Écoles autonomes albertaines - Un modèle qui n'en est pas un
QUÉBEC, le 13 sept. /CNW Telbec/ - La Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) suggère aux parents de faire preuve de prudence à la lecture des articles publiés dans le Journal de Montréal et Québec, vantant les mérites des écoles «à charte», autonomes, que l'on retrouve en Alberta.
En effet, s'appuyant sur l'exemple de ces 13 écoles autonomes, le journaliste veut faire la démonstration que l'on peut « se passer des commissions scolaires ». Or, de nombreux éléments d'information méritent d'être portés à l'attention des parents qui réfléchissent à la question.
En visitant les sites Internet de ces écoles albertaines, on découvre notamment qu'il y a une école réservée aux filles, une école qui se concentre sur les sciences, une autre sur les arts, une autre sur la musique, une école spéciale pour les enfants dont l'anglais est la deuxième langue, une autre qui se consacre aux décrocheurs de 14 à 19 ans, plusieurs écoles réservées aux élèves doués, ainsi qu'une école qui dispense de l'enseignement traditionnel, sans aucun service particulier, individuel ou spécialisé. On y compte même une école, Valhalla School Foundation, en milieu rural, avec des classes à niveaux multiples, dont près de la moitié du budget provient des dons locaux ou de prêts*.
« À l'évidence, il n'est ici nullement question d'écoles régulières de quartier mais bien de cas isolés. À un point tel que, malgré le fait que ce type d'école existe en Alberta depuis 1994, le modèle n'a pas été repris pour l'étendre à la grandeur de la province. Est-ce vraiment un remède miracle alors que seules 13 écoles de ce type existent sur plus de 2000? Ce n'est donc pas un modèle de réseau public mais une infime minorité, des cas d'exceptions. Est-ce le fruit du hasard?, s'interroge François Paquet, président de la FCPQ. Il n'est donc aucunement question d'écoles régulières, telles que nous les connaissons au Québec. Comment appliquer ce modèle à l'ensemble du réseau régulier?» En réaction aux propos de la FQDE, parus dans les journaux, monsieur Paquet se demande: « Que souhaite au juste la FQDE? Faire la promotion des écoles particulières et spécialisées? ».
La FCPQ constate en fait que le modèle albertain est, comme le Québec, constitué de commissions scolaires. « Comment peut-on prétendre vouloir valoriser l'école publique quand, d'une part on la dénigre et, d'autre part, on veut s'inspirer d'un modèle albertain qui n'en est pas un? Le paradoxe est pour le moins inquiétant», conclut monsieur Paquet.
* Site Internet du gouvernement de l'Alberta: http://education.alberta.ca/apps/schauth/lookup.asp?type=charter
Profil de la FCPQ
Depuis plus de trente ans, la FCPQ regroupe les comités de parents des commissions scolaires du Québec et soutient les parents bénévoles soucieux de la participation parentale au sein des écoles publiques primaires et secondaires.
Renseignements:
David Lemelin, conseiller aux communications
Téléphone : 418 667-2432
Cellulaire : 418 264-0896
Courriel : [email protected]
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