Éducation des Premières Nations: La gouverneure générale interpellée par une
délégation de Chefs, d'éducateurs, de parents et d'enfants des Premières
Nations
À cette occasion, la délégation a rappelé les écarts importants entre l'éducation des Premières Nations et celle des autres citoyens : "Le rapport de la vérificatrice générale de 2004 constate un écart de 28 ans entre le niveau de scolarisation des Premières Nations et celui du reste des Canadiens."
Dans le message lu par plusieurs Chefs présents, ceux-ci ont insisté sur le rôle que joue le sous-financement de l'éducation des Premières Nations dans ce piètre portrait de la situation. Ils ont précisé que la formule de financement fédérale des écoles des Premières Nations n'a jamais été révisée en plus de vingt ans, alors que les formules de financement provinciales le sont sur une base annuelle. "Nous ne pouvons accepter cette incohérence aberrante", a déclaré
La délégation a également revendiqué la légitimité de transmettre les langues et les cultures des Premières Nations à leurs générations à venir. "Quel peuple accepterait-il de se voir imposer un système d'éducation par un autre peuple?", a demandé Ghislain Picard, le Chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL). Si, en raison de l'essor des droits de l'homme, les méthodes d'assimilation employées par le gouvernement sont aujourd'hui moins brutales qu'au siècle dernier, elles n'en demeurent pas moins très présentes sous la forme plus pernicieuse de la privation de ressources. En 2005, le rapport interne d'évaluation du Programme des écoles gérées par les bandes et le gouvernement fédéral concluait en ces termes : "La formule de financement actuelle est un moyen dépassé pour atteindre les objectifs de la politique publique et répondre aux besoins des membres des Premières nations."
Paradoxalement, l'inaction et le mutisme du gouvernement à l'égard de l'éducation des Premières Nations en dit long. La gouverneure générale, en tant que représentante des obligations fiduciaires de la Couronne, acceptera-t-elle d'intervenir auprès du gouvernement pour que cesse sa politique de mise en échec de l'éducation des Premières Nations?
Renseignements: Raymond Sioui, (418) 842-7672, Cell: (418) 932-4328; Source: Eric Cardinal, 1-877-638-5159/(514) 258-2315, [email protected]
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