Dysfonctionnement de la Ville - « La léthargie de Québec ne peut plus durer » - Louise Harel, Elsie Lefebvre et Véronique Fournier
MONTRÉAL, le 29 mai 2013 /CNW Telbec/ - « Ça ne peut plus durer. J'interpelle tous les chefs de parti siégeant à l'Assemblée nationale pour que Québec corrige rapidement le cafouillis de la Charte de Montréal qui empêche la Ville d'évoluer d'une façon normale », a déclaré Louise Harel, chef de Vision Montréal, accompagnée d'Elsie Lefebvre, conseillère de Villeray et leader de Vision Montréal, et de Véronique Fournier, conseillère de St-Henri-Petite-Bourgogne-Pointe-St-Charles.
« C'est totalement inacceptable que lors du vote de 39 à 19 élus, hier au Conseil, la minorité l'ait emporté pour démembrer le recrutement de la fonction publique municipale, unifié au sein du Centre de carrières. La majorité s'est trouvée neutralisée par l'application des dispositions de la Charte adoptée par l'Assemblée nationale qui octroie un droit de veto à la minorité constituée du tiers des membres », a-t-elle poursuivi.
« Ce droit de veto sur tout regroupement de services est une épée de Damoclès sur un fonctionnement efficace, cohérent impartial et équitable, sur les économies d'échelle que la Ville peut réaliser au profit des Montréalais, et crée une grande instabilité dans l'administration », a affirmé Louise Harel.
Québec ne peut plaider sa propre turpitude
« L'état de dysfonctionnement dans lequel Montréal s'enfonce de plus en plus est en relation directe avec les décisions prises par Québec et qui ne peuvent être corrigées que par Québec », a poursuivi Elsie Lefebvre.
« La responsabilité de remédier sans délai à l'incohérence qui plombe la métropole incombe à l'Assemblée nationale. Prétendre que le problème peut se régler à Montréal alors qu'il a été créé par Québec relève de la pensée magique », a-t-elle déclaré.
Guichet unique pour le bénéfice des Montréalais
« La création du Centre de carrières a permis la fin de la dispersion du recrutement, qui favorisait l'ingérence et l'apparence de favoritisme, nuisait à la mobilité de la main-d'œuvre, au développement d'une fonction publique performante et empêchait des gains de productivité pour les contribuables surtaxés », a souligné Véronique Fournier.
« En 2012, la Ville a reçu un nombre sans précédent de candidatures pour près de 2500 affichages de postes, soit 187 789 personnes, dont 47 % issues des communautés culturelles. Le site du Centre de carrières est d'ailleurs le site le plus fréquenté, avec 200 000 visiteurs par mois», a-t-elle ajouté.
« Le changement de modèle entamé par le Centre de carrières a un impact majeur sur les candidatures, les embauches et les promotions des membres de groupes visés : 59 % des embauches, en 2012, se sont faites parmi les membres de minorités visibles ou ethniques, les Autochtones, les femmes et les personnes handicapées. C'est une avancée significative pour Montréal et un retour à la normale pour toute organisation publique », a-telle affirmé.
« Vérification faite, toutes les grandes villes du monde, comme New York, Chicago et Toronto, procèdent à la dotation des postes par un recrutement unifié, accessible et démocratique », a rappelé la conseillère Fournier.
« Le vote d'hier démontre à quel point Montréal est mal en point et a besoin d'un bon ménage dans son organisation », a conclu Louise Harel.
SOURCE : Ville de Montréal - Cabinet de la Chef Louise Harel
Militza Jean
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