Dossier de santé du Québec (DSQ) - Québec doit se fier à son personnel plutôt qu'au privé pour la gestion des données personnelles des citoyens
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec05 juin, 2012, 09:12 ET
QUÉBEC, le 5 juin 2012 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) s'inquiète de l'ouverture à la sous-traitance des banques de données qui découleront de la création de Dossier de santé du Québec (DSQ). Alors que le projet de loi no 59, Loi concernant le partage de certains renseignements de la santé, est actuellement à l'étude, un article de loi a particulièrement attiré l'attention du SFPQ. L'article 13 prévoit que tout organisme public responsable d'une banque de données pourra confier à une entreprise, l'hébergement, l'opération ou l'exploitation de ladite banque. « Que l'hébergement d'une copie de sûreté se retrouve dans le privé, c'est normal. Mais que l'on confie au privé l'opération et l'exploitation des données contenant les dossiers médicaux personnels de chaque citoyen est hautement questionnable », soulève Denise Boileau, vice-présidente du SFPQ.
Le SFPQ rappelle également qu'en matière de saines gestions des finances publiques, il n'est pas économique pour le gouvernement de transiger avec les entreprises privées dans le domaine informatique. Dans son rapport déposé en 2011, le Vérificateur général du Québec soulevait les coûts anormalement élevés liés aux ressources informationnelles externes. « Les coûts du personnel de la fonction publique varient de 215 à 475 dollars par jour, comparativement à une ressource externe dont le taux se situe entre 400 et 950 dollars par jour. L'enjeu monétaire est d'autant plus important que l'hébergement, l'opération et l'exploitation des banques de données sont des services récurrents », insiste madame Boileau.
Le SFPQ souhaite que l'article 13 du projet de loi no 59 soit modifié afin de confier au personnel de la fonction publique du Québec l'opération et la gestion des bases de données plutôt qu'à un exploitant en sous-traitance. « De cette façon, on s'assure de maintenir l'intégrité des renseignements contenus dans le futur Dossier de santé du Québec (DSQ) et l'on contribue à diminuer les inquiétudes soulevées par les participants aux audiences publiques sur le projet de loi », conclut la vice-présidente du SFPQ.
Éric Lévesque
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