Douze groupes environnementalistes exhortent le premier ministre Harper à
sauver Fish Lake
Décision définitive en attente quant au sort d'un lac en C-.B. qui est sacré pour les Premières nations
VANCOUVER, le 2 sept. /CNW/ - Douze groupes environnementalistes exhortent le premier ministre Stephen Harper à sauver Fish Lake, habitat de 80 000 truites arc-en-ciel et lieu sacré pour les Premières nations Tsilhqot'in. Ces groupes font pression sur le gouvernement du Canada pour qu'il entérine les recommandations formulées par sa propre Commission d'examen et d'évaluation en matière d'environnement et refuse un projet de mine d'or et de cuivre qui détruirait Fish Lake.
Malgré l'opposition des Premières nations, Taseko Mines Ltd. compte transformer Fish Lake, dans le centre de la Colombie-Britannique, en bassin de résidus toxiques pour une énorme mine à ciel ouvert sur les terres traditionnelles de la Première nation Xeni Gwet'in, membre du gouvernement national Tsilhqot'in.
Le gouvernement de la Colombie-Britannique a concédé un bail minier de 25 ans à Taseko en juin dernier. Le mois suivant, la Commission d'examen et d'évaluation en matière d'environnement a indiqué que la mine exploitée par Taseko aurait d'importants effets néfastes sur l'environnement - y compris sur les stocks de poissons et les populations de grizzlis - ainsi que sur les droits et les titres des Premières nations.
« Nous demandons au cabinet fédéral et au premier ministre Harper d'entériner le rapport de la Commission fédérale, lequel met en lumière les nombreux effets néfastes de ce projet, dont des impacts sur les droits et les titres des Premières nations, explique Larry Innes, directeur général de l'Initiative boréale canadienne. Aller à l'encontre des conclusions de ce rapport aurait pour effets non seulement de nuire au territoire et aux populations qui habitent la région, mais aussi de miner les relations futures entre l'industrie et d'autres collectivités en minant la confiance que voue le public au processus d'examen. »
Le gouvernement Harper devrait annoncer sa décision relative à la demande de Taseko dès le 10 septembre. Si le projet minier de Taseko est approuvé par le cabinet fédéral, ce sera la première fois que le gouvernement passe outre aux conclusions négatives d'un examen mené au titre de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale.
« Je ne peux comprendre que certaines personnes aient même l'idée de transformer un lac de calibre mondial flanqué de maisons et de cimetières autochtones en bassin de résidus toxiques, déclare George Heyman, directeur général du Sierra Club BC. Nous devons absolument corriger les imperfections dans la loi qui donnent lieu à la destruction des plans d'eau douce du Canada. »
Depuis que le gouvernement fédéral a modifié la Loi sur les pêches, des sociétés d'extraction des métaux sont autorisées à utiliser des lacs du Canada comme bassins de résidus toxiques. Fish Lake deviendrait le sixième plan d'eau naturel au Canada à être détruit par des résidus miniers toxiques si le cabinet décide de faire fi des conclusions de la Commission d'examen et d'évaluation en matière d'environnement.
Les groupes qui appuient le gouvernement national Tsilhqot'in et exhortent le premier ministre Harper à sauver Fish Lake incluent l'Initiative boréale canadienne, le Sierra Club BC, West Coast Environmental Law, ForestEthics, l'Institut Pembina, le Wilderness Committee, Greenpeace, BC Spaces for Nature, la Georgia Straight Alliance, le Sierra Club du Canada, Wildsight et le POLIS Project on Ecological Governance.
Renseignements:
Personnes-ressources :
Suzanne Fraser, Initiative boréale canadienne : 613-552-7277
George Heyman, directeur général, Sierra Club BC : 604-312-6595
Sarah Cox, directrice des communications, Sierra Club BC : 250-812-1762
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