ÉDUCATION DES PREMIÈRES NATIONS : UN PROJET DE LOI POUR METTRE FIN AU
SOUS-FINANCEMENT ET À LA DISCRIMINATION
OTTAWA, le 1er déc. /CNW Telbec/ - C'est avec intérêt et espoir que les représentants de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL) et du Conseil en Éducation des Premières Nations (CEPN) ont accueilli le projet de loi du Bloc Québécois portant sur le financement de l'éducation des Premières Nations. « Après des années de sous-financement chronique de nos systèmes d'enseignement, malgré des appels répétés auprès du gouvernement, le Parlement canadien a maintenant la possibilité d'enrayer un important élément de discrimination envers nos Premières Nations. Nous saluons l'initiative du Bloc Québécois et souhaitons que tous les autres partis appuient ce projet de loi », a déclaré le chef de l'APNQL, Ghislain Picard.
Le projet de loi déposé par le député Marc Lemay vise à forcer le gouvernement fédéral à modifier la formule actuelle de financement de l'éducation des Premières Nations, laquelle date de 1988 et n'a pas été indexée au coût de la vie depuis 1996. Conséquemment, les écoles des Premières Nations ne sont pas en mesure d'offrir des conditions d'enseignement comparables à celles des réseaux d'enseignement provinciaux. De plus, cette formule n'a pas été révisée pour tenir compte des nouveaux développements et des coûts en éducation, comme ceux pour gérer des bibliothèques, offrir de la formation professionnelle, des activités de sports et de loisirs ou se tenir à jour quant aux développements technologiques.
Face à ce constat, le ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada s'est engagé à plus d'une reprise, au cours des six dernières années, à réviser cette formule de financement désuète. Or, cela n'a toujours pas été fait. Depuis plus de deux ans, l'APNQL et le CEPN ont multiplié les activités et pressions politiques afin de dénoncer la situation. La démonstration du sous-financement de l'éducation des Premières Nations n'est plus à faire. Les Premières Nations se sont prêtées à un grand nombre d'études et de consultations qui ont toutes confirmé ce sous-financement et l'importance d'investir en éducation. Malgré cela, le gouvernement fédéral, qui est responsable de l'éducation des Premières Nations, a toujours refusé d'augmenter le financement sur la base de ces études et consultations qui devaient pourtant mener à une nouvelle formule de financement.
« Il est tellement navrant que l'on puisse penser que les Premières Nations demandent plus pour leurs écoles que ce à quoi les écoles provinciales ont droit. Nous mettons d'ailleurs au défi toutes les écoles provinciales ou tous les ministères de l'Éducation d'accepter d'être financés par une formule aussi archaïque que celle du gouvernement fédéral », a ajouté Raymond Sioui, directeur adjoint du CEPN.
« Le gouvernement a récemment annoncé son adhésion à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. J'ose croire que cette annonce a une véritable signification. Il a l'occasion de le démontrer dès maintenant en acceptant de donner suite à ce projet de loi, dont l'objectif est tout simplement de mettre fin à un sous-financement chronique des écoles des Premières Nations et de soutenir les étudiants qui veulent faire des études postsecondaires. J'en appelle à tous les partis politiques et à tous les membres de la Chambre des communes et du Sénat : l'éducation n'est pas un enjeu partisan, c'est un enjeu de société », a conclu le chef Ghislain Picard.
Pour obtenir plus d'information sur le dossier du sous-financement de l'éducation des Premières Nations, veuillez visiter le site Internet du CEPN, au www.cepn-fnec.com.
Renseignements:
Éric Cardinal
Conseiller aux communications
450 635-5159 / Cellulaire : 514 258-2315
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