Dossier pesticides - Un an après l'affaire Louis Robert, le cafouillage se poursuit
QUÉBEC, le 24 janv. 2020 /CNW Telbec/ - En janvier 2019, le ministre de l'Agriculture André Lamontagne a déclenché une tempête en annonçant qu'il avait personnellement congédié le lanceur d'alerte Louis Robert qui dénonçait l'ingérence d'intérêts privés dans la recherche publique sur les pesticides. Cet épisode a relancé tout le débat sur la gestion des pesticides qui pourtant ne semble toujours pas une priorité pour le gouvernement de François Legault.
Dans la foulée de l'affaire Louis Robert, qui a depuis réintégré ses fonctions, la CAQ a annoncé une vaste commission parlementaire sur les pesticides. À l'issue de cette commission tenue en septembre dernier, un rapport devait être livré avant l'ajournement des travaux en décembre.
Le président de la commission et député de la CAQ, Mathieu Lemay, a toutefois indiqué que ce rapport ne contiendrait pas de recommandations. La députée de Maurice-Richard et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'environnement, de lutte contre les changements climatiques et d'agriculture, madame Marie Montpetit, juge inacceptable qu'un rapport dilué sans aucune recommandation ferme soit déposé après tout le travail qui a été mené.
La députée rappelle que 76 mémoires et plus de 700 recommandations ont été formulées, dans le cadre de la commission parlementaire, en plus d'une tournée sur des fermes québécoises ainsi qu'une mission en France et en Belgique où près de 100 personnes ont été rencontrées, dont des experts, scientifiques, chercheurs, ministres et députés de 6 parlements.
« Comment peut-on envisager présenter un rapport cosmétique sans véritable engagement après tout le travail accompli ? La CAQ semble refuser de prendre ses responsabilités alors que toutes les solutions sont sur la table. Je me questionne sur le sérieux que la CAQ accorde à cet enjeu qui a des conséquences sur la santé des agriculteurs et des consommateurs. Est-ce que cette commission parlementaire a été une mise en scène et une opération de relations publiques pour sauver le ministre de l'Agriculture ? Force est d'admettre que tenir des commissions parlementaires pour calmer le jeu et ensuite présenter des rapports dilués semble devenir un modus operandi pour la CAQ. Il n'est pas trop tard dans le dossier des pesticides. Les enjeux sont grands et les attentes sont élevées. J'invite la CAQ à se ressaisir et à témoigner d'une réelle volonté politique en présentant un rapport à la hauteur des attentes de la population, des agriculteurs et des experts. »
Marie Montpetit, députée de Maurice-Richard et porte-parole libérale en matière d'environnement, de lutte contre les changements climatiques et d'agriculture.
SOURCE Aile parlementaire du Parti libéral du Québec
Frédéric Labelle, Conseiller aux communications, Aile parlementaire libérale, 438-831-0549, [email protected]
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