OTTAWA, le 9 juill. 2018 /CNW/ - Dans sa dernière Note de conjoncture canadienne, le Conference Board du Canada prévoit une croissance économique nationale de 1,8 % en 2018-2019, après un gain de 3 % l'an dernier.
« Un fléchissement des dépenses de consommation, la fin potentielle de l'ALENA et les menaces quotidiennes de nouveaux droits sur un large éventail de produits, y compris dans le secteur de l'automobile, pèseront sur les perspectives de croissance économique du Canada », déclare Pedro Antunes, économiste en chef adjoint, Le Conference Board du Canada.
Faits saillants
- La croissance économique canadienne devrait s'établir à 1,8 % en 2018-2019.
- La croissance des exportations ne dépassera pas 1,4 % cette année, à cause de l'imposition récente de droits sur le bois d'œuvre, l'acier et l'aluminium.
- La hausse des salaires aidera à maintenir les dépenses de consommation, mais l'endettement élevé, le relèvement des taux d'intérêt, la baisse du prix des logements et l'inflation plus marquée y mettront cependant un frein.
Le secteur canadien des exportations restera chancelant à court terme, exposé aux mesures protectionnistes croissantes des États-Unis et à l'incertitude continue entourant l'issue de la renégociation de l'ALENA qui dominent l'actualité et compromettent ses perspectives. Cela vaut tout particulièrement pour le secteur hors énergie, très menacé et dont plusieurs industries sont déjà visées par des droits depuis quelques mois.
Parallèlement, la possibilité d'une disparition de l'ALENA demeure élevée. La fin de l'accord commercial en vigueur depuis 24 ans constitue un risque de détérioration important pour l'économie canadienne. Le Conference Board estime qu'elle lui ferait réviser ses projections de croissance à la baisse, soit d'environ 0,5 %, mais à condition que les droits restent faibles, conformément aux règles de l'Organisation mondiale du commerce. Le Canada pourrait être beaucoup plus durement touché, étant donné les menaces récentes et les droits que les États-Unis appliquent déjà à un large éventail d'importations. Globalement, le volume des exportations ne devrait augmenter que de 1,4 % cette année.
Cette année et l'an prochain, les dépenses de consommation fléchiront, les ménages empruntant moins en raison de la hausse des taux d'intérêt et du ralentissement de la création d'emplois. La baisse du prix des logements influera aussi sur les dépenses, les ménages ayant moins de capital immobilier sur lequel emprunter. En revanche, le taux de chômage reste au plus bas et les taux de vacance continuent d'augmenter, ce qui entraînera une forte croissance des salaires. Ainsi, le salaire hebdomadaire moyen devrait augmenter de 3,3 % en 2018, soit le double de l'an dernier.
Sur une note plus positive, les entreprises canadiennes ont sensiblement plus investi dans les usines et l'équipement au premier trimestre de 2018. L'augmentation de l'investissement des entreprises, qui se faisait attendre, aidera à soulager l'utilisation élevée des capacités dans de nombreux secteurs de l'économie canadienne. La demande et les capacités actuelles entraîneraient normalement une forte hausse de l'investissement des entreprises, mais beaucoup hésitent à dépenser plus, car elles s'inquiètent au sujet de l'avenir de l'ALENA, de l'accès au marché américain et des risques de guerre commerciale mondiale.
Matthew Stewart fournira plus de détails sur les répercussions économiques des droits américains sur l'économie canadienne dans un webinaire en direct le 17 juillet 2018 à 11 heures HAE.
La Note de conjoncture canadienne : Été 2018, qui présente les faits saillants des perspectives nationales à court terme du Conference Board du Canada, se trouve dans notre e-Library.
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SOURCE Le Conference Board du Canada
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