Éduc'alcool invite les buveurs excessifs à réduire leur consommation avant la vaccination
MONTRÉAL, le 27 janv. 2021 /CNW Telbec/ - Se faire vacciner contre la COVID-19 est bénéfique pour tous les adultes, même ceux qui consomment de manière excessive. Les bienfaits de la vaccination peuvent toutefois être amoindris pour ces buveurs auxquels Éduc'alcool conseille de réduire leur consommation le plus tôt possible avant la vaccination. Par contre, l'effet négatif de l'alcool sur la réaction immunitaire au vaccin n'est pas observé chez les consommateurs modérés et il existe même des indications qu'elle pourrait être encore meilleure chez ce groupe de buveurs.
Telles sont les conclusions de l'analyse faite par Éduc'alcool en réponse aux interrogations qui se posent en ce début de période de vaccination au sujet des conséquences de la consommation d'alcool sur l'effet du vaccin.
« Depuis le début de la pandémie, Éduc'alcool a régulièrement rappelé aux Québécois que la consommation abusive d'alcool pouvait affaiblir le système immunitaire, particulièrement lorsqu'il est appelé à combattre des maladies affectant les voies respiratoires1 comme la COVID-19. L'organisme a aussi invité les personnes ayant contracté la maladie à ne pas consommer du tout d'alcool en attendant d'être rétablies afin de préserver la capacité de leur système immunitaire à combattre le virus », a rappelé le directeur général d'Éduc'alcool, Hubert Sacy.
DES VACCINS EFFICACES MÊME POUR LES BUVEURS EXCESSIFS
Comme Pfizer et Moderna2, qui ont développé les deux vaccins actuellement autorisés au Canada, ont inclus les consommateurs d'alcool dans l'ensemble des phases cliniques, leurs résultats encourageants s'appliquent à l'ensemble de la population adulte, notamment les consommateurs d'alcool.
La recherche démontre que les réactions immunitaires à l'administration d'autres vaccins sont nettement affaiblies chez les consommateurs excessifs d'alcool, particulièrement ceux aux prises avec des maladies du foie3.
Ainsi, sans vaccination, les buveurs excessifs sont plus à risque de contracter la COVID-19 et d'avoir des symptômes graves de la maladie. De plus, même l'efficacité du vaccin peut être affaiblie chez ce groupe de buveurs.
Toutefois, les vaccins contre la COVID-19 actuellement offerts au Québec offrent une protection supplémentaire qui peut contrecarrer certaines vulnérabilités causées par l'alcool chez les buveurs excessifs.
Il est donc bénéfique pour tous, même pour les buveurs excessifs, de se faire vacciner contre la COVID-19.
RÉDUIRE SA CONSOMMATION AVANT LE VACCIN
S'ils ne peuvent arrêter complètement de boire de l'alcool, Éduc'alcool invite les buveurs excessifs à obtenir de l'aide pour tenter au moins de réduire leur consommation, le temps de laisser le processus d'immunisation du vaccin faire effet. Et comme il n'est pas possible de déterminer clairement le nombre de jours durant lesquels il faut réduire sa consommation avant la vaccination, il est certain que plus c'est tôt, mieux ça vaut.
Une fois la deuxième dose reçue et le processus d'immunisation complété - au moins deux semaines après avoir reçu la dernière dose de vaccin -, il sera alors possible de réévaluer sa consommation d'alcool et, qui sait, peut-être de continuer à mettre en application les nouvelles habitudes de consommation modérée.
AVANTAGE AUX CONSOMMATEURS MODÉRÉS
Cet effet négatif de l'alcool sur la réaction immunitaire n'est toutefois pas observé chez les consommateurs modérés. Il existe même des indications que la réaction immunitaire au vaccin pourrait être encore meilleure chez ce groupe de buveurs4.
« En soulignant cela, Éduc'alcool n'invite évidemment pas les Québécois à commencer à boire de l'alcool pour améliorer leur réaction immunitaire au coronavirus, mais il remplit sa mission de les informer de manière complète, comme il le fait dans toutes ses interventions. Ainsi, même en matière d'alcool et de vaccination contre la COVID-19, la modération a bien meilleur goût », de conclure Hubert Sacy.
1 |
Zhang et coll. (2008) |
2 |
Polack et coll. (2020); Baden et coll. (2021) |
3 |
Résumé des études présenté par Pasala et coll. (2015) |
4 |
Messaoudi et coll. 2013; Roseman et coll. (2012) |
SOURCE Éduc'alcool
Antoine Kack, TACT, 581 984-0159, [email protected]
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