Droit d'asile : Accueillons dignement les personnes demandeuses d'asile
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Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI)04 avr, 2023, 10:00 ET
#accueillonsdignement
MONTRÉAL, le 4 avril 2023 /CNW/ - Une coalition formée de comités concertés pour les personnes demandeuses d'asile (comités de concertation dans vingt et un quartiers de Montréal, regroupements régionaux, tables et organismes communautaires) condamne la décision d'élargir l'Entente sur les tiers pays sûrs (ETPS) et de fermer la frontière canadienne, y compris le chemin Roxham, aux personnes réfugiées. Mobilisés depuis des mois pour répondre aux besoins urgents des personnes demandeuses d'asile malgré un manque criant de ressources, les membres de cette coalition demandent à tous les paliers du gouvernement d'adopter une politique de l'hospitalité et de respecter le droit d'asile conformément aux obligations internationales.
Les solidarités tissées à l'échelle des quartiers de Montréal ont démontré la volonté des milieux d'offrir un accueil digne aux personnes demandeuses d'asile dont les droits sont protégés par la Charte canadienne des droits et libertés depuis 1985. Or, la crise du système d'accueil continue de s'enliser sans qu'aucune perspective rassurante ne soit offerte par le Québec et le Canada. « Dans le brouhaha causé par l'annonce de cette fermeture, on oublie l'urgence des besoins sur le terrain qui ne disparaîtront pas à moins d'assurer aux services et aux organismes en premières lignes les moyens nécessaires pour faire face à la situation, » met en garde Christine Durocher, directrice générale d'Au cœur de l'enfance, un organisme de Saint-Laurent.
Avec l'inflation qui atteint des taux records, les besoins en sécurité alimentaire s'amplifient et la crise déborde sur d'autres enjeux. Le logement demeure un problème majeur. « Nous avons accompagné une femme qui, après son accouchement, a été relogée avec son enfant dans un hangar, sans eau courante. C'est inacceptable », déplore Kenza Galem, intervenante à Côte-des-Neiges pour le Service d'interprètes d'aide et de référence aux immigrants (SIARI).
« Cette décision de resserrer l'ETPS ressemble plus à une mesure de création d'emplois pour les réseaux internationaux de passeurs criminels que d'une solution pour mieux gérer l'arrivée des personnes en quête de protection au Canada. Les coûts que vont engendrer la surveillance de la frontière et l'arrestation ainsi que la détention de milliers de familles demandeuses d'asile dépasseront de loin les coûts de la gestion du chemin Roxham, » explique Stephan Reichhold, directeur de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI).
« Nous avons appelé à l'aide en janvier dernier pour avoir les moyens d'accueillir ces personnes qui demandent la protection de notre pays. Nous n'avons pas une seule fois dit qu'il faut barricader la frontière, que nous n'avions pas de place », souligne Yves Bellavance, coordonnateur de la Coalition montréalaise des tables de quartier (CMTQ). « Nous avons la capacité d'accueil qu'on veut bien se donner. »
SOURCE Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI)
Catherine Pappas, directrice générale de la Corporation de développement communautaire de Côte-des-Neiges, Téléphone : 514 576-7226, Courriel : [email protected]; Maria Ximena Florez, directrice générale, Comité des Organismes sociaux de Saint-Laurent (COSSL), Téléphone : 514 799-0816, Courriel : [email protected].
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