Dossier des infirmières et de préposés : en tant qu'employeur, le gouvernement a tous les outils pour régler la crise
MONTRÉAL, le 9 févr. 2018 /CNW/ - Le Conseil pour la protection des malades (CPM) réagit face aux graves problèmes de recrutement d'infirmières et de préposés aux bénéficiaires dans le réseau de la santé au Québec.
Depuis quelques semaines déjà, le gouvernement du Québec fait allusion à une pénurie de main d'œuvre pour justifier les problèmes d'épuisement du personnel infirmier. Selon le CPM, il n'y a pas de pénurie d'infirmières ou de préposés dans le réseau de la santé. Dans les faits, il n'y a jamais eu autant d'infirmières diplômées disponibles au Québec que maintenant et de préposés disponibles pour travailler dans les établissements de soins de santé.
C'est plutôt le gouvernement du Québec qu'il faut blâmer pour avoir agi comme le pire employeur depuis une quinzaine d'années dans le réseau de la santé.
Les causes du manque de personnel soignant dans le réseau sont multiples : coupures budgétaires dans le réseau (1 000 000 000 $ depuis 4 ans), détérioration des conditions de travail du personnel, augmentation outrageuse de la rémunération des médecins (8 % d'augmentation par an depuis 10 ans), plus de 12 000 infirmières actuellement en chômage, augmentation des emplois d'infirmières à statut occasionnel (de 9% à 23 % depuis 2 ans), épuisement du personnel et écœurement des candidats potentiels aux postes offerts.
« Tout employeur sérieux conviendra que ce sont sur ces éléments que le Ministère de la Santé doit travailler rapidement s'il veut remédier à la crise, attirer et garder à nouveau du personnel compétent et en nombre suffisant pour soigner les patients québécois», observe le président du CPM, Me Paul G. Brunet.
En effet, les conséquences de cette mauvaise gestion, soit le manque et l'épuisement du personnel infirmier, affectent directement les patients qui doivent attendre de longues heures à l'urgence avant de se voir administrer des soins rapides faute de temps et de ressources. Et la situation n'est guère mieux dans les autres institutions de santé au Québec, que ce soit les CHSLD ou les CISSS. Ceci est d'ailleurs rapporté dans le récent sondage Ipsos selon lequel 70 % des Québécois estiment que le système de santé du Québec se porte moins bien qu'il y a trois ans. Les plaintes des patients, en particulier pour maltraitance, continuent d'ailleurs d'augmenter dans l'ensemble du réseau de la santé.
À PROPOS DU CONSEIL POUR LA PROTECTION DES MALADES
Le Conseil pour la protection des malades est un organisme à but non lucratif, œuvrant à la défense des droits des usagers du réseau de la santé depuis bientôt 45 ans. Il est le seul organisme national, indépendant et militant pour les droits des usagers.
SOURCE :
Me Paul G. Brunet, m.a.p. Président
Conseil pour la protection des malades
3565, rue Berri, Bureau 230
Montréal, (Québec), H2L 4G3
[email protected] ; [email protected]
Site Web : www.cpm.qc.ca
Pour les médias : 514-592-0127
M. Pierre Hurteau : 514-582-4174
Une initiative réalisée en partenariat avec Protection santé «Ne restez pas seul face au réseau de la santé».
www.cpm.qc.ca
SOURCE Conseil pour la Protection des Malades
ou pour coordonner une entrevue : Anabelle Gendron-Turcotte, Weber Shandwick, Bureau : 514-447-3936, Cellulaire : 514-604-0390, [email protected]
Partager cet article