Double préjudice à l'endroit des producteurs forestiers : des actions immédiates et des compensations adéquates sont requises
Nouvelles fournies par
Fédération des producteurs forestiers du Québec (FPFQ)07 nov, 2024, 10:15 ET
SAINT-MODESTE, QC, le 7 nov. 2024 /CNW/ - La Fédération des producteurs forestiers du Québec (FPFQ) et l'Union des producteurs agricoles (UPA) dénoncent fermement le traitement réservé aux producteurs forestiers, confrontés depuis plusieurs années à une concurrence déloyale de la forêt publique ainsi qu'à un conflit du bois d'œuvre qui les affecte de façon illégitime.
« Plusieurs usines suspendent leurs opérations en raison d'un contexte commercial moins favorable, ce qui entraîne une baisse de la demande. Parallèlement, le gouvernement québécois continue d'attribuer des volumes importants en forêt publique, d'exiger des redevances beaucoup trop basses et d'appuyer financièrement la récolte de ce bois. En conséquence, le marché est saturé, les prix s'effondrent, les usines encore en activité privilégient le bois public (à moindre coût) et nos producteurs perdent des livraisons et des revenus importants », a déclaré le président de la FPFQ, Gaétan Boudreault.
« En plus de cette concurrence déloyale, les producteurs forestiers font les frais d'un conflit sur le bois d'œuvre qui n'a rien à voir avec eux. Aux yeux des États-Unis, c'est la gestion des forêts publiques canadiennes qui est problématique. La situation de nos producteurs s'apparente tout à fait à celle des propriétaires forestiers américains. Le bois d'œuvre produit avec leur bois rond devrait donc être exempté des taxes et tarifs lorsqu'il est expédié aux États-Unis, car ces frais nuisent injustement à leur rentabilité ainsi qu'à leur compétitivité », a continué le président général de l'UPA, Martin Caron.
Pour les deux organisations, ce double préjudice milite non seulement en faveur d'actions immédiates, mais aussi de compensations à la hauteur des pertes encourues ces dernières années. Il serait irresponsable d'agir autrement, en raison notamment de l'apport exceptionnel des producteurs forestiers à la vitalité de nos villages et de nos collectivités.
En plus de ces compensations, la FPFQ et l'UPA demandent à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, de mieux protéger les marchés des producteurs forestiers en renforçant le principe de résidualité. Rappelons que ce principe enchâssé dans la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier confère un caractère résiduel au bois de la forêt publique par rapport aux autres sources d'approvisionnement. En clair, avant d'obtenir des volumes de bois en forêt publique, les industriels doivent d'abord s'approvisionner en forêt privée.
« La ministre doit profiter de la refonte à venir du régime forestier pour mettre à jour le principe de la résidualité et se doter d'outils pour ajuster de façon plus dynamique les volumes récoltés en forêt publique. Il est impératif de mieux protéger les marchés des producteurs forestiers et de favoriser la mobilisation à long terme de leur bois », a complété Gaétan Boudreault.
Positions détaillées de la FPFQ : conflit du bois d'œuvre et démarche de réflexion sur l'avenir de la forêt
À propos de la FPFQ
La FPFQ est l'organisation provinciale qui travaille à la promotion des intérêts des 134 000 propriétaires forestiers du Québec qui contribuent au développement des communautés rurales par une gestion active de leurs boisés. L'action régionalisée de ses 13 syndicats ou offices de producteurs forestiers affiliés vise la protection et la mise en valeur des forêts privées québécoises, ainsi qu'une commercialisation ordonnée du bois en provenance de ces territoires.
SOURCE Fédération des producteurs forestiers du Québec (FPFQ)
Renseignements : Vincent Miville, ing.f., M. Sc., Directeur général, Fédération des producteurs forestiers du Québec, T. 450 679-0540, poste 8201, [email protected]
Partager cet article