Dossier de l'utilisation sécuritaire du chrysotile - « Les élus régionaux ont
su faire la part des choses »
MONTRÉAL, le 13 déc. /CNW Telbec/ - L'Institut du chrysotile a tenu à saluer la détermination de la Conférence régionale des élus (CRÉ) de l'Estrie qui a annoncé vendredi dernier son appui au projet de Mine Jeffrey à Asbestos. Cette décision est le reflet de la solidarité de la région et des luttes exemplaires des syndicats et du milieu qui ont obtenu, après de nombreuses années de revendications, une utilisation sécuritaire et responsable du chrysotile.
Comme l'a indiqué M. Clément Godbout de l'Institut du chrysotile : « Les élus ont très bien saisi la portée des dossiers étoffés que leur ont déposé de nombreux intervenants (santé publique régionale, syndicats, etc.) à l'effet qu'utilisé de façon contrôlé, le chrysotile, une fibre radicalement différente des amphiboles tant par sa composition chimique que par son degré de dangerosité, peut être manipulé sécuritairement. »
En revanche, l'Institut trouve inquiétant la façon dont les militants anti-amiante instrumentalisent tout sans discernement au service de la cause d'un bannissement global. Le monde scientifique est d'ailleurs généralement mal à l'aise avec ce type d'approche qui a peu à voir avec l'analyse, la méthode, la révision par les pairs et la rigueur. « Il s'agit d'une façon de faire plutôt questionnable, peu respectueuse du milieu et fermée à reconnaître toute information scientifique ayant contribué à une évolution positive de ce dossier au cours des dernières années, » a ajouté M. Godbout.
L'Institut tient à rappeler un certain nombre de faits notamment la différence marquée entre les fibres regroupées sous le nom générique d'amiante (chrysotile et amphiboles) en termes de composition chimique, de biopersistance et de degré de dangerosité. Les récentes études concluent au fait que le chrysotile utilisé sécuritairement et bien contrôlé ne comporte pas de risque détectable pour la santé. L'utilisation responsable et sécuritaire du chrysotile est donc non seulement possible, mais c'est une réalité.
En raison de la période de latence des pathologies qui peut dépasser 30 ans, les victimes actuelles ont connu soit l'utilisation d'amphiboles (bannies depuis 25 ans), soit les techniques de flocage aussi bannies et aussi des conditions de travail inacceptables de nos jours.
« L'amélioration des conditions de travail et de vie est un processus constant, toujours perfectible, qui gagne notamment des innovations technologiques. L'appui de la CRÉ au projet de mine Jeffrey est une excellente nouvelle qui devra inciter tous les intervenants à tous les niveaux à continuer de déployer des efforts pour trouver et exporter des façons de faire misant toujours plus sur le respect de la santé. Il y a toujours moyen de faire mieux et cette industrie devra s'y employer, tout comme celle des fibres et produits de remplacement (cellulose, fibre de verre, PVC et de nombreuses autres), qui est loin d'avoir toujours fait la preuve de l'innocuité de ses produits, ce qui nous préoccupe grandement » a conclu Clément Godbout.
À propos de l'Institut
Créé en 1984 à l'initiative des gouvernements du Canada et du Québec, de l'industrie canadienne du chrysotile et des syndicats de travailleurs concernés, l'Institut du chrysotile a pour but de promouvoir et de favoriser la mise en œuvre de la politique canadienne et québécoise en matière d'usage contrôlé et sécuritaire du chrysotile et d'encourager, partout où le chrysotile est utilisé, la mise en place de conditions conformes aux exigences de la Convention no 162 de l'Organisation internationale du travail (OIT) sur la sécurité dans l'utilisation.
Centre d'information et de référence sur l'usage sécuritaire du chrysotile en termes de santé-sécurité du travail, de santé publique et d'environnement, l'Institut organise des séminaires, des conférences, des sessions de formation et des missions d'experts. Il publie des bulletins d'information et participe à de nombreux forums internationaux.
Renseignements:
Source : Institut du chrysotile
Pour renseignements : M. Clément Godbout (514) 877-9797
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