EDC prévoit que les entreprises canadiennes profiteront de la montée en puissance de l'économie américaine English
Exportations : remontée des secteurs hors énergie et relance de la filière énergétique en 2016
OTTAWA, le 3 nov 2015 /CNW Telbec/ - Les entreprises canadiennes peuvent s'attendre à une appréciation de 7 % de la valeur de leurs exportations en 2016 après un léger repli de 1 % cette année attribuable au fléchissement marqué des cours pétroliers, selon les nouvelles prévisions à l'exportation publiées par Exportation et développement Canada (EDC).
Dans sa livraison de l'automne 2015 des Prévisions à l'exportation, EDC note que le gros de cette augmentation sera à créditer à la robuste croissance aux États-Unis, la première destination des exportations canadiennes, mais aussi à l'amélioration des perspectives en Europe et à la croissance continue de l'économie chinoise.
« L'économie américaine est portée par l'accroissement de dépenses de consommation et par l'intensification de l'activité du marché du logement, qui peut accueillir une croissance plus élevée pendant au moins les deux prochaines années », a déclaré Peter Hall, l'économiste en chef d'EDC. « Mais il y a plus : les entreprises américaines doivent maintenant gérer de très fortes contraintes de capacité - ce qui est une très bonne nouvelle pour les sociétés canadiennes qui sont nombreuses, au moment de conclure des ventes aux États-Unis, de jouir d'un immense avantage au niveau des prix grâce à un dollar canadien moins élevé. ».
EDC prévoit que la croissance mondiale s'établira à 3,0 % cette année et à 3,6 % en 2016, mais elle reconnaît que ce dynamisme s'accompagnera d'une forte volatilité qui touchera notamment les marchés boursiers et les marchés des devises, ainsi que les cours des produits de base. D'ailleurs, les cours pétroliers devraient se maintenir sous la barre des 60 USD le baril tout au long de 2016.
« Malgré cette volatilité, de nombreux secteurs hors énergie au Canada assistent déjà à une appréciation considérable de la valeur de leurs exportations cette année, et cette croissance se poursuivra en 2016 », a soutenu M. Hall. « Cette évolution montre toute l'importance pour les entreprises canadiennes de ne pas être intimidées par la volatilité et de distinguer les risques positifs et négatifs; de cette manière, elles seront en mesure de saisir les occasions que recèle le monde de l'exportation. »
« Les entreprises averties devraient dès maintenant songer à percer de nouveaux marchés, à tirer parti de l'hésitation des concurrents, en particulier aux États-Unis, et de prendre ainsi une longueur d'avance sur les nouveaux concurrents avec qui elles devront rivaliser d'ici quelques années à la suite des accords de libre-échange avec l'Union européenne et les pays de la côte du Pacifique », a ajouté M. Hall.
Les secteurs des engrais, de l'aéronautique, des biens de consommation, des produits de l'automobile, des technologies de pointe ainsi que de la machinerie et de l'équipement industriels dégageront une croissance à l'export dans les deux chiffres, tandis que les industries des produits chimiques et des plastiques, des produits forestiers de même que des métaux et des minerais enregistreront une croissance oscillant entre 4 % et 8 %.
Seul le secteur de l'énergie, qui pèse pour environ 24 % des exportations canadiennes, régressera cette année sous l'effet de cours pétroliers sensiblement plus faibles. Cette tendance devrait changer en 2016, car la valeur des exportations énergétiques devrait grimper de 17 % à la faveur de l'effet conjugué d'une relance de la demande et de cours un peu plus fermes. Tous les autres secteurs devraient aussi récolter des gains.
Le tassement des cours de l'énergie a engendré pour les provinces particulièrement tributaires du secteur énergétique - comme l'Alberta ainsi que Terre-Neuve-et-Labrador - une baisse substantielle de la valeur de leurs exportations cette année. Les provinces à l'économie plus diversifiée, par exemple l'Ontario et le Québec, ont inscrit une croissance à l'export d'au moins 10 %. Selon les prévisions d'EDC, toutes les provinces assisteront à l'essor de leurs exportations en 2016, avec en tête du classement l'Alberta (+15 %) et Terre-Neuve-et-Labrador (+11%), grâce à l'expansion des exportations énergétiques.
« Le Canada se trouve dans une position unique par rapport aux autres nations exportatrices puisqu'elle sera bientôt la seule grande économie à profiter d'un accès privilégié au territoire de l'océan Atlantique et de l'océan Pacifique, et ce, grâce à la conclusion de l'Accord économique et commercial global avec l'Union européenne et du Partenariat transpacifique », a expliqué M. Hall. « Ce faisant, le Canada deviendra une plaque tournante économique pour l'Amérique du Nord, et les entreprises canadiennes devraient se préparer sans tarder à saisir les nouveaux débouchés qui seront créés. »
M. Hall appelle aussi les entreprises canadiennes à continuer de chercher à accroître leurs exportations vers la Chine, dont la croissance économique devrait avoisiner 7 % en 2015 et en 2016. Cette croissance est moins vigoureuse que le très rapide essor de l'économie chinoise observé entre 2000 et 2014, mais elle offre encore d'immenses débouchés pour les exportateurs canadiens.
« Les marchés émergents, dont la Chine, représentent plus de 10 % des exportations canadiennes, et plus de 20 % pour des provinces comme la Colombie-Britannique, la Saskatchewan et le Manitoba », a ajouté M. Hall. « Il peut être plus difficile d'exporter vers ces marchés que vers les États-Unis, mais les compagnies canadiennes peuvent faire appel à de nombreux organismes - dont EDC - pour les aider dans cette entreprise. »
EDC est la première société d'assurance et de financement auprès des petites entreprises canadiennes qui vendent à l'étranger ou y exercent des activités. EDC offre une foule de services, notamment le Programme de garanties d'exportations pour aider les exportateurs à accéder à plus de financement, la Garantie de facilité de change pour aider les exportateurs à gérer le risque de change et l'Assurance risques politiques couvrant jusqu'à 90 % des pertes résultant de risques politiques sur des marchés étrangers.
L'équipe des Services économiques d'EDC compte dans ses rangs certains des plus éminents spécialistes du commerce extérieur du Canada. Cette équipe met gratuitement au service des entreprises canadiennes son expertise afin de les aider à augmenter leurs ventes à l'étranger et à gérer les risques sur les marchés où ils sont présents. Publication semestrielle, les Prévisions à l'exportation d'EDC présentent la dernière conjoncture mondiale des exportations, les perspectives liées aux principales tendances économiques ainsi que les stratégies d'exportation visant à aider les entreprises canadiennes à maximiser leur croissance sur les marchés. Les Prévisions analysent aussi un éventail de risques auxquels les exportateurs doivent se préparer.
À propos d'EDC
Organisme de financement du commerce extérieur du Canada, EDC offre des solutions de financement et d'assurance au pays et partout ailleurs dans le monde afin d'aider les entreprises canadiennes de toutes tailles à profiter des débouchés sur le marché international. En tant que société d'État exerçant ses activités dans un souci de rentabilité et appliquant des principes commerciaux, EDC travaille avec des institutions financières des secteurs privé et public dans le but de renforcer la capacité des entreprises canadiennes de s'implanter sur les marchés étrangers et d'y investir.
Pour en savoir plus au sujet des façons dont EDC peut aider votre entreprise, veuillez visiter le www.edc.ca.
SOURCE Exportation et développement Canada
Porte-parole : Simon Forsyth, Exportation et développement Canada, (613) 598-3852, [email protected]
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