Droit du public à l'information : les médias doivent assumer leurs
responsabilités
QUÉBEC, le 25 nov. /CNW Telbec/ - Réunis en bureau fédéral à Québec, les délégués de la Fédération nationale des communications se sont montrés inquiets de la tournure du débat sur le statut des journalistes professionnels qui a lieu présentement au Québec. À quelques semaines du dépôt auprès de la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, madame Christine St-Pierre, du rapport du Groupe de travail sur le journalisme et l'avenir de l'information au Québec, piloté par madame Dominique Payette, la FNC continue de croire que la clé ne réside pas seulement dans l'encadrement des journalistes mais davantage dans celui des médias.
En effet, les journalistes doivent prendre conscience, qu'avec un tel statut, ils risquent de porter seuls le fardeau des règles déontologiques alors que la responsabilité de l'information devrait incomber aussi et surtout aux propriétaires des médias. «La FNC maintient le cap sur la protection de l'intérêt public par la responsabilisation des médias, notamment par le renforcement du Conseil de presse du Québec. Ce renforcement doit prévoir un financement adéquat, l'obligation des médias d'y adhérer et de cotiser, l'obligation pour les syndicats de journalistes et les journalistes de cotiser et l'octroi d'un pouvoir accru de sanctions», a mentionné la présidente de la FNC, madame Chantale Larouche.
Depuis sa fondation, la FNC a contribué à l'amélioration des conditions de pratique des journalistes tout en étant un observateur critique de l'évolution des médias. À cet effet, elle adoptait à son congrès de 2009, un projet de loi-cadre sur le droit du public à l'information espérant contrer la tendance des propriétaires de médias de faire passer leurs intérêts commerciaux avant le droit du public à l'information. « Ce sont les médias qui aggravent la situation de dérapage de l'information qui servent leurs intérêts commerciaux aux dépens du public, qui envoient les journalistes dans l'arène sans filet, qui exigent de faire plus avec moins de ressources, ce sont donc eux qui doivent prendre des engagements et assumer des responsabilités à l'égard du public», poursuit madame Larouche.
La FNC est consciente de l'ampleur du mandat que devait assumer madame Payette et constate que plusieurs des pistes de solution envisagées sont intéressantes. La FNC souhaite que les recommandations qui seront soumises à la ministre le 20 décembre prochain tiendront compte de l'ensemble des préoccupations des artisans de l'information au Québec.
La FNC regroupe les syndicats des salariés et travailleurs autonomes de l'industrie des communications et de la culture. Ce regroupement permet à ses quelque 7 000 membres de se donner des outils pour assurer leur représentation, la négociation d'ententes collectives de travail, le respect de leurs droits, l'indépendance éditoriale, la liberté de presse et d'expression.
Renseignements:
Pierre Roger, secrétaire général, Fédération nationale des communications
Cell. : 514 971-4151
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