Élections fédérales 2021 - La Fédération des chambres de commerce du Québec présente cinq priorités économiques
MONTRÉAL, le 18 août 2021 /CNW Telbec/ - Alors que la campagne électorale prend son élan et après avoir observé les partis politiques faire part de leurs premiers engagements au cours des derniers jours, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) souhaite les entendre sur leur vision économique. Plus spécifiquement, la FCCQ a établi cinq enjeux prioritaires sur lesquels le prochain gouvernement devra travailler pour relancer l'économie du Québec et du Canada et assurer une croissance durable. L'ensemble de la plateforme économique de la FCCQ préparée dans le cadre de l'élection fédérale peut être consultée ici.
La modernisation du régime de l'assurance-emploi
La réforme de l'assurance-emploi est un sujet qui était déjà discuté avant le déclenchement des élections. Une revue complète du programme, avec pour objectif principal d'en réduire les coûts, est plus que jamais un élément incontournable. L'assurance-emploi devrait ainsi être recentrée sur sa mission première, soit un soutien de revenu temporaire accompagné des mesures de soutien favorisant un retour rapide à l'emploi. Le programme devrait aussi inciter les prestataires à chercher un nouvel emploi ainsi qu'à se former pour rehausser leurs compétences ou en acquérir de nouvelles.
« Actuellement, le gouvernement ne débourse aucune somme pour financer le régime d'assurance-emploi, tandis que les employeurs supportent 60% des coûts. Il est temps de revoir la gouvernance du régime pour que celle-ci devienne tripartite, et s'assurer d'un juste partage des contributions entre les employeurs, les salariées et le gouvernement pour le volet assurance. On prévoit déjà un déficit actuariel majeur au compte de l'assurance emploi. Il est pressant de combler ce déficit par un versement provenant du fonds consolidé, afin d'éviter de faire payer la facture aux employeurs et aux travailleurs canadiens », a déclaré Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.
S'attaquer aux défis de la rareté de la main-d'œuvre
La pénurie de main-d'œuvre est l'enjeu numéro un actuellement chez les entreprises québécoises. Les solutions sont nombreuses et plusieurs interpellent directement le gouvernement fédéral. Il est à présent essentiel de rapidement réduire les délais de traitement des demandes d'immigration permanente au Québec. Depuis le début de la pandémie de COVID-19, de nombreux retards ont été observés lors de l'évaluation des demandes d'immigration. Afin de réduire cette attente, la FCCQ recommande au gouvernement canadien de procéder à une modernisation accélérée des systèmes de traitement des dossiers afin de maintenir son attractivité internationale auprès des immigrants économique.
« L'immigration est essentielle pour combler le manque de main-d'œuvre, mais d'autres solutions sont également présentes. Afin d'accroître la participation de la main-d'œuvre d'ici à la formation liée à l'emploi, nous proposons par exemple l'instauration d'un Régime volontaire d'épargne formation continue (RVEFC). Nous souhaitons également la mise en place de mesures plus robustes pour augmenter l'âge moyen de départ à la retraite, afin de retenir plus longtemps nos travailleurs expérimentés. Les employeurs devraient également être soutenus pour leur permettre d'adapter leurs milieux de travail aux besoins de ces travailleurs expérimentés », a ajouté Charles Milliard.
Un plan pour la gestion du déficit
Nous venons de traverser une période de grande incertitude qui justifiait des investissements massifs pour soutenir l'économie et éviter une crise économique encore pire que celle qu'on a connue. Même s'il est encore tôt pour fixer avec exactitude le moment du retour à l'équilibre budgétaire, la gestion rigoureuse des finances publiques et la présentation d'un plan réaliste et explicite pour atteindre le déficit zéro doivent faire partie des priorités du prochain gouvernement.
Créer un environnement d'affaires attractif
Un environnement d'affaires attractif permettra au Canada et au Québec de générer de la richesse et d'atteindre son plein potentiel économique. Le gouvernement devrait corriger les mesures néfastes pour l'entrepreneuriat introduites par la réforme fiscale des sociétés privées et encourager les mesures visant à accroître les investissements technologiques et la compétitivité des entreprises.
« Nous souhaitons évidemment des mesures qui stimulent l'investissement, mais un environnement d'affaires attrayant ne se limite pas au régime fiscal. Nous avons vu les impacts majeurs que la grève au Port de Montréal a eus sur les chaines d'approvisionnement maritimes un peu partout au pays. En raison de leur rôle névralgique, le Code canadien du travail devrait reconnaitre le caractère essentiel des opérations dans les ports internationaux canadiens », a mentionné M. Milliard.
Soutenir l'entrepreneuriat autochtone
« Nous avons récemment lancé, en collaboration avec notre partenaire BMO, une étude portant sur les relations économiques entre Québécois et Autochtones. Nous en avons fait une priorité et, en ce sens, nous souhaitons entendre les partis politiques sur les moyens qu'ils comptent mettre de l'avant pour soutenir financièrement les initiatives qui visent le développement des connaissances d'affaires et entrepreneuriales des peuples autochtones. La relance économique doit être inclusive et le contexte est propice à la réconciliation, à bâtir des liens de confiance et à développer des projets conjoints », a conclu Charles Milliard.
À propos de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)
Grâce à son vaste réseau de 130 chambres de commerce et 1 100 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 50 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu'ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d'affaires innovant, concurrentiel et durable.
SOURCE Fédération des Chambres de commerce du Québec
Félix Rhéaume, Directeur principal, Communications et relations externes, Fédération des chambres de commerce du Québec, [email protected], Cellulaire : 514 912-2639
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