Élections 2012 - L'éducation complètement occultée du débat politique
MONTRÉAL, le 23 août 2012 /CNW Telbec/ - « Aucune des formations politiques en présence durant la présente campagne électorale n'a fait de l'éducation une priorité. C'est non seulement navrant, mais fort inquiétant surtout après le printemps bouillant qu'on a vécu », déplore le président de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), Pierre St-Germain.
La FAE réitère que l'éducation est le fondement essentiel d'une société et que toute formation politique aspirant à gouverner doit lui accorder une place privilégiée. Or, aucune formation ne propose de plan global de développement de l'éducation.
« On a occulté cette question comme si elle était de peu d'importance et lorsqu'on en parle, c'est pour défendre des mesures qui menacent l'intégrité du réseau comme l'abolition des commissions scolaires, l'évaluation des profs ou la hausse des droits de scolarité. Qu'avons-nous entendu sur le soutien aux élèves en difficulté, sur la valorisation de la profession enseignante, sur les moyens à déployer pour soutenir la qualité de la langue, sur les investissements à réaliser pour assurer qu'il y a un nombre suffisant de places pour accueillir convenablement tous les élèves et pour entretenir les immeubles? », demande M. St-Germain.
La FAE croit que le Québec à de nombreux défis à relever au cours des prochaines années et trouve désolant qu'il n'en soit pas réellement question dans le cadre de cette campagne électorale.
« Il faut rapidement reconnaître l'importance de recentrer la mission de l'école publique, d'assurer les ressources pour répondre aux besoins de tous les élèves, de redonner clairement la priorité à l'enseignement et à l'évaluation des connaissances, de mettre un terme à la précarité d'emploi, de s'attaquer au phénomène de la désertion professionnelle en soutenant adéquatement les nouveaux profs, de mettre un terme à la violence dans les écoles, bref, de valoriser constamment l'École publique et aussi de s'attaquer aux causes de la pauvreté, facteur important du décrochage scolaire. Il y a là un projet à la fois emballant et structurant pour le Québec, et on devrait entendre durant cette campagne électorale les moyens que souhaitent utiliser les différentes formations politiques pour le réaliser. Si on veut vraiment apporter les correctifs permettant de faire de l'éducation une priorité porteuse d'avenir, il est plus que temps qu'on aborde ces questions », de conclure le président de la FAE, Pierre St-Germain.
La FAE regroupe neuf syndicats de l'enseignement qui représentent quelque 32 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, du milieu carcéral, de la formation professionnelle et de l'éducation des adultes ainsi que le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier.
SOURCE : FEDERATION AUTONOME DE L'ENSEIGNEMENT (FAE)
Source : Fédération autonome de l'enseignement
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Armand Dubois, conseiller aux communications
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