attachée de presse de la 2e opposition
514 872-3153 / 514 601-5542
[email protected]
Partager cet article