Élections 2014 : l'éducation contre l'austérité - La FEC-CSQ interpelle les chefs avant le débat

QUÉBEC, le 20 mars 2014 /CNW Telbec/ - Dans le cadre de la campagne électorale et à l'occasion du débat des chefs qui aura lieu ce soir, la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) présente ses attentes. Elle demande aux différents partis de se prononcer sur les enjeux suivants : la mise en œuvre des propositions issues du Chantier sur l'offre de formation collégiale, les prochaines négociations des conventions collectives, ainsi que la nécessité de tenir un sommet sur la fiscalité afin de trouver des solutions pour financer adéquatement nos services publics.

« L'éducation constitue un double remède contre l'austérité, car soutenir notre système d'éducation publique, c'est investir dans le développement économique et social du Québec. L'éducation, c'est aussi informer correctement la population sur l'importance des services publics et les moyens de les financer équitablement », de déclarer Mario Beauchemin, président de la FEC-CSQ.

Chantier sur l'offre de formation collégiale : mettre en œuvre les propositions du rapport Demers

Le chantier sur l'offre de formation collégiale issue du Sommet sur l'enseignement supérieur a permis la rédaction d'un rapport d'étape contenant des propositions très pertinentes pour le renforcement du réseau collégial. Le gouvernement qui sera élu le 7 avril devra maintenant mettre en œuvre ces propositions qui visent notamment une plus forte coordination des cégeps entre eux, un meilleur encadrement public de l'enseignement collégial privé, une plus grande transparence dans le processus de gestion des programmes d'études ou encore la mise sur pied d'un projet pilote favorisant la mobilité étudiante vers les cégeps des régions touchées par la baisse démographique.

« L'engagement en faveur des cégeps et du réseau collégial sur l'ensemble du territoire est indissociable du soutien à la vitalité de toutes les régions du Québec », d'ajouter Mario Beauchemin.

Prochaines négociations : reconnaissance de la profession et amélioration du pouvoir d'achat

Trop de personnes sous-estiment les particularités et la complexité de la profession enseignante au collégial. Il est donc nécessaire de rappeler, par exemple, les responsabilités et la charge de travail associée à la gestion locale des programmes d'études, les besoins croissants d'une population étudiante de plus en plus hétérogène sans compter l'adaptation aux nouvelles technologies. Il faut également rappeler que plus de la moitié du corps enseignant au collégial est à statut précaire alors que 40 % détiennent une maîtrise ou un doctorat.

« Une plus juste reconnaissance de notre profession sera à l'ordre du jour des prochaines négociations qui devront permettre de reconnaître davantage notre appartenance à l'enseignement supérieur », de soutenir Mario Beauchemin.

Sommet sur la fiscalité : les plus riches et les entreprises doivent faire leur juste part

Alors que même le Fonds monétaire international (FMI) soutient que le niveau de l'impôt n'a pas d'impact sur la croissance du PIB, c'est sur cette idée fausse que depuis plus d'une décennie les gouvernements successifs se sont privés de plusieurs milliards de dollars de revenus par année. Pendant ce temps, on a pu constater une amélioration de la situation des 1 % des contribuables les plus riches du Québec et l'accumulation de profits indécents pour le milieu de la finance aux dépens de l'économie réelle. Un sommet sur la fiscalité est donc urgent pour démontrer qu'il y a une alternative à la hausse de la tarification et à la réduction des services publics pour atteindre le déficit zéro.

« L'austérité n'est pas une fatalité et l'éducation n'est pas une dépense superflue ! », de conclure Mario Beauchemin.

Réunis en Conseil général à partir d'aujourd'hui à Québec, les représentantes et les représentants des syndicats affiliés à la FEC-CSQ donneront le coup d'envoi à une nouvelle phase de consultation en vue de la prochaine négociation.

Profil de la FEC-CSQ

La Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) est un regroupement de treize syndicats d'enseignantes et d'enseignants de cégep venant de plusieurs régions du Québec. Fondée en 1968, la FEC-CSQ a toujours milité pour que les cégeps aient les moyens d'offrir aux étudiantes et aux étudiants une formation de qualité, préparatoire au marché du travail ou à l'université, tout en contribuant au développement de citoyennes et citoyens libres et autonomes. Elle est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), qui représente près de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l'éducation. La CSQ est l'organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec.

SOURCE : CSQ

Claude Girard, Conseiller en communication de la CSQ, Téléphone : 514 237-4432, Courriel : [email protected], Twitter : @csq_centrale